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12 milliards d'investissements d'avenir : ce que Ayrault a promis
12 milliards d'investissements d'avenir :
ce que Ayrault a promis
C.M. | Publié le 09.07.2013, 12h24 | Mise à jour : 20h54 lien
Un an après son élection, François Hollande avait promis une accélération des réformes. Mardi après-midi, depuis son pupitre, à l'université parisienne de Jussieu, Jean-Marc Ayrault à détaillé un plan d'investissements pour les dix ans à venir.SUR LE MÊME SUJET
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Par ce plan, le gouvernement veut aussi montrer que la réduction du déficit n'est pas le seul horizon. «L'investissement public doit être ciblé, réfléchi, rigoureux», a résumé le chef du gouvernement, une semaine après le limogeage de l'ex-ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, qui avait dénoncé une logique de «rigueur qui ne dit pas son nom».
Le Premier ministre a souhaité «placer ce programme sous le double emblème de la compétitivité et de la transition écologique». Son financement ne doit pas impacter le rétablissement des comptes publics. Il sera donc en partie financé par des ventes de participations de l'Etat dans des entreprises publiques. Il montera pleinement en puissance à partir de 2016, quand le premier plan lancé sous Nicolas Sarkozy cessera de produire ses effets.
3 millions de compteurs intelligents d'ici à 2016
Parmi ces douze milliards, «la moitié» sera «consacrée» directement ou indirectement «à la transition écologique», a promis Jean-Marc Ayrault. Une semaine après le limogeage de Delphine Batho et ses violentes critiques contre la ligne politique suivie, le gouvernement peut ainsi afficher des ambitions écologiques intactes.
Jean-Marc Ayrault a ainsi annoncé la généralisation d'ici 2020 du compteur électrique intelligent «Linky» qui permet notamment des économies d'énergie et des relevés à distance. Un appel d'offres sera lancé cet été pour installer 3 millions de ces compteurs d'ici à 2016, avant le remplacement de la totalité des 35 millions de compteurs actuels d'ici 2020. Le coût de cette généralisation (environ 5 milliards d'euros) devrait être pris en charge par EDF.
Les trains Intercités tous renouvelés entre 2015 et 2025
Autre gros morceau de ce plan d'investissements d'avenir, les transports. «L'urgence n'est pas de lancer de nouveaux projets pharaoniques ou déficitaires» a lancé Jean-Marc Ayrault expliquant que l'objectif est de concentrer les investissements sur le réseau déjà existant et sur les transports du quotidien. «Les trains Intercités seront intégralement renouvelés entre 2015 et 2025», a-t-il ainsi annoncé.
«La France ne tourne pas du tout le dos à la grande vitesse», a assuré le Premier ministre. Pourtant, le gouvernement maintient le début des travaux d'une seule ligne à grande vitesse (LGV) avant 2030. La ligne Bordeaux-Toulouse. Les autres LGV (Bordeaux-Hendaye, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, Poitiers-Limoges, seconde phase de la LGV Rhin-Rhône...) sont renvoyées à l'après 2030. Toutefois, d'ici là, une «trentaine de milliards d'euros de travaux » devraient être engagés. Jean-Marc Ayrault a suivi les préconisations du rapport de la commission Mobilité 21 qui jugeait trop coûteux et peu utiles une quinzaine de grands projets d’infrastructures de transport.
En revanche, le gouvernement compte s'atteler à désengorger un certain nombre de grands «noeuds ferroviaires», comme les gares de Lyon et Saint-Lazare à Paris, la Part-Dieu à Lyon ou Saint-Charles à Marseille.
La recherche, les universités et les hôpitaux
La recherche et les universités recevront elles 3,65 milliards d'euros, à l'issue d'appels à projets déjà menés dans le cadre du premier plan. L'objectif est de continuer à bâtir des campus «d'excellence», capables de rivaliser avec les concurrents internationaux.
Par ailleurs, le gouvernement veut moderniser les établissements hospitaliers. Le budget de l'assurance maladie et l'enveloppe de dépenses hospitalières seront donc mis à contribution à hauteur de 4,5 milliards d'euros par an.
Investissements d'avenir : une enveloppe de 12 milliards d'euros
La moitié de cette enveloppe sera consacrée à la transition énergétique, «directement ou indirectement». Par ailleurs plus de 3,6 milliards d'euros iront aux universités, pour continuer de «créer de nouveaux campus d'excellence». Le reste de l'enveloppe prévoit environ 2,3 milliards pour la transition énergétique (dans le logement notamment), 1,7 milliard d'euros pour l'innovation industrielle, 1,3 milliard pour l'aéronautique, 600 millions pour l'économie numérique, 400 pour la santé ou encore 1,5 milliard pour les industries de défense. Ces investissement seront en partie financés par des cessions d'actifs de l'Etat. C'est à dire que l'Etat va vendre une partie de ses participations qu'il détient dans des entreprises publiques.
LeParisien.fr
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