• UMP : Fillon et Copé trouvent un accord sur de nouveaux statuts

    UMP : Fillon et Copé trouvent un accord sur de nouveaux statuts

    L’UMP a trouvé un accord pour réformer ses statuts. L'armistice signé entre copéistes et fillonistes fin 2012, après un mois de conflit pour la présidence du parti, a débouché mardi 14 mai au soir par un accord de paix, lors de l'ultime réunion de la commission de révision des statuts.

    Dans un communiqué, François Fillon « se félicite de l'accord obtenu ce soir au sein de la Commission de révision des statuts de l'UMP qui remet le parti sur des rails démocratiques solides, dignes d'une grande formation politique moderne ».

    Jean-François Copé confirme cet accord, qui valide le principe d'une primaire ouverte aux sympathisants de l’UMP avant toute élection présidentielle. « Notre groupe de travail a fini ses travaux. Nous nous sommes mis d’accord sur de nouveaux statuts. On va maintenant les soumettre au vote des militants », s’est félicité M. Copé, avant que M. Fillon confirme cet accord devant la presse à l’issue de la réunion.

    "PAS D'AMENDEMENT SARKOZY"

    Concernant la primaire, il est acquis que la candidature d'un président de la République sortant serait le seul cas de figure dans lequel il n'y aurait pas besoin de cette procédure de désignation. De fait, si l'ex président Nicolas Sarkozy voulait revenir en 2017, il lui faudrait donc passer par la primaire de 2016. "Il n'y a pas eu d'amendement Sarkozy", confirme un participant à la réunion.

    Selon cette même source, il a également été acté que la campagne de la primaire durerait trois mois. Pour se présenter, un candidat devra avoir obtenu 200 parrainages dans un collège électoral composé de parlementaires, de conseillers généraux et régionaux, de maires UMP et des membres du conseil national de l'UMP. Sachant qu'un candidat devra récolter dix parrainages par catégorie.

    "IMPARTIALITÉ"

    Pour éviter le fiasco de l’élection à la présidence de l’UMP, à l’automne 2012, et l’échec des instances de contrôle internes comme la Cocoe, l’accord prévoit que le pilotage de l'organisation et le contrôle des scrutins internes nationaux soit assuré par une Haute autorité, qui sera composée par des personnalités externes et des membres de l'UMP. M. Fillon assure que « sa composition offrira toutes les garanties d'impartialité » mais précise que l’UMP doit encore « s’accorder sur la composition nominative de son bureau politique et de la Haute autorité ».

    L’accord prévoit également que soit observé « un devoir de neutralité des dirigeants, cadres et salariés de l'UMP dans le cadre des processus électoraux nationaux » et « la démission de tout membre de l'équipe dirigeante qui déciderait de se porter candidat à la primaire afin d'assurer une stricte égalité de moyens entre les candidats », précise M. Fillon dans son communiqué. L'ex-premier ministre espère ainsi éviter que M. Copé dispose d'un avantage en détenant l'appareil de l'UMP.

    PAS D'ACCORD SUR LE VOTE DE SEPTEMBRE

    En revanche, copéistes et fillonistes ne se sont pas mis d’accord sur le calendrier de la nouvelle élection pour la présidence de l’UMP. Celle-ci a été prévue en septembre, selon l'accord conclu en décembre entre MM. Fillon et Copé. « Ils vont maintenant se voir à ce sujet », indique un proche du président de l’UMP.

    Ce scrutin interne devrait être repoussé en 2014 ou 2015. Des militants aux ténors,  quasiment plus personne ne souhaite qu'il ait lieu à l'UMP. MM. Copé et Fillon y ont renoncé car ni l'un ni l'autre n'ont intérêt à replonger dans un duel fratricide. Avant l’accord sur les statuts, le camp Fillon conditionnait toute discussion sur le report de l’élection interne à un accord donnant « des garanties sur l'impartialité des statuts ». Cela semble être le cas.

    Alexandre Lemarié


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