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    Journée de la laïcité : elle est en danger

    pour 8 Français sur 10 !

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    MarianneAujourd’hui, c’est la journée de la laïcité. C’est le 9 décembre 1905 que la loi de séparation des églises et de l’Etat a été votée. Tous les 9 décembre, il y a désormais dans les écoles une action pour la laïcité. François Hollande a pris cette décision et choisi cette date après les attentats de Paris en janvier. Pour 81% des Français, la laïcité est en danger, selon un sondage.

     

    Après Liberté, égalité et fraternité, certains considèrent que la laïcité est le 4ème pilier de notre démocratie. La laïcité, c’est la neutralité (ou l’impartialité) de l’Etat dans le champ des religions.

    Voici la définition qu’en donne Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité :

    « La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et la liberté de culte, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions. »

    A l’occasion de cette journée de la laïcité, un sondage Ifop, publié mercredi, pour le Comité national d’action laïque (CNAL*) affirme que « Plus de huit Français sur dix (81%) jugent que la laïcité est « en danger » et sont favorables à l’interdiction du port du foulard islamique pour les mères accompagnatrices de sorties scolaires »

    Alors que la République fête mercredi le 110e anniversaire de la loi de 1905 séparant les Eglises et l’Etat, seuls 48% des sondés jugent ce texte « équitable » (-6 points en dix ans) tandis que 38% l’estiment dépassé (-8 points). Ils sont 59% à le trouver « utile » (-6 points).

    A noter que seule la moitié des sondés (51%) sait que les relations entre l’Etat et les cultes sont régies par une loi, proportion qui progresse néanmoins de 12 points en dix ans.

    Une large majorité (87%, +8 points) considère que la laïcité à l’école est quelque chose d’assez ou de très important. Ils sont 85% à être plutôt ou tout à fait favorables à la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles par les élèves dans les établissements scolaires publics, un chiffre en hausse de 30 points par rapport à octobre 2003.

    Plus de huit personnes interrogées sur dix (81%) estiment que la laïcité est plutôt ou tout à fait en danger en France (+23 points en dix ans). Parmi ces sondés, 43% (+3 points) justifient leur réponse en affirmant qu' »il y a de plus en plus de personnes qui portent des signes religieux ostensibles » et 34% (+13 points) « parce que certains veulent que l’Etat subventionne la construction de mosquées » (deux réponses possibles).

    Plus de huit sondés sur dix également (81%) considèrent que ce serait une bonne chose « d’interdire le port de signes religieux ostensibles aux accompagnateurs bénévoles de sorties scolaires » et 64% de « proposer des menus diversifiés dans les cantines publiques, sans céder aux revendications communautaires« .

    (Avec AFP)

    Pour en savoir davantage, voici quelques sites qui peuvent aider à la réflexion :

    Des sites officiels pour comprendre ce qu’est la laïcité : l’Observatoire de la laïcité, dont le président est Jean-Louis Bianco, ou encore ce site sur la laïcité à l’école. Ce site présente notamment les dates clés  en France. Pour les enseignants et les parents qui voudraient aborder ce thème difficile avec les enfants ou qui veulent réviser leurs fondamentaux, c’est ici avec le Ministère de l’Education Nationale.

    Et ici un article du Monde qui ne fera sûrement pas consensus… mais qui pose bien le problème !

     

    Bonne lecture…


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  • 297 migrants sauvés par un patrouilleur

    français à 300 km des côtes italiennes

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    Le "Commandant Birot" arrive le 3 mai 2015 dans le port de Crotone en Italie

    <figcaption>Le "Commandant Birot" arrive le 3 mai 2015 dans le port de Crotone en Italie - Alfonso Di Vincenzo AFP</figcaption> </figure>

    © 2015 AFP

    Un patrouilleur de la Marine nationale, engagé dans le cadre de l'opération Triton mise en place par l'UE en Méditerranée, a sauvé en mer mercredi 297 migrants naufragés à quelque 300 km au sud-est de l'Italie, a-t-on appris auprès de la préfecture maritime.

    Parmi les naufragés recueillis à bord du «Commandant Birot» se trouvaient 51 femmes et enfants, a-t-on précisé de même source. Aucun migrant n'était gravement blessé, même si des soins ont dû être prodigués à 16 d'entre eux. Les naufragés se trouvaient à bord d'un navire de pêche d'une vingtaine de mètres de long.


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  • Génocide arménien : quatre questions pour comprendre ce qui s'est passé il y a cent ans

    Le centenaire de ces massacres est commémoré le 24 avril. L'occasion pour francetv info de revenir sur ce fait historique méconnu.

     

     

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    Un charnier de victimes arméniennes du génocide dans le village de Sheyxalan (Turquie), en 1915.

    <figcaption>Un charnier de victimes arméniennes du génocide dans le village de Sheyxalan (Turquie), en 1915. (ARMENIAN GENOCIDE MUSEUM / AFP)</figcaption></figure><section class="byline clearfix">

    Par

    Mis à jour le <time datetime="2015-04-24T11:05:25+02:00" itemprop="dateModified">24/04/2015 | 11:05</time> , publié le <time datetime="2015-04-23T07:25:56+02:00" itemprop="datePublished">23/04/2015 | 07:25</time>

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    A l'époque, le mot génocide n'existait pas. Il y a cent ans, en pleine première guerre mondiale, les Arméniens de l'Empire ottoman, l'actuelle Turquie, sont massacrés ou déportés par les autorités. Ce génocide, le premier du 20e siècle, fait entre 1,2 et 1,5 million de morts, selon les estimations. Alors que le président François Hollande se rend à Erevan (Arménie), vendredi 24 avril, pour les commémorations de ce drame, francetv info revient sur cet événement historique méconnu en France.

    Que s'est-il passé ?

    Tout commence le 24 avril 1915. Cette nuit-là, le préfet de police de Constantinople (devenue Istanbul en 1930) ordonne l'arrestation de l'élite arménienne de la ville. 600 intellectuels sont exécutés en quelques jours. Dans les mois qui suivent, les populations arméniennes sont prises pour cible sur l'ensemble du territoire ottoman. "Cela s'est traduit par des rafles dans les villages, puis des convois de déportation vers des régions comme la Syrie", explique à francetv info Philippe Videlier, historien au CNRS et auteur de Nuit turque.

     

     

     

    <figure> <figcaption>(France 2)</figcaption></figure>

     

     

    Ces crimes sont perpétrés à la fois par les forces régulières, les gendarmes turcs, et par des unités créées pour l'occasion. C'est le cas, par exemple, de l'Organisation spéciale, dirigée par un médecin formé en France, Behaeddine Chakir. "Les gens mouraient soit massacrés, soit d’épuisement, poursuit Philippe Videlier. Certains ont été vendus comme esclaves. Il y a eu des crimes sexuels, des massacres d'enfants et des adoptions forcées." Les persécutions ne cessent qu'en 1918, après un changement de régime.

    Pourquoi les Arméniens ont-ils été pris pour cible ?

    Les massacres d'Arméniens, une minorité chrétienne dans un empire musulman, n'ont pas commencé en 1915. "L'Arménien, comme les autres non-musulmans, est considéré comme un citoyen de second ordre, sur qui pèsent des interdictions légales et des obligations fiscales découlant de sa condition d'infidèle", explique ainsi, en 1998, le rapport de l'Assemblée nationale française sur le génocide arménien.

    De 1894 à 1896, le sultan Abdülhamid II fait ainsi tuer 200 000 personnes après des révoltes paysannes. Mais c'est avec l'arrivée au pouvoir du parti des Jeunes-Turcs, en 1908, que les évènements s'accélèrent. "C'était un régime moderniste, mais très vite, leur nationalisme les a entraînés dans une voie raciale et raciste", observe l'historien Philippe Videlier. La première guerre mondiale va leur fournir une occasion de s'en prendre aux Arméniens. Par le jeu des alliances, l'Empire se trouve opposé à la Russie, un pays frontalier, où vit également une importante minorité arménienne. "Ils ont prétexté que les Arméniens n'étaient pas des éléments sûrs, mais des séparatistes qui allaient s'allier avec la Russie contre l'Empire ottoman", explique Philippe Videlier.

     

     

    <figure id="image_1010493">Le mémorial du génocide arménien à Erevan (Arménie), photographié le 24 avril 2014.<figcaption>Le mémorial du génocide arménien à Erevan (Arménie), photographié le 24 avril 2014. (TIGRAN MEHRABYAN / RIA NOVOSTI)</figcaption></figure>

     

     

    "Les vraies raisons, ce sont les mêmes que pour tous les génocides, poursuit l'historien. Il y avait une volonté d’épuration ethnique pour restaurer la pureté turque." Une analyse confirmée par les diplomates étrangers présents dans l'Empire à cette époque. "Il est évident que la déportation des Arméniens n'est pas motivée par les seules considérations militaires", écrit, le 1er juin 1915, l'ambassadeur allemand, pourtant allié du pouvoir turc. Dans ses mémoires, l'ambassadeur américain Henry Morgenthau rapporte cette phrase du ministre de l'Intérieur, Talaat Pacha : "Nous ne voulons plus voir d'Arméniens en Anatolie ; ils peuvent vivre dans le désert, mais nulle part ailleurs."

    Les coupables ont-ils été jugés ?

    Défait militairement, le gouvernement des Jeunes-Turcs perd le pouvoir en novembre 1918. Ses dirigeants, dont le trio Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha, prennent la fuite. A l'issue du procès de Constantinople, en 1919, le triumvirat et d'autres responsables des Jeunes-Turcs sont condamnés à mort par contumace pour leur rôle dans le génocide des Arméniens. Mais la sentence ne sera pas exécutée : absents, ils échappent à la mort. Surtout, la Turquie change de position sur le sujet avec l'arrivée au pouvoir du régime nationaliste de Mustafa Kemal, Atatürk, en 1923.

     

     

    <figure id="image_1010477">Des manifestants arméniens se rassemblent devant l'ambassade turque d'Athènes (Grèce), le 24 avril 2013, à l'occasion du 98e anniversaire du génocide arménien.<figcaption>Des manifestants arméniens se rassemblent devant l'ambassade turque d'Athènes (Grèce), le 24 avril 2013, à l'occasion du 98e anniversaire du génocide arménien. (YANNIS BEHRAKIS / REUTERS)</figcaption></figure>

     

     

    Opposé au traité de Sèvres (1920), le traité de paix entre les vainqueurs de la première guerre mondiale et l'Empire Ottoman, Atatürk réclame sa renégociation. Sa victoire contre les troupes grecques, qui occupent alors une partie de l'Empire ottoman, change le rapport de force dans la région. La communauté internationale accepte donc de renégocier, et le traité de Lausanne est signé le 24 juillet 1923. Ce texte dessine les frontières de la Turquie actuelle, mais pas seulement. Il décrète au passage l'amnistie pour les crimes commis pendant le conflit.

    Les trois Pacha ont cependant déjà été rattrapés par leur passé. Une campagne d'assassinats ciblés, montée par des Arméniens, les frappent en 1921 et 1922 : Djemal est tué à Tbilissi (Géorgie), l'Armée rouge exécute Enver au Tadjikistan soviétique. Et  Talaat est assassiné à Berlin (Allemagne) par l'Arménien Soghomon Tehlirian. Jugé pour ce meurtre, ce dernier est finalement acquitté. "Les juges ont considéré qu'il y avait une sorte de légitime défense, et des circonstances atténuantes", analyse Philippe Videlier.

    Pourquoi la Turquie continue-t-elle de nier ?

    Même si le président du pays a présenté ses condoléances en 2014, la Turquie a toujours refusé de parler de génocide des Arméniens. Par nationalisme, mais pas seulement. A l'origine, le régime de Mustafa Kemal repose en grande partie sur les fonctionnaires du régime Jeunes-Turcs. "C'est comme si on avait repris tous les Maurice Papon possibles, compare Philippe Videlier. Les responsables matériels du génocide se sont retrouvés à des postes clés, ce qui explique la position négationniste."

     

     

    <figure id="image_1010487">

    Des manifestants pro-Turquie défilent devant l'Assemblée nationale, à Paris, le 22 décembre 2011, pour protester contre la loi punissant la négation du génocide arménien.

    <figcaption>Des manifestants pro-Turquie défilent devant l'Assemblée nationale, à Paris, le 22 décembre 2011, pour protester contre la loi punissant la négation du génocide arménien. (FRED DUFOUR / AFP)</figcaption></figure>

     

     

    D'abord favorables à la cause arménienne, les grandes puissances vainqueurs de la première guerre changent de position après la seconde. "En pleine guerre froide, il n’est plus question de demander des comptes à la Turquie parce qu'elle devient un pion essentiel face à la Russie", indique Philippe Videlier. Un calcul géopolitique qui explique pourquoi la France n'a reconnu ce génocide qu'en 2001. Une loi a été adoptée en 2011 pour punir sa négation, mais elle a été censurée depuis par le Conseil constitutionnel. Ce dernier estime que la loi porte une "atteinte inconstitutionnelle à l'exercice de la liberté d'expression et de communication".


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  • Piratage de Sony Pictures : la colère de

    George Clooney et Guy Delisle

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-12-19T10:40:04+01:00" itemprop="datePublished">19.12.2014 à 10h40</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-12-19T12:48:23+01:00" itemprop="dateModified">19.12.2014 à 12h48</time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> George Clooney dans le film américain d'Anton Corbijn, « The American Â», sorti en salles le 27 octobre 2010. </figure>

    Dans un entretien au site Deadline, publié jeudi 18 décembre, George Clooney explique qu'avec son agent il a fait circuler une pétition de soutien à Sony Pictures, victime de piratage et de menaces parmi ses contacts au sein de l'industrie du cinéma, de la musique, de la télévision. Sans rencontrer le moindre succès, puisque personne ne l'a signée.

    L'acteur déplore également que la presse ait « oublié sa mission », dans cette affaire, et échoué à mettre en évidence le rôle de la Corée du Nord dans le piratage, alors que ce pays est désormais fortement soupçonné par les autorités américaines. Clooney juge que par ses menaces, la Corée du Nord peut désormais décider des « contenus » diffusés par Hollywood – Sony ayant décidé, à la suite des menaces d'attentats lancées par les hackeurs, d'annuler la sortie du film The Interview, une comédie américaine dans laquelle deux journalistes sont recrutés par la CIA pour assassiner le dictateur nord-coréen, Kim Jong-un.

    Lire aussi (édition abonnés) : Piratage de Sony : les Etats-Unis soupçonnent Pyongyang

    « Leur action n'affecte pas seulement le cinéma, mais toutes nos activités. Imaginez qu'un média prépare un article et qu'un pays n'aime pas ce qui va être écrit. Au-delà du piratage, il y a toutes les menaces qui ont été proférées. Sony n'a pas retiré le film parce qu'ils ont eu peur, mais parce que les cinémas ont dit qu'ils n'allaient pas le diffuser, parce que les avocats des salles de cinéma ont dit que si quelqu'un mourait dans un cinéma pendant la projection de “The Interview”, les cinémas en porteraient la responsabilité. »

    George Clooney dénonce une forme d'hypocrisie et rappelle que le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis est censé défendre la liberté d'expression. « En général, il est invoqué lorsque quelqu'un fait brûler un drapeau ou fait quelque chose de stupide », dit-il, notant que The Interview n'est probablement pas le film le plus intelligent de l'année, mais qu'il aurait néanmoins dû être défendu. Pour George Clooney, il aurait fallu soutenir le studio et ne pas retirer le film, une façon de dire qu'« on ne va pas verser de rançon ».

    Lire notre décryptage: Ce que révèlent les milliers de documents confidentiels volés à Sony Pictures

    LE « ADIEU HOLLYWOOD » DE GUY DELISLE

    Guy Delisle l'auteur de bande dessinée québécois qui a publié Pyongyang, une BD autobiographique sur son séjour en Corée du Nord se dit aussi consterné. Dans un texte publié sur son site, le 18 décembre, il écrit : 

    « Ce matin, j'apprends que le film adapté de ma bande dessinée “Pyongyang” est annulé. Je n'avais pas beaucoup de contact avec la production et depuis maintenant deux ans que les droits ont été vendus, j'ai toujours eu connaissance des développements par voie d'Internet. »
    « Ce n'est qu'au début de décembre que tout est devenu beaucoup plus concret pour moi. Il y a eu l'annonce de Steve Carell dans le rôle principal, le tournage était prévu au mois de mars en Serbie et j'ai eu un coup de fil de Gore Verbinski. Il m'a parlé de la façon dont il voyait ce film, j'étais enthousiaste et aujourd'hui de savoir que tout ce projet tombe à l'eau me désole profondément (…). Enfin, ce qui me désole surtout, ce sont les raisons qui ont conduit à cette annulation. On aurait pu imaginer qu'une grosse multinationale résisterait devant les menaces d'une bande de hackeurs nord-coréens. Apparemment, ils ont su toucher là où ça fait mal. »
     

    Il rappelle qu'en 2001, quelques mois après son retour de Pyongyang, il a envoyé les premières planches de son album, un projet personnel, au studio d'animation qui l'avait envoyé en Corée de Nord.

    « Je pensais que ça les amuserait de lire à quoi ressemble le pays où ils produisent leurs séries télé. La réaction a été glaciale, on m'a dit que je n'avais pas le droit de parler de mon séjour là-bas, que mon contrat contenait une clause de confidentialité et que je ne pouvais pas faire ce livre. »

    Lire le décryptage : Le piratage de Sony vient-il vraiment de la Corée du Nord ?


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/12/19/piratage-de-sony-la-colere-de-george-clooney_4543541_3246.html#yQuGMc80fFq2P0kK.99

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  • <article itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    « Prescrire » et « British Medical Journal » s'en prennent à la Commission européenne

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-09-16T19:10:57+02:00" itemprop="datePublished">16.09.2014 à 19h10</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-09-16T20:08:55+02:00" itemprop="dateModified">16.09.2014 à 20h08   </time>lien

     

    La décision de Jean-Claude Juncker, de rattacher l'Agence européenne du médicament (EMA) et la politique des produits de santé à la branche « entreprises » de la Commission est une régression selon la revue françaisePrescrire et le British Medical Journal (BMJ).

    Qualifiée d'« incompréhensible retour en arrière », cette décision du nouveau président de l'exécutif européen « suscite l'incompréhension de tous ceux qui donnent la priorité à la santé publique en Europe », insite la rédactrice en chef du BMJ et le directeur de la revue indépendante française.

    Ils rappellent dans cette missive intitulée « Le médicament n'est pas une marchandise... » et rendue publique mardi 16 septembre, que son prédécesseur José Manuel Barroso avait au contraire choisi en 2009 de rattacher la politique des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux) et l'EMA à la direction générale « sanco » (santé et consommateurs). Une mesure saluée à l'époque.

    Ce rattachement, « réclamé depuis longtemps », est un « meilleur gage d'une priorité donnée à la santé publique et aux patients, plutôt qu'aux intérêts industriels et économiques à courte vue ».

    « LES INTÉRÊTS INDUSTRIELS PUISSAMMENT DÉFENDUS »

    « Trop de médicaments mis sur le marché européen ne représentent pas de progrès tangible pour les patients, voire sont de véritables régressions », relèvent encore les auteurs, qui avertissent M. Juncker :

    « Rapprocher encore davantage l'EMA des firmes met en danger la protection de la santé des citoyens européens. »

    Observateurs de l'activité de l'EMA depuis sa création en 1995, Prescrire et leBritish Medical Journal soulignent que « les intérêts industriels y sont en permanence puissamment défendus ».

    Ils en citent un exemple récent : « En 2010, l'EMA a annoncé une politique volontariste de transparence et d'accès public aux données sur lesquelles l'agence base ses avis, qui intéressent la santé des Européens ». Or « la position de l'EMA s'est retournée de manière spectaculaire au cours des derniers mois, concomitamment avec la prise de fonctions à l'agence d'un responsable juridique issu des firmes ».

     
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