Le gouvernement américain a demandé mardi la remise en liberté de Ioulia Timochenko, ancien chef du gouvernement ukrainien et ex-égérie de la «révolution orange» de 2004, qui purge actuellement une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir.

Dans un communiqué, Hillary Clinton, note que de récents clichés «mettent à nouveau en question les conditions de sa détention» et exhorte les autorités de Kiev à l'autoriser à se faire soigner et à pouvoir recevoir l'ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine.

«Nous continuons à appeler à sa remise en liberté, celle des autres membres de son ancien gouvernement et au rétablissement de leurs pleins droits politiques et civiques», ajoute la secrétaire d'Etat, qui fait part des «profondes inquiétudes» de Washington.

Lundi, la fille de Ioulia Timochenko, Evguenia, qui s'est rendue ces derniers jours au chevet de sa mère, a estimé que la seule solution possible était d'autoriser l'opposante à être soignée à l'étranger.

La prise de position des Etats-Unis rejoint celle des dirigeants européens qui ont condamné les conditions d'incarcération de Ioulia Timochenko et les accusations de mauvais traitements visant ses geôliers.

Plusieurs dirigeants de pays membres de l'Union européenne ont annulé des déplacements prévus à Kiev et menacé de boycotter l'Euro de football prévu en juin en Ukraine et en Pologne.