• Une marche blanche pour les deux jeunes tués près de Grenoble

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    Une marche blanche pour les deux jeunes tués près de Grenoble

    <time datetime="2012-09-29T21:48:23+02:00" itemprop="datePublished">29 septembre 2012 à 21:48</time><time datetime="2012-09-29T21:48:23+02:00" itemprop="datePublished"></time> (Mis à jour: <time datetime="2012-09-30T11:15:15+02:00" itemprop="dateModified">30 septembre 2012 à 11:15</time>) lien

    (AFP)

    Les deux amis ont été tués à coups de couteau par une quinzaine de personnes. Au départ, une simple histoire de «mauvais regard».

     

    Une marche blanche en hommage aux deux jeunes de 21 ans tués sauvagement vendredi soir dans un quartier sensible de la banlieue de Grenoble aura lieu mardi soir, a indiqué la mère d’une des victimes.

    Son fils et un de ses camarades, qui ont grandi tous les deux dans le quartier de la Villeneuve à Echirolles (Isère), ont reçu plusieurs coups de couteau portés par un groupe d’une quinzaine de personnes.

    Vers 21 heures, les deux victimes, âgées de 21 ans, étaient dans un parc de la Villeneuve, à Echirolles, lorsqu’un groupe d’une quinzaine de personnes, à pied et à scooter, muni de couteau, manches de pioche, marteau et batte de base-ball, s’est abattu sur eux, a précisé le procureur de la République, Jean-Yves Coquillat.

    La première victime, étudiant en master à Aix-en-Provence, est décédée vendredi soir à l’arrivée des secours, après avoir reçu plusieurs coups de couteau, dont l’un mortel au thorax. Le second jeune homme, dont le pronostic vital était engagé lors de son transfert au centre hospitalier de Grenoble, est décédé samedi matin.

    «Nous n’avons pas affaire à des délinquants. On n’est pas du tout dans le cadre de l’appropriation du territoire ou du trafic de stupéfiants», a indiqué le procureur, alors que les victimes, amis d’enfance, étaient inconnues des services de police. «On n’est pas du tout dans le contexte qu’on voit parfois de règlement de comptes, de gangs», a-t-il insisté, ajoutant qu'il s'agissait au départ d’«une bagarre d’une grande banalité».

    Tout aurait débuté par une première dispute vendredi vers 17 heures entre le petit frère de 16 ans d’une des victimes et un camarade, à la sortie du lycée. Un «mauvais regard» aurait provoqué une altercation entre les deux jeunes, à laquelle le grand frère de l’un d’eux se serait mêlé.

    Puis, vers 20 heures, de manière «fortuite», deux groupes d’une quinzaine de personnes, composés des frères des adolescents qui s’étaient disputés précédemment, se seraient affrontés dans la rue, mais les policiers sur place n’avaient constaté aucune victime. Le camarade aurait alors dû présenter ses excuses au petit frère de la victime, ce qui aurait conduit à une troisième rixe, une «expédition punitive destinée à laver cet affront».

    Selon des voisins, les assaillants seraient des jeunes habitant un autre secteur du quartier, situé sur Grenoble et séparé d’Echirolles par un centre commercial.

    Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a témoigné de son «intense émotion». Il a demandé au préfet et au directeur départemental de la sécurité publique «de mettre tous les moyens nécessaires à la disposition de l’enquête conduite sous l’autorité du procureur de la République, afin que les auteurs de ces actes barbares soient rapidement arrêtés». Le dispositif policier de présence sur le terrain est également «immédiatement renforcé pour les prochains jours», a annoncé le ministre.

    Une personne, considérée comme un témoin privilégié, a été entendue samedi à l’hôtel de police de Grenoble avant d’être relâchée. Aucune autre interpellation n’a eu lieu. «Les langues vont se délier. Nous allons entendre des témoins, ce qui devrait nous permettre d’en savoir plus sur ce qui s’est passé», a ajouté un responsable de la police.

    Un cordon de sécurité avait dû être installé vendredi soir aux urgences de l’hôpital après l’arrivée des familles des victimes et de leurs amis, très remontés, a précisé la même source, qui souligne toutefois «l’extrême dignité» dont font preuve les familles.

    (AFP)


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