• Turquie- Erdogan accuse le dirigeant du parti pro-kurde de trahison

    <header class="article_header">

    Erdogan accuse le dirigeant

    du

    parti pro-kurde de trahison

    Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le <time datetime="29/12/2015 19:38:24" itemprop="datePublished" pubdate=""> 29/12/2015 à 19:38 </time> , mis à jour à <time datetime="29/12/2015 20:49:47" itemprop="dateModified"> 20:49 lien </time>
    <figure class="cover trigger_scroll"> Selahattin Demirtas (d), dirigeant du parti pro-kurde HDP, avec les "Mères du samedi", qui défilent chaque semaine à la mémoire de leurs fils portés disparus depuis leur interpellation par les forces de l'ordre lors de la campagne antirebelles lancée dans les années 1990 dans le sud-est à majorité kurde du pays. Istanbul, le 31 octobre 2015. <figcaption>

    Selahattin Demirtas (d), dirigeant du parti pro-kurde HDP, avec les "Mères du samedi", qui défilent chaque semaine à la mémoire de leurs fils portés disparus depuis leur interpellation par les forces de l'ordre lors de la campagne antirebelles lancée dans les années 1990 dans le sud-est à majorité kurde du pays. Istanbul, le 31 octobre 2015.

    Reuters/Murad Sezer

    </figcaption> </figure> </header>

    Le dirigeant du principal parti pro-kurde, Selahattin Demirtas, considéré comme le principal rival du président turc, fait l'objet d'une nouvelle enquête pour "crimes contre l'ordre constitutionnel" après des déclarations sur la volonté d'autonomie des Kurdes face à la répression en cours dans le sud-est du pays.

    Recep Tayyip Erdogan hausse encore d'un cran le ton contre les Kurdes. Le président islamo-conservateur a dénoncé ce mardi comme une "trahison" la "revendication autonomiste" de Selahattin Demirtas, dirigeant du principal parti pro-kurde de Turquie.  

    "Ce que ce coprésident a fait constitue une trahison, une provocation très claire", a-t-il dit devant la presse à l'aéroport d'Istanbul avant de se rendre en visite en Arabie Saoudite. "De quel droit pouvez-vous parler dans le cadre de notre structure unitaire d'établir un Etat dans le Sud-Est, dans l'Est ?", a demandé l'homme fort de Turquie, prévenant que "ni la volonté nationale, ni les forces armées ne permettront une telle situation". 

    Il réagissait aux propos tenus par Selahattin Demirtas, chef de file du parti de la démocratie des peuples (HDP), considéré comme le principal rival du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Selon les médias turcs, Demirtas a déclaré dans un discours, vendredi, que les Kurdes de Turquie devaient décider s'ils voulaient vivre en autonomie ou "sous la tyrannie d'un homme". Lors d'une visite à Moscou, le 22 décembre, il avait déjà dit que les habitants du sud-est de la Turquie embrassaient l'idée d'autonomie comme moyen de résistance à la dictature imposée par le gouvernement turc.  

    Le sud-est de la Turquie en état de siège

    Le dirigeant kurde faisait allusion à l'opération militaire d'une ampleur inédite menée depuis deux semaines dans plusieurs villes du sud-est anatolien contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et surtout son organisation de jeunesse, le YDG-H. Celle-ci a lancé un "soulèvement" dans les centres urbains, alors que traditionnellement elle affronte l'armée dans la campagne. Les combats ont fait plus de 200 morts dans les rangs des séparatistes mais n'épargnent pas les civils. Confrontés à des coupures d'eau, d'électricité et de réseau mobile. Dans cet état de siège, les hôpitaux, les administrations locales et les écoles sont à l'arrêt. Selon le HDP, plus d'une centaine de civils ont été tués. 

    "Ce que vous méprisez en parlant de "fossés" et "barricades" est en fait une résistance contre les coups, avançait Selahattin Demirtas dont les propos sont rapportés par le quotidien Hürriyet . Les gens doivent-ils se comporter comme des agneaux à l'abattage face à toutes ces pressions? Qu'ont fait les gens lors du siège de Sarajevo ?(...) Ils ont creusé des fossés, ils ont creusé des tunnels." 

    Nouvelle enquête contre Demirtas

    La justice turque a par ailleurs ouvert lundi une enquête à l'encontre de Selahattin Demirtas, accusé de crimes contre l'ordre constitutionnel pour ces propos.Le parquet d'Ankara n'a pas précisé la peine encourue par le leader kurde de 42 ans. En juillet, déjà, le parquet de Diyarbakir (sud-est) avait ouvert une enquête contre Selahattin Demirtas pour "troubles à l'ordre public" et "incitation à la violence" lors de manifestations pro-Kurdes en octobre 2014, accusations pour lesquelles il risque jusqu'à 24 ans de prison.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :