• Valls en campagne pour les européennes

    Valls en campagne pour les européennes

    Le Premier ministre a appelé samedi, lors d’un premier meeting à Nogent-sur-Marne, à "ne pas laisser le terrain à l’extrême droite".

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    Manuel Valls  UNIQUE

    Paru dans leJDD

     

    Manuel Valls samedi à Nogent-sur-Marne. (Eric Baudet )

    La nouvelle star, c'est lui? Au pavillon Baltard, là où d'habitude de jeunes premiers viennent essayer de se faire un nom en poussant la chansonnette, l'accueil est chaleureux. En ce samedi ensoleillé, Valls vient lancer la campagne des européennes devant le Mouvement des jeunes socialistes. Le MJS, oui. Les mêmes qui le sifflaient il y a quelques mois à La Rochelle, l'applaudissent désormais lorsqu'il entre sur la musique de Bella Ciao. "On craignait quelques sifflets", souffle un des organisateurs de la journée.

    Après un début de discours prononcé dans une salle sans doute silencieusement respectueuse, Valls se taille un franc succès lorsqu'il déclare que "les peuples demandent une Europe plus sociale". Des peuples pour qui il faut "favoriser la croissance, réguler la mondialisation" et qui veulent "une Europe qui protège". Proeuropéen, il assume. "Parce qu'on aime la France, on aime l'Europe" et le voici qui cogne les partis "d'extrême droite qui n'aiment ni leur patrie, ni l'Europe". Plus tard dans son discours, il pointe le spectre noir, celui "d'un populisme qui rôde". "Nous devons battre les extrêmes dans les urnes." Vantant les "bons" candidats socialistes et un "très bon" Martin Schulz, candidat à la tête de la Commission, Valls décoche une flèche contre son opposant de droite et luxembourgeois : "Juncker, Schulz : qui est le plus crédible pour lutter contre l'évasion fiscale?"

    "Je suis socialiste tendance Jaurès"

    Discours habile pour celui qui ne venait pas en terrain conquis. Un peu avant son arrivée, un organisateur vient trouver Édouard Martin, tête de liste dans le Grand Est. Veut-il accompagner Valls pour son entrée? "Je suis déjà entré", explique Martin, présent depuis un bon moment. "Je suis socialiste tendance Jaurès", racontait-il quelques minutes plus tôt. Dans la campagne, Martin est à l'aise : défendre un smic européen, une taxe Tobin aux frontières, le juste échange, l'harmonisation fiscale, cela lui va bien. "Ce sont des valeurs auxquelles je m'identifie. Après, si on me demande d'aller à la tribune pour défendre le pacte de responsabilité de Valls, j'ai prévenu : ce sera sans moi", poursuit-il alors que des jeunes socialistes le font poser pour des photos.

    Les européennes? "On a trois semaines pour convaincre et gagner", tonne Valls à la tribune. "On peut faire 16, 13 ou 9%. On peut faire mieux que la dernière fois. On peut aussi tomber très bas. Nous n'avons pas de locomotive pour la campagne", expliquait récemment un des candidats aux européennes. Reconnue pour son travail à Bruxelles, Pervenche Berès est là, au côté de Valls. Très tardivement, elle a hérité d'une tête de liste délaissée par Harlem Désir. "Une Pervenche Berès connue, là ce serait impeccable", glisse un cadre de la campagne. Valls repart. Le vote de mardi passé, le discours d'aujourd'hui terminé, une dure semaine s'achève. Ce n'est qu'un début.


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