• Japon: les antinucléaire manifestent

    pour les 3 ans de Fukushima

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    Créé le 09/03/2014 à 11h50 -- Mis à jour le 09/03/2014 à 22h31   lien 
    <aside>Marche des opposants au nucléaire à Tokyo, le 9 mars 2014, à l'approche du 3e anniversaire de la catastrophe de Fukushima

    Marche des opposants au nucléaire à Tokyo, le 9 mars 2014, à l'approche du 3e anniversaire de la catastrophe de Fukushima TORU YAMANAKA AFP

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    Tokyo - Des dizaines de milliers de personnes ont participé à une manifestation antinucléaire à Tokyo dimanche à l'approche du troisième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, le pire sinistre nucléaire depuis celui de Tchernobyl.

    Les manifestants se sont rassemblés dans le parc Hibiya au coeur de la capitale, à deux pas des ministères et autres bâtiments gouvernementaux, avant de marcher vers le parlement.

    Ils ont fustigé l'industrie nucléaire et le Premier ministre Shinzo Abe qui plaide depuis son retour au pouvoir il y a un peu plus d'un an pour que soient relancées les centrales de l'archipel, arrêtées par précaution après l'accident de Fukushima. Il juge cette énergie indispensable à un archipel dépourvu de ressources naturelles.

    «Il est important que nous continuions à nous faire entendre», expliquait un manifestant, Yasuro Kawai, 66 ans, venu de la préfecture de Chiba, à l'est de Tokyo.

    «Il n'y a plus aujourd'hui d'électricité d'origine nucléaire au Japon. Si nous poursuivons cette politique du zéro nucléaire et si nous faisons des efforts pour promouvoir l'énergie renouvelable et investissons dans les technologies à faible consommation d'énergie, il est possible de vivre sans le nucléaire», a-t-il assuré.

    Des musiciens ont joué en utilisant de l'électricité produite par de grands panneaux solaires installés dans le parc tandis que des dizaines de commerçants faisaient la promotion de produits manufacturés dans la région de la catastrophe.

    Le Japon s'apprête à commémorer le séisme sous-marin d'intensité 9, le tsunami et l'accident nucléaire survenus le 11 mars 2011 à Fukushima dans le nord-est du Japon.

    La catastrophe a fait 15.884 morts et 2.636 disparus.

    D'après des chiffres officiels et de la police, 1.656 personnes sont décédées depuis de stress et de complications de santé.

    L'accident a entraîné une situation inédite avec quatre réacteurs très endommagés et l'émission de grandes quantités d'éléments radioactifs dans l'air, les sols et les eaux de la région.

    Il faudra entre 30 et 40 ans pour démanteler les quatre réacteurs les plus endommagés sur les six du site avec des technologies qu'il reste en partie à inventer.

    VIDEO   © 2014 AFP

     

     

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  • Energie et Environnement

    EDF devra mettre en conformité l’EPR de Flamanville

    Par Les Echos | 16/12 | 21:11 | mis à jour à 22:06

    L’Inspection du travail a mis en demeure EDF de mettre en conformité une machine centrale du chantier du réacteur nucléaire EPR à Flamanville, dans la Manche. Le groupe dément, en revanche, toute interruption des travaux du chantier.

    EDF confirme avoir reçu une mise en demeure de mettre en conformité une machine, mais dément toute interruption du chantier - AFP

    EDF confirme avoir reçu une mise en demeure de mettre en conformité une machine, mais dément toute interruption du chantier - AFP

    EDF a confirmé avoir reçu une mise en demeure de l’Inspection du travail de mettre en conformité une machine centrale du chantier du réacteur nucléaire EPR à Flamanville , dans la Manche, confirmant ainsi une information du site « Mediapart ». Un porte-parole d’EDF a confirmé que le groupe avait reçu cette mise en demeure la semaine dernière, mais a démenti toute interruption des travaux du chantier : « Nous avons bien reçu cette demande de l’inspection du travail vendredi concernant ce rapport », mais « le chantier n’est pas arrêté », a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que les informations seront transmises «  à l’Inspection du travail en temps et en heure. Cela fait deux mois que nous discutons et échangeons avec eux. Nous avons déjà produit un rapport provisoire [le 25 novembre], nous sommes en train de travailler sur ce rapport définitif », a-t-il assuré.

    «  Mediapart » a publié sur son site la mise en demeure de l’Inspection du travail, transmise le 13 décembre, dans laquelle elle enjoint le groupe à mettre en conformité cette machine centrale du chantier, composée d’un pont polaire (Apco) et de chariots (TLD Mammoet) et qui sert à l’installation des équipements. Dans le texte, l’Inspection du travail relève également que « les différents équipements constituant cette unique machine n’ont pas été conçus pour être utilisés ensemble » et indique qu’une visite de contrôle de la machine, réalisée par l’Inspection le 25 octobre dernier, avait fait apparaître «  15 non-conformités manifestes concernant le pont Apco, chacun des chariots TLD Mammoet, ainsi que l’ensemble de la machine qu’ils constituent. » Des anomalies notifiées à EDF le 8 novembre.

     
     

    Enfin, le document indique qu’«  une telle mise en conformité devra notamment concerner l’ensemble des non-conformités identifiées par les inspecteurs du travail ou qui pourraient figurer dans le rapport de la vérification demandée par la décision du 7 novembre ». C’est en effet à cette date que l’Inspection du travail avait demandé à EDF « de faire réaliser une vérification de la conformité de la machine », ce que le groupe a établi mais dans un rapport provisoire.


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  • La France «prête à construire» deux nouvelles tranches EPR en Chine

     

    Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche que la France était "prête", si Pékin le décide, à construire deux nouvelles tranches EPR à Taishan (sud de la Chine), où Français et Chinois édifient deux premiers réacteurs de ce type sur l'un des plus importants chantiers nucléaires au monde.
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    Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche que la France était "prête", si Pékin le décide, à construire deux nouvelles tranches EPR à Taishan (sud de la Chine), où Français et Chinois édifient deux premiers réacteurs de ce type sur l'un des plus importants chantiers nucléaires au monde. AFP

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    Mis à jour le 08.12.13 à 20h20

    Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche que la France était «prête», si Pékin le décide, à construire deux nouvelles tranches EPR à Taishan (sud de la Chine), où Français et Chinois édifient deux premiers réacteurs de ce type sur l'un des plus importants chantiers nucléaires au monde.

    «Ici la Chine a choisi de construire de nouvelles tranches nucléaires (les tranches 1 et 2) et peut-être, si le gouvernement le décide, les tranches 3 et 4. En tout cas, la France y est prête», a déclaré M. Ayrault au début de sa visite à Taishan, à proximité des bords de la mer de Chine méridionale.

    Le chantier 1 et 2 a pour maître d'oeuvre la TNPJVC, une coentreprise détenue à 51% par l'électricien nucléaire chinois CGNPC, à 30% par EDF et depuis 2012, par l'électricien du Guandong Yuedian (province de Canton).

    La construction de Taishan 1 et 2 représente un investissement de 6 milliards d'euros et emploie quelque 15.000 personnes.

    Interrogé sur ce que sera la décision des autorités chinoises pour les tranches 3 et 4, Jean-Marc Ayrault s'est montré très prudent, - «c'est aux Chinois de décider» -, mais il s'est félicité du «climat extrêmement positif, très prometteur» des relations franco-chinoises, «qui augure bien de la visite du président chinois» Xi Jinping, «au printemps prochain en France».

    Des propos qui se veulent confiants au terme d'un déplacement dont l'un des objectifs était précisément de préparer la visite prochaine du président chinois à Paris, pour le cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques bilatérales.

    «Ce n'est pas un voyage commercial», selon le PDG d'EDF Henri Proglio, qui a assuré ne ne pas au côté du Premier ministre «pour forcer la main d'une décision politique chinoise».

    Il n'empêche que la question des réacteurs 3 et 4 a bel et bien été évoquée «à plusieurs reprises» par Jean-Marc Ayrault devant le président et le Premier ministre chinois, Xi Jinping et Li Kiqiang, a indiqué le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a accompagné le Premier ministre tout le long de son voyage.

    «victoire du Made in France»

    «C'est un sujet sur la table de nos relations diplomatico-politiques. Il est préférable que je n'en dise pas davantage», a poursuivi le ministre, ne tarissant pas d'éloge sur le chantier EPR actuel,«une victoire du made in France et du Made in China». «Les Français, a-t-il ajouté, doivent savoir que ce type de chantier (permet) de créer des emplois en France. Il en crée en Chine et en France».

    «La logique industrielle voudrait que ce soient les mêmes modèles qui soient construits sur le même site», a commenté pour sa part Hervé Machenaud, directeur Asie-Pacifique d'EDF, au sujet des tranches 3 et 4.«Mais cela dépend (...) quelle sera l'évolution du choix technologique de la Chine à ce moment-là».

    Le début de la visite de Jean-Marc Ayrault jeudi a coïncidé avec l'annonce du feu vert par les autorités chinoises à une coentreprise entre Renault et le constructeur automobile chinois Dongfeng. Cela a donné l'occasion au Premier ministre d'appeler les groupes industriels français et notamment automobiles à vendre la «marque France» sur le marché mondial, en sachant mieux répondre notamment aux «besoins des consommateurs» dans le monde.

    Tirant dimanche un bilan de son voyage, le Premier ministre s'est déclaré«conforté» par ses rencontres et ses observations sur place, qualifiant les Chinois de peuple «prudent et pragmatique».

    «Quand vous êtes ici, vous n'avez pas l'impression que la France est un petit pays», s'est-il félicité en déplorant le «discours décliniste»de certains en France. «J'aimerais parfois, confiait-il la veille, qu'on parle avec beaucoup plus de fierté et de patriotisme des entreprises françaises et de leurs travailleurs» dont les compétences sont reconnues sur le marché international.

    Jean-Marc Ayrault sera de retour lundi après-midi à Paris, écourtant sa visite de quelques heures, pour des raisons de logistique, le président Hollande devant partir le soir même pour l'Afrique du Sud avec le même avion, a-t-on indiqué à Matignon.

    Le chef de l'Etat français assistera mardi à la cérémonie nationale à la mémoire de Nelson Mandela, au stade de Soccer City, dans le township de Soweto, en banlieue de Johannesbourg.

    © 2013 AFP

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  • A Fukushima, les typhons disséminent

    la radioactivité vers le Pacifique

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-11-28T09:21:00+01:00" itemprop="datePublished">28.11.2013 à 09h21</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-11-28T11:05:27+01:00" itemprop="dateModified">28.11.2013 à 11h05</time> | Par

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    <figure class="illustration_haut"> Photographie de la centrale de Fukushima prise le lundi 18 mars 2013. </figure>

    Autour de la centrale sinistrée de Fukushima, il existe, même en dehors de la zone interdite, des endroits où les débits de dose annuels dépassent parfois la limite de 20 millisieverts (mSv) fixée par les autorités japonaises. Cela en raison du lessivage des terres par les pluies, qui transportent vers les rivières, puis l'océan Pacifique, des particules de sol contaminées. Un processus dans lequel les typhons jouent un rôle déterminant.

    C'est ce que montrent les travaux menés conjointement par des chercheurs français du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE, CEA-CNRS-Université de Versailles Saint-Quentin) et une équipe japonaise de l'Université de Tsukuba. Entre novembre 2011 et mai 2013, ils ont réalisé quatre campagnes de mesures, dans un périmètre de 3000 km2 situé au nord de Fukushima et affecté par les retombées radioactives de la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011. Ce qui leur a permis de connaître l'évolution, dans l'espace et dans le temps, de la dispersion des polluants radioactifs.

    CÉSIUM 134 ET 137

    « Lors de l'accident de Fukushima, des radionucléides se sont échappés du combustible nucléaire et ont été relâchés dans l'atmosphère », explique Olivier Evrard, du LSCE. Parmi eux, du césium 134 et du césium 137, particulièrement tenaces puisque leur radioactivité diminue de moitié au bout de respectivement deux et trente ans. « Ces radio-isotopes ont la particularité de se fixer fortement et quasi irréversiblement aux particules du sol et aux sédiments, poursuit le chercheur. Sous l'effet de l'érosion, les particules du sol et les radionucléides qu'elles transportent peuvent être transférés dans les rivières, puis exportée progressivement vers l'océan Pacifique en traversant des plaines côtières. »

    Dans les sédiments des principales rivières – l'Ota, la Mano et la Nitta – irrigant cette zone, « les débits de dose ont pu dépasser localement 20 mSv par an », indique Olivier Evrard. Et atteindre par moments jusqu'à 75 mSv. Ce n'est pas tout. D'une campagne à l'autre, les débits de dose ont fluctué. Le niveau de contamination des rivières, plus élevé à l'automne 2011, a baissé en 2012 et au printemps 2013.

    Explication principale de cette décrue : les violents typhons, accompagnés de pluies, qui ont balayé ce secteur durant l'été 2011, entraînant un transfert des polluants radioactifs vers l'aval. A l'inverse, des typhons moins nombreux et moins intenses ont été enregistrés pendant l'été 2012, d'où une moindre migration des radioéléments vers les plaines côtières. C'est la preuve que « les typhons contribuent très fortement à redistribuer la contamination sur le territoire ». Les chercheurs, qui viennent de réaliser une cinquième campagne de mesures, dont les résultats ne sont pas encore publiés, s'attendent, du fait de typhons plus nombreux et plus violents en 2013 qu'en 2012, à une nouvelle hausse de la contamination des sédiments dans les cours d'eau.

    BARRAGES ET VÉGÉTATION

    D'autres facteurs entrent aussi en ligne de compte. D'abord, la présence ou non de barrages. Ceux-ci forment « des zones de stockage temporaire de la contamination », mais, après des pluies abondantes, des lâchers d'eau sont nécessaires, ce qui provoque un surcroît de pollution radioactive. Ensuite, le changement d'occupation des sols. L'interdiction de cultiver les terres marquées par les panaches radioactifs a en effet favorisé le développement d'une végétation plus dense, qui protège les terres contre l'érosion. Mais cette protection, mettent en garde les chercheurs, serait compromise par une reprise de l'activité rizicole.

    Si ces travaux permettent de mieux comprendre les mécanismes de transfert de polluants dans la région de Fukushima, ils ne conduisent pas à remettre en cause le périmètre de la zone d'exclusion autour de la centrale. « De manière générale, les zones à accès interdit ou restreint définies par les autorités correspondent bien à celles où les débits de dose annuels dans les sols et les sédiments des rivières dépassent 20 mSv », notent les chercheurs.

    PLUSIEURS DÉCENNIES

    Mais, alors que l'attention s'est focalisée ces derniers mois sur les rejets d'eau contaminée de la centrale vers l'océan, l'étude franco-japonaise met l'accent sur la persistance de la pollution océanique d'origine terrestre. En juillet, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) rappelait que « les rejets dans l'atmosphère et l'océan dus à l'accident de mars 2011 ont été estimés respectivement à environ 60 et 27 pétabecquerels (millions de milliards de becquerels) ». Et que, du fait du lessivage des dépôts dans l'environnement qui ont suivi l'accident, « l'océan reçoit encore actuellement une radioactivité importante, estimée à plusieurs térabecquerels (millions de millions de becquerels) par an ».

    Or, souligne Olivier Evrard, si le niveau de contamination « décroît globalement », la source de pollution des rivières et de l'océan va perdurer pendant « plusieurs décennies ».

    Pierre Le Hir
    Journaliste au Monde


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  • A Genève, l'Iran et les grandes puissances se sont "rapprochés d'un accord" sur le nucléaire iranien

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-11-22T23:02:45+01:00" itemprop="datePublished">22.11.2013 à 23h02</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-11-22T23:09:13+01:00" itemprop="dateModified">22.11.2013 à 23h09</time>

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    Au soir d'une troisième journée de discussions à Genève, l'Iran et les grandes puissances (le "5+1" regroupant Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont "rapprochés d'un accord" sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, à en croire les déclarations du chef des négociateurs iraniens, Abbas Araghchi.

    Ce dernier a néanmoins précisé que "malgré les progrès faits [vendredi], il reste des questions importantes" à régler, et  "les négociations ne sont pas encore finalisées". Abbas Araghchi n'a par ailleurs "ni confirmé ni démenti" vendredi soir les informations de la presse iranienne selon lesquelles les grandes puissances avaient accepté le droit, revendiqué par Téhéran, d'enrichir l'uranium sur son sol.

    Lire : Tractations et bruits de couloir à Genève

    Voir : ce qui se joue à Genève sur le nucléaire iranien

    Signe que les discussions ont progressé vendredi 22 novemebre, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergei Lavrov et John Kerry, ont décidé de se joindre aux négociations. M. Lavrov "est à Genève pour participer aux discussions sur le programme nucléaire iranien", a déclaré dans la soirée sa porte-parole. "Le secrétaire d'Etat John Kerry va se rendre à Genève aujourd'hui avec l'objectif de continuer à réduire les différences et de se rapprocher d'un accord", a pour sa part expliqué à Washington la porte-parole de la diplomatie américaine.

    Dans le même temps, des sources diplomatiques indiquaient que le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, allaient se rendre "cette nuit [vendredi à samedi] à Genève pour les discussions sur le nucléaire iranien". Le chef de la diplomatie britannique William Hague est également attendu.


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