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    Obama veut former une coalition contre l'Etat islamique

    par Rédaction de France Info jeudi 28 août 2014 23:03
    Kerry
    John Kerry devra former une coalition internationale au Proche-Orient pour lutter contre l'EI. © REUTERS/Rob Griffith

    Barack Obama a annoncé jeudi avoir demandé à son secrétaire d'Etat, John Kerry, de se rendre au Proche-Orient pour constituer une coalition internationale pour lutter contre les djihadistes de l'Etat islamique.

    Le président américain, qui s'exprimait à la Maison blanche avant une réunion de son conseil de sécurité nationale consacrée à la situation en Irak et en Syrie, a annoncé qu'il avait demandé à son secrétaire d'Etat, John Kerry, de se rendre au Proche-Orient. Ce dernier aura pour mission de constituer une coalition internationale qui devra lutter contre les djihadistes de l'Etat islamique. Il a ajouté qu'il avait confié au secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, le soin de préparer un éventail d'options militaires.

    “ISIL has come to represent the very worst elements in the region that we have to deal with collectively.” —President Obama

    "Ma priorité est de m'assurer que les gains territoriaux de l'Etat islamique en Irak sont effacés", a-t-il déclaré, ajoutant que la stratégie que les Etats-Unis mettront en place comportera "un volet militaire". Barack Obama, qui a dit compter sur ses alliés au sein de la future coalition pour fournir un soutien aérien et des armes aux forces irakiennes, a souligné qu'un affaiblissement durable des djihadistes sunnites passait par l'implication des populations sunnites en Irak et en Syrie.

    Il a en revanche écarté toute idée de coopération avec le président syrien Bachar al Assad, estimant que ses forces n'ont en tout état de cause pas les moyens d'intervenir dans les zones contrôlées par l'Etat islamique.

    par Rédaction de France Infojeudi 28 août 2014 23:03

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  • Ukraine: Washington exhorte à agir, accusant Moscou de «mentir»

     

    Créé le 28/08/2014 à 22h46 -- Mis à jour le 28/08/2014 à 23h21
    <aside>Barack Obama lors de son allocution à la Maison blanche le 28 août 2014.

    Barack Obama lors de son allocution à la Maison blanche le 28 août 2014. CHARLES DHARAPAK/AP/SIPA

    </aside>

    CONFLIT - Le président américain a également évoqué des sanctions supplémentaires…

    Le ton monte. Washington a exhorté jeudi à «agir» face à une incursion «évidente» de forces russes en Ukraine, menaçant Moscou de nouvelles sanctions, tandis que Kiev réclamait une aide militaire «d'envergure». «Il est évident aux yeux du monde entier» que des forces russes se trouvent en Ukraine, a affirmé jeudi le président américain Barack Obama.

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    Le président a toutefois affirmé que les Etats-Unis «n'auront pas recours à la force pour résoudre le problème ukrainien». «L'incursion russe qui se déroule à l'heure actuelle en Ukraine ne peut qu'engendrer» des sanctions supplémentaires à l'encontre de la Russie, a ajouté Barack Obama. Il a annoncé qu'il recevrait son homologue ukrainien Petro Porochenko le mois prochain à la Maison Blanche.

    «Face à cette menace, ne pas agir coûterait trop cher», a estimé pour sa part l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power devant le Conseil de sécurité réuni en urgence, en dressant une longue liste d'indices montrant une implication directe des forces russes en Ukraine, aux côtés des séparatistes prorusses. «La question n'est pas de savoir ce que nous pouvons dire aux Russes mais ce que nous pouvons faire pour qu'ils écoutent», a-t-elle ajouté.

    Des nouvelles sanctions de l'UE évoquées

    L'Otan a évoqué de la présence de plus de mille soldats russes dans l'est de l'Ukraine aux côtés des séparatistes. «Bien plus d'un millier de soldats russes combattent actuellement en Ukraine», a affirmé jeudi le général de l'Otan Nico Tak, photos d'un convoi à l'appui. La chancelière allemande Angela Merkel a également évoqué l'éventualité de «nouvelles sanctions» de l'UE contre Moscou à l'avant-veille d'un Conseil européen samedi à Bruxelles.

    Le président ukrainien, Petro Porochenko, qui a annulé jeudi sa visite en Turquie, a réuni en urgence son Conseil national de sécurité et de défense, qui a décidé de relancer la conscription dans l'armée, abandonnée il y a un an. «Nous sommes en mesure de nous défendre», a déclaré Petro Porochenko au début de la réunion évoquant des négociations sur la fourniture d'armes et de moyens de reconnaissance, sans donner plus de précisions. L'ambassadeur ukrainien auprès de l'UE, Kostiantyn Elisseïv, a de son côté demandé à Bruxelles une «aide militaire d'envergure» face à une «invasion russe non dissimulée».

    Kiev demande une aide pratique

    Les autorités ukrainiennes avaient affirmé peu avant que les «troupes russes» avaient pris le contrôle la veille de la ville frontalière stratégique côtière de Novoazovsk (11.000 habitants) à 100 km au sud du bastion rebelle de Donetsk. Petro Porochenko a également évoqué la prise des localités d'Amvrosiïvka et de Starobechevé, au sud-est de Donetsk, où l'AFP a constaté que l'armée ukrainienne avait abandonné derrière elle armes et munitions en quantité, signe d'une retraite précipitée.

    Selon des journalistes de l'AFP les insurgés avaient pris position mercredi déjà sur la route entre Donetsk et Novoazovsk, où tous les points de contrôle sont désormais tenus par les rebelles.

    Des combattants loyalistes ukrainiens se trouvaient aussi assiégés par des insurgés pro-russes dans la ville d'Illovaïsk. La chute de la ville n'est qu'«une question de jours», a estimé le séparatiste «Batia». Embarqué avec le bataillon Donbass des loyalistes, le photographe de guerre ukrainien Maksim Dondiouk a lancé des messages désespérés sur Facebook: «Ils n'ont toujours reçu aucune aide. On leur tire dessus à coups de Grads et de mortiers».

    Face à ces développements, Kiev a demandé une «aide pratique» et a dit attendre des «décisions cruciales» du sommet de l'Otan le 4 septembre au Royaume-Uni.

     20 minutes avec AFP

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  • Irak: le siège des monts Sinjar, refuge des Yazidis, brisé selon Obama

     

    Créé le 14/08/2014 à 19h40 -- Mis à jour le 14/08/2014 à 20h00
    <aside>Le président américain Barack Obama lors d'une allocution à Martha’s Vineyard dans le Massachusetts, le 14 août 2014

    Le président américain Barack Obama lors d'une allocution à Martha’s Vineyard dans le Massachusetts, le 14 août 2014 NICHOLAS KAMM AFP

    </aside>

    Erbil (Irak) - Le président Barack Obama a annoncé jeudi que les frappes aériennes américaines contre les jihadistes avaient brisé le siège des monts Sinjar, dans le nord de l'Irak, où s'étaient réfugiés des milliers de Yazidis.

    Dans le même temps, la communauté internationale intensifiait ses efforts pour fournir de l'aide humanitaire aux personnes déplacées par l'offensive des combattants de l'Etat islamique (EI) dans le nord-ouest du pays ainsi que des armes et du matériel aux forces kurdes qui luttent contre eux.

    «La situation dans les montagnes s'est beaucoup améliorée et (...) nous avons brisé le siège de l'EI dans les monts Sinjar et avons sauvé beaucoup de vies innocentes», s'est réjoui M. Obama, tout en précisant que l'armée américaine allait poursuivre ses frappes aériennes contre les jihadistes dans le nord, débutées le 8 août.

    «Nous ne nous attendons pas à devoir mener des opérations supplémentaires pour évacuer ces gens des montagnes, et il est peu probable que nous devions poursuivre les largages d'aide humanitaire au-dessus des montagnes», a-t-il souligné.

    Le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés avait estimé il y a quelques jours à plusieurs dizaines de milliers le nombre de déplacés, en majorité de la minorité kurdophone et non musulmane des Yazidis, pris au piège sans vivres et sans eau dans les montagnes de Sinjar, après avoir été chassés de chez eux par les jihadistes.

    Mais l'incertitude demeure sur le nombre de personnes encore dans les monts Sinjar, Washington ayant affirmé mercredi à la suite d'une mission de reconnaissance que les déplacés étaient «beaucoup moins nombreux» et vivaient dans «de meilleures conditions» qu'attendu.

    Depuis quelques jours, plusieurs milliers de Yazidis ont en effet réussi à quitter la montagne, a expliqué le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

     

    - 48.000 litres d'eau -

     

    Des centaines de milliers de personnes ont été jetées sur les routes par l'offensive fulgurante lancée le 9 juin par l'EI qui s'est emparé de pans entiers du territoire au nord, à l'ouest et à l'est de Bagdad.

    Depuis une dizaine de jours, les jihadistes ont avancé vers le Kurdistan autonome chassant des dizaines de milliers de membres des minorités chrétienne et yazidie de leurs villes, à Sinjar et Qaraqosh notamment, tombées aux mains de l'EI. Les forces kurdes dépassées tentent de les freiner.

    A Dohuk, au Kurdistan autonome où nombre d'entre eux ont trouvé refuge après avoir fui via la Syrie, les déplacés très affaiblis témoignent de l'horreur survenue dans leurs villages à l'arrivée des jihadistes, qui ont pourchassé les Yazidis dans les rues, abattant des jeunes hommes et enlevant les femmes.

    «Ils disaient aux gens que soit ils rejoignaient l'islam -- leur islam -- soit ils allaient mourir», raconte Hamid Kurdo, précisant qu'on leur avait donné 72 heures pour choisir.

    Pour leur venir en aide, le Royaume-Uni a livré plus de 48.000 litres d'eau potable, plus d'un millier de lampes marchant à l'énergie solaire ainsi qu'un millier d'abris visant à se protéger de la chaleur.

    Parallèlement à l'aide humanitaire, les Occidentaux ont décidé d'envoyer des armes aux forces kurdes.

    Après les Etats-Unis, la France a annoncé qu'elle leur livrerait des «armes sophistiquées» dans les prochaines heures, et Londres a dit qu'elle acheminerait celles de pays tiers.

    Berlin va envoyer vendredi à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, quatre appareils Transall chargés de 36 tonnes de ravitaillement et de matériel médical, selon l'agence DPA.

    L'Union européenne doit tenir vendredi à Bruxelles une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères.

    Sur le plan politique, le Premier ministre désigné Haïdar al-Abadi, qui a obtenu un soutien international massif, doit désormais former un gouvernement d'union appelé à rassembler toutes les forces politiques dans un pays miné par les divisions. Il a jusqu'au 9 ou 10 septembre pour le faire.

    Mais le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki, même s'il a été lâché par ses alliés iranien et américain et des membres de son bloc chiite, auquel appartient M. Abadi, s'accroche à son poste.

    M. Maliki ne cesse de répéter qu'il a la légitimité pour un 3e mandat, après l'arrivée en tête de sa coalition aux législatives d'avril. Mais ses détracteurs imputent le chaos dans le pays à sa politique d'exclusion des sunnites et son autoritarisme pendant ses huit années au pouvoir.

    C'est cette marginalisation de la minorité sunnite dans un pays majoritairement chiite qui a favorisé selon eux l'offensive des jihadistes sunnites.

     © 2014 AFP

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  • Obama poursuit les frappes pour aider les Irakiens menacés

    Mis à jour à 20h53 

    Le président américain a promis samedi de poursuivre les frappes aériennes pour aider les populations menacées par l'avancée djihadiste en Irak.

    1/50Fort du soutien de Cameron et Hollande, Obama a confirmé qu'il avait autorisé un «effort humanitaire» pour venir en aide aux milliers de civils. Le président américain a également annoncé ce samedi poursuivre les frappes afin de protéger les populations menacées. (9 août 2014)
    Image: Keystone

     

    Barack Obama a à nouveau appelé à la formation d'un gouvernement d'union irakien pour faire face aux insurgés sunnites.

    Le président amércain a aussi déclaré avoir reçu le soutien du premier ministre britannique David Cameron et du président français François Hollande, avec lesquels il s'est entretenu au téléphone samedi. Les deux pays européens vont s'impliquer dans l'envoi d'aide humanitaire aux réfugiés irakiens.

    «Tous les deux ont exprimé leur soutien à nos actions et sont d'accord pour nous appuyer dans l'assistance humanitaire que nous offrons aux Irakiens qui souffrent le plus», a-t-il dit. «Une fois encore, l'Amérique est fière d'agir aux côtés de ses plus proches alliés et amis».

    La Grande-Bretagne va larguer de manière «imminente» de l'aide humanitaire dans le nord de l'Irak, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Philipp Hammond samedi après-midi. Deux avions de la Royal Air Force ont quitté le Royaume-Uni tôt samedi pour parachuter de la nourriture, de l'eau et des tentes à la minorité Yazidi bloquée dans les montagnes arides de Sinjar.

    La France aussi va «procéder dans les prochaines heures à de premières livraisons d'équipements de premier secours» en Irak, a annoncé la présidence française.

    Pas en quelques semaines

    Vendredi, les Etats-Unis ont mené leurs premières frappes en Irak, près de trois ans après leur départ du pays, pour enrayer l'avancée des djihadiste de l'Etat islamique (EI) qui menacent le Kurdistan et des milliers de civils après s'être emparés de vastes pans de territoire.

    Les Etats-Unis entendent mener des frappes «très ciblées». Ils excluent d'envoyer des troupes au sol, mais leurs attaques pourraient «affaiblir des positions de l'EI et rendre plus facile une contre-offensive», estime John Drake, du groupe AKE.

    «Je ne vais pas donner de calendrier précis» sur la durée des frappes, a prévenu Barack Obama samedi. «Nous n'allons pas régler le problème en quelques semaines. Je pense que cela va prendre un certain temps».

    Des milliers de déplacés

    Les insurgés sunnites menés par l'EI étaient jusqu'à présent restés à distance du Kurdistan, dans le nord du pays. Mais ce pacte tacite de non-agression a volé en éclats fin juillet et les combattants kurdes ont enregistré une série de revers.

    Les djihadiste de l'EI ne se trouvent désormais qu'à une quarantaine de kilomètres d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Mais ils n'ont pas franchi les frontières de la région autonome.

    Leur progression a jeté sur les routes des dizaines de milliers de personnes, en particulier des chrétiens et de nombreux membres de la minorité kurdophone des Yazidis.

    Institutions politiques paralysées

    Outre la situation militaire, le président américain a insisté sur la nécessité d'aboutir à un gouvernement «dans lequel le peuple irakien et l'armée irakienne (aient) confiance».

    «Pour partie, ce que nous faisons en ce moment est de leur préserver un espace pour mener à bien ce travail nécessaire», a-t-il expliqué. Les institutions politiques irakiennes sont quasiment paralysées par de profondes divisions et les Kurdes veulent mener un référendum d'indépendance.

    «Le calendrier le plus important à mes yeux est celui qui permettra au gouvernement irakien d'être finalisé, car sans gouvernement irakien, il est très difficile pour les Irakiens de lutter contre l'EI», a insisté Barack Obama.

    Armes lourdes

    Après la débandade de l'armée irakienne à Mossoul, les combattants de l'Etat islamique ont récupéré en juin des blindés, des mitrailleuses et des armes lourdes. Des moyens sans commune mesure avec ceux dont disposent les peshmergas.

    Avant même la nouvelle avancée des djihadiste, le gouvernement régional du Kurdistan avait envoyé début juillet des émissaires à Washington. Ils y avaient réclamé une assistance et des équipements militaires, notamment des chars, des pièces d'artillerie et des fusils de haute précision.(ats/afp/Newsnet)

    Créé: 09.08.2014, 13h15


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  • Publié le 03 juin 2014 à 08h47 | Mis à jour le 03 juin 2014 à 22h28

     

    Obama défend l'accord controversé pour libérer le soldat Bergdahl

    Le soldat américain Bowe Bergdahl a été libéré... (IMAGE ARCHIVES AP/INTELCENTER)

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    Le soldat américain Bowe Bergdahl a été libéré après cinq ans de détention, aux mains des talibans en Afghanistan.

    IMAGE ARCHIVES AP/INTELCENTER

    Ma Presse

    STEPHEN COLLINSON, NICOLAS REVISE
    Agence France-Presse
    Varsovie
     

    Le président Barack Obama a défendu mardi bec et ongles l'accord très controversé d'échange de prisonniers avec les talibans afghans ayant abouti à la libération du soldat américain Bowe Bergdahl au bout de cinq ans de captivité.

     

    Depuis ce règlement spectaculaire annoncé samedi, les républicains tirent à boulets rouges sur l'administration démocrate, coupable à leurs yeux d'avoir enfreint la loi et de mettre en danger militaires et civils américains dans les zones de conflits.

    En outre, le retour du soldat Bergdahl a provoqué un malaise dans son pays sur les conditions de sa capture le 30 juin 2009 près de sa base en Afghanistan, certains frères d'armes l'accusant de désertion et réclamant des sanctions.

     

    Mais le président Obama, en visite à Varsovie, a tenté de couper court à toute controverse.

    «Les États-Unis ont toujours eu une règle sacrée: nous ne laissons pas derrière nous nos hommes et femmes en uniforme», a-t-il martelé. «Si un Américain est en captivité, nous devons le ramener. Point. Point final», a insisté le président, commandant en chef des forces armées.

    Il a aussi affirmé que Washington était «inquiet de la santé du sergent Bergdahl» pendant sa détention et qu'il était urgent d'agir. «Nous avons vu une occasion (...) Nous l'avons saisie», a justifié M. Obama.

    L'état de santé du sergent s'est amélioré et il «continue de faire des progrès», a indiqué le centre où il est accueilli depuis dimanche matin en Allemagne.

    Bowe Bergdahl, seul soldat américain encore détenu par les talibans, a été libéré samedi après cinq ans de captivité aux termes d'un accord pour élargir en échange cinq cadres talibans détenus à Guantanamo. Ce règlement a fait l'objet de longues négociations sous l'égide du Qatar, qui a servi d'intermédiaire.

    «Ne pas rater l'occasion» 

    Très critiques contre cette décision, des élus républicains au Congrès s'insurgent de ne pas avoir été mis au courant officiellement 30 jours avant l'opération, comme la procédure constitutionnelle l'exige.

    «Le processus a été écourté parce que nous voulions être sûrs de ne pas rater cette occasion», s'est encore justifié le président américain.

    En outre, un responsable de «haut niveau» de la Maison-Blanche s'est «excusé lundi soir de ne pas nous avoir tenus au courant» de l'accord, a reconnu le sénateur Saxby Chambliss, chef de file des républicains à la commission du Renseignement.

    Les républicains et des associations déplorent que le gouvernement américain ait «traité avec des terroristes» et redoutant des risques accrus d'enlèvements pour les Américains, civils ou militaires, dans des zones dangereuses.

    Des élus ont même prédit que les cinq cadres talibans libérés de Guantanamo pourraient reprendre du service dans l'insurrection en Afghanistan.

    Là encore, le président Obama a assuré que les États-Unis «garderaient un oeil sur eux». «Je ne le ferais pas si je pensais que c'était contraire à la sécurité nationale de l'Amérique», a-t-il affirmé.

    La libération du sergent a alimenté une autre polémique sur les circonstances exactes de sa disparition le 30 juin 2009 alors qu'il était sur un poste avancé de la province de Paktika, dans l'Est de l'Afghanistan.

    Certains militaires, dont des membres de son unité, l'accusent d'avoir failli à son devoir en abandonnant son poste, voire d'avoir déserté et voulu fuir en Inde.

    Le plus haut gradé américain, le chef d'état-major interarmées, le général Martin Dempsey, s'est expliqué: «Les questions relatives au comportement de ce soldat en particulier sont à distinguer de nos efforts pour retrouver n'importe quel Américain en service détenu par l'ennemi».

    «Concernant les circonstances de sa capture (...) nous regarderons les faits. Comme tout Américain, il est innocent tant qu'il n'est pas déclaré coupable», a tranché le général. «Les chefs de notre armée ne fermeront pas les yeux si une faute délibérée a été commise» par le sergent Bergdahl, a-t-il promis.


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