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Présidentielle américaine: Trump et Clinton désormais vulnérables
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désormais vulnérables
Les partisans de Ted Cruz réagissent à l'annonce de sa victoire à la primaire républicaine de l'Iowale 1er février 206 à Des Moines (c) Afp<aside class="top-outils"></aside><aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="social-buttons js-share-tools"></section></aside></article>Des Moines (Etats-Unis) (AFP) - Après le vote en Iowa, la course aux primaires présidentielles apparaissait mardi plus ouverte que jamais avec les favoris républicain Donald Trump et démocrate Hillary Clinton désormais vulnérables et un électorat visiblement en colère contre les élites.
Le milliardaire et favori des sondages Donald Trump a subi un net revers en terminant deuxième des républicains lundi soir dans l'Iowa, tandis qu'Hillary Clinton a gagné sur le fil du rasoir face à son rival "socialiste démocrate" Bernie Sanders.
Le grand vainqueur républicain est le sénateur ultra-conservateur du Texas Ted Cruz, qui obtient 27,7% des voix et domine Donald Trump (24,3%). Le sénateur de Floride Marco Rubio, fils d'immigrés cubains, a surpassé les pronostics en raflant 23,1% des voix, à un cheveu du milliardaire. Jeb Bush est quasiment inexistant terminant cinquième avec 2,8% des voix.
Chez les démocrates, Hillary Clinton l'a remporté avec une infime avance (0,2 point) sur Bernie Sanders, avec respectivement 49,8% et 49,6% des voix, faisant des caucus de l'Iowa le scrutin le plus serré jamais vu pour ce parti.
L'enjeu de cette première étape était d'abord symbolique car le nombre de délégués en jeu est négligeable, seulement 1% du total pour l'investiture.
Mais c'était la première fois que Donald Trump tentait de concrétiser dans les urnes la cote exceptionnelle qui est la sienne depuis l'été dernier dans les sondages.
Pourtant l'"outsider" n'a pas réussi aussi bien que Ted Cruz à mobiliser ses partisans lundi. Le vote de protestation, anti-élites, s'est divisé entre lui et Ted Cruz, qui a aussi bénéficié du soutien des chrétiens évangéliques.
-'Mauvaise impression' de Trump-
"Bien qu'il ait jusqu'à présent eu l'air invincible, la réalité est qu'une majorité de républicains ont une mauvaise impression de lui", estime David Redlawsk, politologue à l'Université Rutgers.
Trump affichait mardi matin profil bas, restant 15 heures sans tweeter avant de se féliciter de terminer deuxième alors qu'on lui "avait dit qu'il ne réussirait pas bien dans l'Iowa".
"La leçon pour Donald Trump est qu'il doit apprendre à ménager les attentes", ajoute David Redlawsk. "Il a tellement basé sa campagne sur le fait qu'il est un gagnant et qu'il fera gagner l'Amérique, que lorsqu'il perd, il est moins crédible".
Dans le camp démocrate, le porte-parole de Hillary Clinton, Brian Fallon, a assuré mardi sur CNN qu'il n'y avait plus "aucune possibilité que le sénateur Sanders la rattrape" en dépit de l'écart infime qui les sépare.
La candidate avait laissé échapper lundi à Des Moines "un grand soupir de soulagement". Une deuxième place loin derrière Bernie Sanders aurait ravivé le souvenir de la cinglante défaite de 2008, quand, déjà favorite, elle avait trébuché contre le sénateur Barack Obama.
Mais dans le camp de Bernie Sanders, quasi-inconnu au niveau national avant son entrée en campagne, on considérait qu'égaler l'ex-favorite Hillary Clinton était un succès. Sanders a évoqué mardi sur CNN "l'une des nuits (les plus) importantes de (sa) vie".
"C'est comme si on avait dû escalader une montagne à mains nues, alors que notre adversaire utilisait un escalator climatisé", expliquait lundi soir un bénévole de sa campagne, Benjamin Erkan, 26 ans.
-Tous dans le New Hampshire-
Les candidats, démocrates et républicains, se trouvaient pour la plupart mardi dans le New Hampshire (nord-est), où les électeurs voteront aux primaires le 9 février.
L'homme d'affaires Donald Trump se vantait encore ce week-end des sondages qui le placent loin devant dans l'Etat. Cette avance s'effritera-t-elle après sa deuxième place dans l'Iowa?
"Demain, nous serons dans le New Hampshire (...) et nous nous battrons", avait-il lancé dans un discours sobre lundi soir. Il devait y tenir un meeting à Milford mardi soir.
Ted Cruz y fera également deux meetings mardi, ainsi que Marco Rubio, qui a fait une étonnante percée et pourrait devenir le favori de l'establishment du parti républicain, se présentant comme le seul capable de rassembler les ailes conservatrices et centristes du parti.
"Quand je serai le candidat investi, nous unifierons ce parti et nous unifierons le mouvement conservateur", a déclaré Marco Rubio, 44 ans.
Quant à Ted Cruz, 45 ans, la victoire est éclatante pour un homme considéré avant cette campagne comme trop extrême au sein de son propre parti.
Plus de 90% des votants républicains de lundi se disaient "en colère" ou insatisfaits de l'Etat fédéral, selon les sondages réalisés à l'entrée des bureaux de vote de l'Iowa.
Le New Hampshire est un terrain favorable pour le radical Bernie Sanders, sénateur de l'Etat voisin du Vermont.
Mais la suite des primaires semble plus propice à Hillary Clinton. Onze Etats voteront le 1er mars pour répartir 21% des délégués démocrates pour l'investiture. Or beaucoup se situent dans le Sud, où l'électorat noir lui est acquis.
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