• Vol de cocaïne à la PJ : quatre personnes mises en examen

    Vol de cocaïne à la PJ : quatre personnes

    mises en examen

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-01-17T11:57:43+01:00" itemprop="datePublished">17.01.2015 à 11h57</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-01-17T12:43:51+01:00" itemprop="dateModified">17.01.2015 à 12h43</time>

     

    L'enquête sur le vol de 52 kg de cocaïne en juillet à la police judiciaire de Paris – le 36, quai des Orfèvres – s'est accélérée, vendredi 16 janvier, avec la mise en examen de quatre personnes, des proches du policier soupçonné d'avoir dérobé ces scellés, a indiqué une source judiciaire à l'Agence France-Presse.

    Ancien brigadier de police à la brigade des stupéfiants, Jonathan G., 33 ans, avait été arrêté peu après que la disparition de la drogue fut constatée. Il avait été écroué le 6 août après avoir été mis en examen pour ce qui reste à ce jour un vol inédit dans les annales de la police.

    Lire : Cocaïne volée au 36, quai des Orfèvres : le point sur l'affaire

    ÉPOUSE, FRÈRE ET DEUX POLICIERS

    Lundi, ce sont quatre de ses proches qui ont à leur tour été interpellés : son épouse, son frère et deux policiers, selon une source proche du dossier. Selon cette même source, les deux policiers ne travaillent a priori pas au siège de la PJ parisienne où avait été commis le vol.

    Présentés aux juges d'instruction parisiens au terme de leur garde à vue, ils ont été mis en examen vendredi, notamment pour « blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée » et « recel de détournement de biens par personne dépositaire de l'autorité publique », ou encore « destruction, soustraction, recel d'objets de nature à faciliter la découverte d'un délit ou la recherche de preuve », selon la source judiciaire.

    A l'exception de l'épouse de l'ex-brigadier, tous ont été placés en détention provisoire par un magistrat spécialisé. La femme de l'ancien policier – qui est également poursuivie pour « subornation de témoin » – a de son côté demandé que le débat sur son placement en détention se tienne ultérieurement.

    LA DROGUE TOUJOURS PAS RETROUVÉE

    La précieuse poudre, d'une valeur estimée à 2 millions d'euros à la revente, n'a toujours pas été retrouvée. Jusqu'alors décrit comme un policier modèle par une majorité de ses collègues, Jonathan G. avait été interpellé dans les Pyrénées-Orientales, où il se trouvait en vacances. La cocaïne était entreposée au « 36 » dans une salle des scellés où s'est rendu le brigadier « sous des prétextes futiles » avant le vol perpétré dans la nuit du 24 au 25 juillet. Cette nuit-là, il avait été vu sortir du bâtiment par une femme policier planton, avec des sacs pleins à ras bord.

    Lire aussi : Que devient la drogue saisie lors d'une enquête policière ?

    Alors que l'ex-brigadier interrogé par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, « police des polices ») refusait de s'expliquer sur les faits qui lui étaient reprochés, des sources policières avaient indiqué que les enquêteurs étaient convaincus d'avoir affaire à un homme qui avait « sans doute partie liée avec le milieu ». Un gardien de la paix interpellé cet été avait pour sa part été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

    En septembre, après une demande d'audit du ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve,

    l'IGPN avait souligné une « défaillance individuelle » dans ce vol.


     

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