• Vrai/Faux : faut-il abandonner le diesel ?

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    Vrai/Faux : faut-il abandonner le diesel ?

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    , <time datetime="2015-10-23T13:25:03+02:00" itemprop="publishDate" pubdate="">Mis à jour le 23/10/15 13:25   lien </time>
    Linternaute.com
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    C’est le débat de l’année 2015 en automobile. Remise en cause pour de nombreuses raisons, la technologie diesel est-elle sur le point de s’effondrer ? Faut-il d’ores et déjà revendre votre voiture diesel ? Nos réponses.

    Catalogué le moteur diesel ? Après plusieurs années de "dolce vita", le gazole se retrouve dans le collimateur des pouvoirs publics qui ont pourtant encouragé son développement à grands coups d’avantages fiscaux. Depuis plusieurs mois, c’est le matraquage, renforcé par l’explosion du scandale Volkswagen qui a contribué à placer le sujet au centre des débats. La fraude aux contrôles antipollution a levé le voile sur les faiblesses des tests d'homologation. Face au scandale et au rappel des effets du diesel sur la santé (il a été reconnu cancérogène certain par l'OMS en 2012), le gouvernement a déjà annoncé une hausse des taxes sur le gazole, touchant l'un des premiers motifs d'achat d'un véhicule diesel, le prix de son carburant. L'essence sera-t-elle privilégiée ? 

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    Les prix à la pompe vont grimper et égaler ceux de l'essence

    </header><figure class="ccmcss_cms_figure"> <figcaption>Les prix à la pompe vont grimper et égaler ceux de l'essence  ©  stockpics/Fotolia </figcaption></figure></aside>

    Et si la curée pourrait ne pas durer, enjeux électoraux obligent avec l’approche de la campagne présidentielle de 2017, les automobilistes sont nombreux à s’interroger sur l’avenir de leur bon vieux moteur diesel. Va-t-il disparaître ? Quelles conséquences auront les augmentations annoncées des taxes sur le gazole ? De combien les prix vont-ils grimper ? Faut-il s’attendre à une dégringolade des ventes des voitures diesel ? Faut-il revendre en catastrophe sa voiture avant de voir sa cote plonger ? Autant de questions qui surgissent et auxquelles nous tentons de répondre dans ce dossier dédié. Des normes plus exigeantes aux nouvelles technologies développées par les constructeurs pour tenter de trouver la parade, on vous dit tout dans ces "questions-réponses" dédiées au diesel.

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    Les prix à la pompe vont grimper et égaler ceux de l'essence

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    Les prix à la pompe vont grimper et égaler ceux de l'essence © stockpics/Fotolia

     

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    Les Français roulent davantage au diesel que la majorité des Européens


     
    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Les Français sont des adeptes du diesel © Adt/Fotolia</figcaption></figure>
    Vrai. Avec ses 58% sur les premiers mois de l’année 2015 et malgré la baisse sur les derniers mois, la France reste l’un des pays européens les plus "diésélisés". Certes, nous sommes loin de l’Irlande et ses 71%, suivie du Luxembourg (69%) et de la péninsule ibérique (Portugal 67%, Espagne 63,40%) mais arrivons en 6e position juste derrière la Grèce.

    La moyenne d’Europe de l’Ouest est à 52%. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont sous la barre des 50% (48%) alors que le trio de tête est composé de la Finlande (37%), du Danemark (30,30%) et des Pays-Bas (22,50%).
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    Les Français continuent à acheter une voiture diesel

    Vrai/Faux : faut-il abandonner le diesel ?
     
    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Les Français continuent à acheter une voiture diesel © industrieblick/Fotolia</figcaption></figure>Vrai mais la domination du diesel est en péril. La proportion de véhicules diesel sur les voitures neuves immatriculées a atteint son pic en 2012 avec 73% avant de chuter ces dernières années. Ils n’étaient plus que 64% en 2014 et 58¨% sur le premier semestre 2015.

    Les chiffres détaillés du CCFA permettent même de constater une dégringolade depuis deux ans, chute marquante sur les derniers mois. En septembre, la part n’atteignait plus que 55%. Certains experts estiment que la part pourrait baisser jusqu'à 30% d'ici 10 ans.

    Le prix des voitures diesel d'occasion va baisser dans les mois à venir

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    <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Difficile d'imaginer la baisse possible de la cote du diesel © ViewApart/Fotolia</figcaption></figure>
    Impossible à dire pour l'heure. La cote de popularité des voitures diesel est bien en baisse mais les Français restent bien accrochés à leurs véhicules diesel. Vous étiez plus de 12 000 à répondre à la question du jour Soir 3 en partenariat avec Linternaute.com "Etes-vous encore prêt à acheter une voiture diesel ?" 45% y ont répondu oui. Chez Volkswagen, on ne semble pas s’inquiéter, fort de la qualité de fabrication et de la réputation de modèles emblématiques comme la Golf. Ce sont plutôt les prochaines mesures éventuelles qu’il faudra suivre avant de miser sur une décote des voitures diesel d’occasion et donc de flairer la bonne affaire. Si le diesel devait ainsi être banni des centres-villes des grandes agglomérations (Paris d’ici 2020 comme annoncé par la maire Anne Hidalgo ?), la cote sur le marché d’occasion pourrait en pâtir. Mais cela reste pour l’heure du conditionnel…
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    Il faut revendre rapidement sa voiture diesel pour ne pas perdre d'argent

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Pas de panique ! © guynamedjames/Fotolia</figcaption></figure>
    Faux. Pas de panique ! Si l’on peut effectivement imaginer une baisse de popularité des voitures diesel, donc un affaiblissement de leur cote sur le marché de l’occasion, celle-ci ne sera vraiment effective qu’à moyen terme. Inutile donc de se jeter illico sur les petites annonces en espérant faire une bonne affaire. De même, si vous êtes en possession d’un modèle diesel, ne le bradez pas, même face à des acheteurs potentiels tentés de profiter de l’affaire Volkswagen et du climat de défiance sur le diesel pour tirer les prix vers le bas. Le diesel a encore quelques (beaux ?) jours devant lui.

    En revanche, il peut être utile de consulter les différents avantages à la revente d’un vieux modèle diesel (uniquement ceux de plus de 10ans) pour l’achat d’un véhicule plus propre. L’occasion peut être belle d’acquérir un nouveau véhicule à moindre frais.
     
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    Le diesel sera uniquement rentable pour les gros rouleurs

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Les gros rouleurs pourront encore gagner à rouler au diesel © ArTO/Fotolia</figcaption></figure>
    Vrai. C’était déjà le cas avant la hausse annoncé du gazole et va naturellement en s’amplifiant. On estimait jusque-là le seuil de rentabilité à plus de 20 000 kilomètres parcourus par an. Celui-ci pourrait encore grimper. La différence de prix pour une citadine compacte de milieu de gamme entre diesel et essence entraîne un retard dans la rentabilité de l’achat. Celui-ci vaudra le coup seulement une fois passée la barre des 70 000 kilomètres. Calculez donc bien votre kilométrage pour savoir si acheter un véhicule diesel vaudra encore le coup ces prochaines années.
     
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    Certains constructeurs abandonnent le diesel

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Certains constructeurs abandonnent le diesel © RAM/Fotolia</figcaption></figure>
    Faux. Pas dans un premier temps mais la part de diesel diminuera, suivant très logiquement la courbe des ventes. Les constructeurs français ont déjà anticipé cette évolution du marché, notamment sur le segment des petites citadines favorables à l’essence.Les nouveaux petits moteurs essence (avec turbo, injection directe et downsizing) ont énormément gagné en sobriété.

    Renault et PSA ont déjà fait le choix de réserver leurs petites citadines à un usage essence. La nouvelleRenault Twingo mais aussi la Peugeot 108 ou la C1 ne sont plus vendues qu’en version essence. Mais le diesel pourrait subsister sur les autres segments afin de conserver un marché de niche, celui des gros rouleurs pour qui le diesel sera toujours avantageux.
     
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    Le diesel va être interdit

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Le diesel interdit ? © kotoyamagami/Fotolia</figcaption></figure>
    Faux, la technologie diesel ne peut pas disparaître, au moins à moyen terme. L’enjeu économique est trop grand, et si l’on peut facilement suspecter une diminution des ventes ces prochaines années, le diesel devrait conserver suffisamment de part de marché pour exister.

    Les flottes de véhicules de société sont majoritairement composées de diesel et la tendance ne va pas en s’infirmant : 87 % des achats de véhicules de flotte en France ont concerné des diesels, soit un total de 455 345 véhicules.Certaines catégories de véhicules sont d’ailleurs aujourd’hui exclusivement proposées en diesel. C’est le cas des poids-lourds et de la plupart des véhicules utilitaires. Par contre, certaines catégories de voitures pourraient dans le futur n’être vendues qu’en essence.
     
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    Des normes antipollution plus exigeantes vont être mises en place

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Attention aux normes antipollution ! © Giuseppe Porzani/Fotolia</figcaption></figure>
    Vrai. Elles étaient déjà en discussion avant l’explosion du scandale Volkswagen. Une nouvelle norme dite Euro6 doit être obligatoirement respectée pour les véhicules neufs en vente depuis l’été. Mais une révision des procédures d’homologation des véhicules est prévue pour 2017. Elle doit notamment entraîner la mise en place de test sur bancs plus sélectifs mais aussi une partie de roulage en conditions réelles de circulation.

    Certains constructeurs poussent pour repousser l’échéance ou au moins obtenir un coefficient de tolérance par rapport aux résultats obtenus sur les bancs. Car on le sait, tous sont encore très loin du compte et il paraît difficile qu’ils puissent entrer dans les clous en à peine un an.
     
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    Les normes antipollution ont des effets sur la fiabilité des voitures diesel

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>La fiabilité va-t-elle baisser ? © Gradt/Fotolia</figcaption></figure>Vrai, les modèles actuels diesel souffrent déjà de certains problèmes dans des conditions de circulation bien précises. C’est évidemment le cas des filtres à particules dontl’obstruction est régulièrement signalée par des automobilistes circulant le plus souvent en ville.

    Idem pour les vannes EGR qui servent à limiter l’émission des NOx ou pour les dispositifs anti-NOx privilégiés par certains constructeurs comme l’alliance Renault-Nissan. Tous ces nouveaux équipements destinés à réduires les émissions ont des effets sur la mécanique et la fiabilité. Des normes plus sévères pourraient encore fragiliser les blocs diesel.
     
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    Le diesel est meilleur que l'essence pour le climat de la planète

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Le diesel est meilleur que l'essence pour le climat de la planète © Gef/Fotolia</figcaption></figure>
    Vrai et Faux ! Si l’on prend en compte uniquement les émissions de dioxyde de carbone, le CO2, c'est vrai. Les moteurs diesel rejettent moins de CO2 que leurs équivalents essence. C’est pour cette raison qu’ils ont bénéficié ces dernières années d’importantes primes, les bonus écologiques réservés aux véhicules les plus vertueux et qui ne concernent désormais plus que les véhicules hybrides et électriques.

    En revanche, si l'on scrute les particules fines et surtout les dioxydes d'azote (Nox), le diesel est une technologie polluante aux nombreux effets sur la santé (asthme, problèmes respiratoires...). L'Organisation Mondiale de la Santé a reconnu le diesel comme cancérogène certain en 2012.
     
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    Le piège à NOx est moins coûteux mais moins efficace

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    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Comment fonctionne le piège à NOx ? © WSDesign/Fotolia</figcaption></figure>
    Vrai. Pour réduire leurs émissions et atteindre les normes concernant les oxydes d’azote (NOx), les constructeurs ont développé deux technologies distinctes. La première est dite piège à NOx et présente l’avantage d’être moins coûteux. Il est donc principalement installé sur des modèles de petites tailles, notamment les citadines chez Renault ou Fiat. C’est une sorte de filtre à particules qui piège chimiquement les oxydes d’azote par le biais de métaux précieux comme le platine.

    La réaction chimique entraîne la conversion des NOx en azote et oxygène mais demande un surplus de consommation donc des émissions de CO2, premier responsable de l’accroissement de l’effet de serre, en hausse… Quasi contradictoire.
     
     
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    La technologie SCR est privilégiée par les constructeurs

    Vrai/Faux : faut-il abandonner le diesel ?
     
    </header> <figure style="width:250px;float:left;"><figcaption>Le SCR est plus efficace.</figcaption></figure>
    Vrai. Plus efficace, le système dit SCR (Selective Catalytic Reduction) a visiblement tous les atouts pour s’imposer. Il s’agit d’ajouter un catalyseur supplémentaire dans lequel on ajoute un liquide dit AdBlue, mélange d’eau et d’une solution produite à partir d’ammoniac. Cette solution convertit les Nox en azote et vapeur d’eau. Magique ? Pas tout à fait. Volkswagen aurait ainsi, via son logiciel, administré à son moteur diesel EA189 beaucoup d’Adblue durant les phases de test afin de réduire les émissions de Nox et passer sans encombre les normes américaines. Une solution impossible à reproduire en conditions normales de circulation sans apposer un réservoir de grande taille ou demander à ses clients d’alimenter régulièrement le véhicule en AdBlue. Peugeot, Citroën, DS, Renault ou Mercedes y ont déjà largement recours. Volkswagen a promis de généraliser le SCR sur ses modèles. Mais le SCR est plus coûteux que le piège à NOx, plus lourd, plus encombrant avec ce réservoir conséquent d’AdBlue à ajouter. Il force donc les designers à revoir leurs plans et les lignes des voitures.
     
     
    </figcaption></figure>
    Vrai. Le gouvernement a annoncé une augmentation des taxes sur le gazole dès janvier 2016. Celle-ci sera d’un centime par litre, suivie d’une nouvelle hausse d’un centime en 2017. Dans le même temps, le prix du sans-plomb baissera lui aussi d’un centime en 2016 et de nouveau d’un centime en 2017. L’écart entre les deux carburants est aujourd’hui compris entre 15 et 20 centimes. L’augmentation vous paraît minime ? Pas tant que ça puisque s’y ajoute l’alourdissement de la taxe carbone. Celle-ci prévoit une augmentation de deux centimes du gazole au 1er janvier 2016. Au final, le prix du gazole va donc augmenter de trois centimes en janvier prochain. Et ce ne pourrait être qu’un début même si la campagne présidentielle de 2017 rendra le sujet très épineux politiquement d’ici quelques mois… L’objectif est d’aligner le prix du gazole sur celui de l’essence d’ici 2020.

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