• VIDÉO. DSK-Iacub : "Où est la morale dans tout ça ?"

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-02-26T07:46" itemprop="datePublished" pubdate=""> 26/02/2013 à 07:46</time> - Modifié le <time datetime="2013-02-26T15:56" itemprop="dateModified"> 26/02/2013 à 15:56</time>

    L'ex-patron du FMI estime que l'ouvrage de Marcela Iacub porte "atteinte à l'intimité de sa vie privée" et réclame son interdiction. Résumé de l'audience.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Dominique Strauss-Kahn s'est rendu mardi au tribunal où était examinée son action en référé contre "Belle et Bête" de Marcela Iacub et le "Nouvel Observateur". <figcaption>Dominique Strauss-Kahn s'est rendu mardi au tribunal où était examinée son action en référé contre "Belle et Bête" de Marcela Iacub et le "Nouvel Observateur". © Kenzo Tribouillard / AFP </figcaption> </figure>
    Le Point.fr
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    L'audience statuant sur le sort de Belle et Bête, qui relate la liaison de son auteur Marcela Iacub avec Dominique Strauss-Kahn, a pris fin aux alentours de 13 h 30 ce mardi. L'ex-patron du FMI était présent, au contraire de Marcela Iacub. À noter que si le nom de Dominique Strauss-Kahn n'apparaît jamais dans Belle et Bête, c'est bien l'ancien homme politique qui figurait en une du Nouvel Observateur, qui en a publié les bonnes feuilles jeudi.

    DSK réclame l'insertion d'un encart dans chacun des exemplaires de Belle et Bête, 100 000 euros de dommages et intérêts solidairement à Marcela Iacub et à son éditeur, Stock, et la même somme à l'hebdomadaire. DSK demande également la publication d'un communiqué judiciaire couvrant l'intégralité de la une, ainsi qu'"à titre subsidiaire" une interdiction de diffusion du livre à paraître mercredi. Une telle mesure est rarissime. Le dernier exemple recensé remonte à 2004 et concerne le livre d'une ancienne prostituée de l'affaire Alègre. En 1996, deux jours après la mort de François Mitterrand, le livre de son ancien médecin, détaillant le cancer de l'ancien président, est retiré de la vente. Après une condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme, l'ouvrage a finalement été réédité en 2005.

    "Horrifié" (DSK)

    À l'ouverture de l'audience, DSK s'est dit "choqué par ce texte méprisable" et "mensonger". Devant la juge des référés Anne-Marie Sauteraud, il a dénoncé un texte qui fait "fi de la dévastation" de sa vie privée, se disant "horrifié" par le procédé "malhonnête" utilisé qui n'a "d'autre objet que mercantile", et déplore que l'on "tire sur un homme qui est déjà assez à terre".

    Son premier avocat, Me Veil, a d'abord lu un mail du 26 novembre 2012 adressé de Marcela Iacub à DSK, où elle lui demande pardon : "Je ne voulais pas te nuire mais essayer de comprendre ce phénomène étrange que tu es (...) je me suis laissé entraîner d'une manière un peu légère dans un projet te concernant auquel je n'aurais pas dû participer (...) Il m'a fallu te faire croire que j'étais éprise de toi, folle de toi. Je suis désolée", aurait-elle écrit selon Me Veil. Ce mail, l'avocat de Stock, Me Bigot, dira que Marcela Iacub ne s'en souvient pas et, la citant, qu'elle ne pense pas "qu'il soit dans l'intérêt de Dominique Strauss-Kahn qu'[elle] fouille dans [ses] mails"...

    Puis Me Malka, le deuxième avocat de Dominique Strauss-Kahn, s'en est pris à la dérive de la presse et de l'édition. "Joffrin (lui aussi absent du tribunal) et Roberts (le patron des éditions stock) ont-ils le droit de tuer sous prétexte de littérature ?" s'est interrogé l'avocat, selon qui "ce livre est d'une cruauté sans limite". L'avocat a également cité un éditorial de Laurent Joffrin de 2012, sur les dérives de la presse, qui "fait argent du viol systématique de la vie privée".

    "Un phénomène humain" (l'avocat de Stock)

    Me Henri Leclerc, le troisième avocat de DSK, a poursuivi sur le même thème : "Aurais-je pu croire qu'un jour dans cette chambre où j'ai tant défendu la liberté de la presse je plaiderais une affaire qui me dégoûte et me bouleverse (...) Si tout journal pour subsister se met à descendre à ce niveau, alors nous sommes perdus et nous entrons dans la barbarie", s'est-il exclamé.

    Pour les éditions Stock, Me Bigot a plaidé que DSK est un "personnage public sur lequel on a encore à s'interroger", un "phénomène humain". Insistant sur la manière dont le couple Sinclair-Strauss-Kahn s'est mis en scène au moment de l'affaire du Sofitel, l'avocat a conclu pour dire que le livre était "une vraie contribution à un débat d'intérêt général". Mais il propose d'offrir un encart d'avertissement dans le prochain tirage de Belle et Bête (40 000 premiers exemplaires ont été déjà tirés et doivent être mis en place mercredi).

    Même tonalité pour Me Leick, l'avocat du Nouvel Observateur, qui pointe la singularité de l'existence de l'ancien patron du FMI.

    À sa sortie du tribunal vers 13 h 30, Dominique Strauss-Kahn a fait une déclaration répétant peu ou prou ce qu'il avait déclaré au début de l'audience. "Beaucoup de gens s'expriment en mon nom, a déclaré DSK, et cette fois, cela va trop loin." Il s'est redit "dégoûté" à la fois par ce qui est raconté et les propos qui lui sont prêtés dans le livre. Il a dénoncé les visées "mercantiles" des éditeurs et des hebdomadaires, rappelant que la sortie du livre avait été dissimulée. "Où est la morale là-dedans ?"

    La décision sera rendue à 19 h 30.

    REGARDEZ ces images de l'arrivée de DSK à l'audience, mardi matin :


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