• Vincent Peillon : "Six semaines de vacances l'été, c'est suffisant"

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    Vincent Peillon : "Six semaines de vacances l'été, c'est suffisant"

    Créé le 24-02-2013 à 19h21 - Mis à jour à 22h09   lien

    Le ministre de l'Education nationale préconise de raccourcir les congés estivaux des élèves en les répartissant en deux zones mais n'ouvrira pas le débat avant 2015.

     

    Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, préconise dimanche 24 février des vacances d'été de six semaines. (SOUVANT GUILLAUME/SIPA)

    Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, préconise dimanche 24 février des vacances d'été de six semaines. (SOUVANT GUILLAUME/SIPA)
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    Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a préconisé dimanche 24 février une réduction des vacances d'été à six semaines réparties en deux zones mais n'ouvrira pas le débat avant 2015, lorsque sera achevée la réforme de la semaine de 4,5 jours.

    Nous devons être capables d'avoir un zonage l'été, deux zones, et nous devons être capables d'avoir six semaines, c'est suffisant", contre deux mois actuellement, a déclaré Vincent Peillon à BFMTV.

    "Quand vous voyez la difficulté sur les rythmes scolaires à passer à 4,5 jours, c'est un sujet dont on commencera peut-être à discuter en 2015", a précisé le ministre. Matignon a ensuite "confirmé, comme l'a indiqué Vincent Peillon, que cette piste n'était pas à l'ordre du jour actuellement et qu'elle sera peut-être évoquée après 2015".

    "C'est très compliqué. Il faudra une très longue concertation (...) Il faudra changer les habitudes de beaucoup de gens, faire travailler plus les professeurs, donc il y aura des questions de moyens", a ajouté le ministre. "Ca va nous obliger à revoir les examens, et en particulier le fameux baccalauréat, qui occupe les locaux d'un certain nombre d'établissements très tôt dans le mois de juin", a-t-il déclaré.

     

     

    Vincent Peillon a réaffirmé que son objectif était d'"aller progressivement" vers 37 à 38 semaines de cours durant l'année, contre 36 semaines, voire 35 avec les ponts à l'heure actuelle.

     

    Il rappelé que durant l'année il préconisait une alternance de sept semaines de cours et de deux semaines de vacances.

     

    Mais il faut, selon lui, "d'abord monter la première marche" de la réforme des rythmes scolaires hebdomadaires à l'école primaire, puis au collège et au lycée, avant de s'attaquer à l'année scolaire.

     

    Fillon fustige une "improvisation"

     

    Peu après, sur TF1, l'ancien Premier ministre François Fillon (UMP) a fustigé "l'improvisation" du gouvernement sur "un sujet important" qui mérite une concertation ? 

     

    La question de la durée des vacances scolaires et des zones, qui existent depuis 1964 pour les vacances d'hiver et de Pâques, est un véritable casse-tête, compte tenu des enjeux divergents pour les professionnels du tourisme, les professionnels de l'éducation et les parents d'élèves.

     

    Quant à la semaine de quatre jours et demi, à l'heure actuelle, dans cent villes préfectures, 40 prévoient de l'adopter à la rentrée 2013 et 25 de la reporter en 2014, a précisé le ministre, qui a entrepris une tournée dans l'Hexagone pour défendre cette réforme.

    La réussite des élèves avant tout

     

    Les villes ont jusqu'à fin mars pour faire leur choix entre 2013 et 2014, mais plusieurs capitales régionales comme Lyon, Marseille, ou Nice ont annoncé qu'elles attendraient 2014. Paris hésite et Lille se prononcera le 18 mars. Grenoble, Dijon et Belfort ont choisi 2013.

     

    Interrogé sur la contestation suscitée par cette réforme, Vincent Peillon a relevé que "la France n'était pas à feu et à sang", avec "quelques mouvements de grève (...) minoritaires" sauf à Paris et Lyon.

     

    "On n'est pas là pour servir des clientèles, on est là pour servir (...) la réussite des élèves, et les professeurs le comprennent", a-t-il poursuivi, même s'ils "ont des revendications légitimes à faire entendre".

     

    Pour les enseignants, "c'est compliqué de revenir le mercredi matin (...). Il faut mettre du gazole dans la voiture. Il y a des considérations qui sont de l'ordre de l'organisation de la vie personnelle et puis (il y a ) l'intérêt de l'enfant", a-t-il dit.

     

    "Persévérance"

     

    A propos des questions de coût relevées par les collectivités locales, l'Education nationale reprendra "les enfants trois heures", le mercredi matin alors qu'ils devaient auparavant être gardés, a-t-il noté.

     

    Interrogé sur son avenir face à cette grogne, Vincent Peillon a répondu: "Ce qui me préoccupe, c'est les 12 millions d'écoliers français plus que mon destin". "J'ai une certaine persévérance".


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