• VANITY FAIR – Mitt Romney, ses faibles impôts et ses vastes comptes offshore

    03 juillet 2012

    VANITY FAIR – Mitt Romney, ses faibles impôts et ses vastes comptes offshore

    Mitt Romney et sa femme, Ann, sur le lac Winnipesaukee, dans le New Hampshire, le 2 juillet. AP Photo/Charles Dharapak

    C'est un article qui plaît beaucoup à l'équipe de campagne d'Obama. Le magazine Vanity Fair plonge cette semaine dans les comptes offshore de Mitt Romney, le candidat du Parti républicain à la présidentielle de septembre, et ancien patron du fonds d'investissement Bain Capital. Les petites mains du Parti démocrate ont envoyé un lien vers cette enquête à la presse tôt mardi matin, selon le site du magazine The Altlantic.

    Ces montages financiers ne sont pas illégaux et Mitt Romney n'a pas caché leur existence. Mais il a livré sur eux le moins de détails possible, tout en affirmant "payer tous les impôts dus. Et pas un centime de plus". De mauvaise grâce, il avait ainsi dû rendre publique sa fiche d'impôts durant la campagne, révélant qu'il avait payé seulement 13.9 % d'impôts fédéraux sur ses revenus bruts en 2010, qui s'élevaient alors à 21.6 millions de dollars.

    L'opacité de ces fonds à l'étranger suscite le malaise dans le camp républicain, et alimente à merveille un thème de campagne cher à Barack Obama, selon qui les riches américains ne paient pas suffisamment d'impôts.

    On découvre donc à la lecture de Vanity Fair que Mitt Romney touche encore aujourd'hui de l'argent de Bain Capital, ce qui contredit des déclarations répétées de son équipe. Cet argent passe par un fonds opaque détenu par sa femme, Anne, et des investissements dans les îles Caïmans. Ainsi, en juin, M. Romney a touché 2 millions de dollars de revenus provenant de Bain, selon Vanity Fair. "La compagnie a aujourd'hui 138 fonds organisés dans les îles Caïmans, et Romney lui-même a des intérêts dans au moins 12 d'entre eux, d'une valeur d'au moins 30 millions de dollars, cachés derrières des clauses de confidentialité", écrit le magazine.

    Mitt Romney a multiplié les gaffes sur sa fortune personnelle depuis le début de la campagne, prêtant le flanc aux accusations démocrates, qui tentent de le présenter comme un businessman incapable de comprendre l'Américain moyen, au mieux, et au pire comme un financier vautour.

    Selon le service des revenus intérieurs américain, les 400 contribuables les plus riches du pays ont payé une moyenne de 18,1 % d'impôts en 2008, pour une moyenne de revenus bruts de 270 millions de dollars chacun. Il s'agit des chiffres les plus récents disponibles. En mars, le magazine The New Yorker publiait une éclairante enquête sur les contorsions touchant au ridicule auxquelles certains s'astreignent pour éviter ainsi l'impôt.


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