• La France «prête à construire» deux nouvelles tranches EPR en Chine

    La France «prête à construire» deux nouvelles tranches EPR en Chine

     

    Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche que la France était "prête", si Pékin le décide, à construire deux nouvelles tranches EPR à Taishan (sud de la Chine), où Français et Chinois édifient deux premiers réacteurs de ce type sur l'un des plus importants chantiers nucléaires au monde.
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    Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche que la France était "prête", si Pékin le décide, à construire deux nouvelles tranches EPR à Taishan (sud de la Chine), où Français et Chinois édifient deux premiers réacteurs de ce type sur l'un des plus importants chantiers nucléaires au monde. AFP

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    Mis à jour le 08.12.13 à 20h20

    Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche que la France était «prête», si Pékin le décide, à construire deux nouvelles tranches EPR à Taishan (sud de la Chine), où Français et Chinois édifient deux premiers réacteurs de ce type sur l'un des plus importants chantiers nucléaires au monde.

    «Ici la Chine a choisi de construire de nouvelles tranches nucléaires (les tranches 1 et 2) et peut-être, si le gouvernement le décide, les tranches 3 et 4. En tout cas, la France y est prête», a déclaré M. Ayrault au début de sa visite à Taishan, à proximité des bords de la mer de Chine méridionale.

    Le chantier 1 et 2 a pour maître d'oeuvre la TNPJVC, une coentreprise détenue à 51% par l'électricien nucléaire chinois CGNPC, à 30% par EDF et depuis 2012, par l'électricien du Guandong Yuedian (province de Canton).

    La construction de Taishan 1 et 2 représente un investissement de 6 milliards d'euros et emploie quelque 15.000 personnes.

    Interrogé sur ce que sera la décision des autorités chinoises pour les tranches 3 et 4, Jean-Marc Ayrault s'est montré très prudent, - «c'est aux Chinois de décider» -, mais il s'est félicité du «climat extrêmement positif, très prometteur» des relations franco-chinoises, «qui augure bien de la visite du président chinois» Xi Jinping, «au printemps prochain en France».

    Des propos qui se veulent confiants au terme d'un déplacement dont l'un des objectifs était précisément de préparer la visite prochaine du président chinois à Paris, pour le cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques bilatérales.

    «Ce n'est pas un voyage commercial», selon le PDG d'EDF Henri Proglio, qui a assuré ne ne pas au côté du Premier ministre «pour forcer la main d'une décision politique chinoise».

    Il n'empêche que la question des réacteurs 3 et 4 a bel et bien été évoquée «à plusieurs reprises» par Jean-Marc Ayrault devant le président et le Premier ministre chinois, Xi Jinping et Li Kiqiang, a indiqué le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a accompagné le Premier ministre tout le long de son voyage.

    «victoire du Made in France»

    «C'est un sujet sur la table de nos relations diplomatico-politiques. Il est préférable que je n'en dise pas davantage», a poursuivi le ministre, ne tarissant pas d'éloge sur le chantier EPR actuel,«une victoire du made in France et du Made in China». «Les Français, a-t-il ajouté, doivent savoir que ce type de chantier (permet) de créer des emplois en France. Il en crée en Chine et en France».

    «La logique industrielle voudrait que ce soient les mêmes modèles qui soient construits sur le même site», a commenté pour sa part Hervé Machenaud, directeur Asie-Pacifique d'EDF, au sujet des tranches 3 et 4.«Mais cela dépend (...) quelle sera l'évolution du choix technologique de la Chine à ce moment-là».

    Le début de la visite de Jean-Marc Ayrault jeudi a coïncidé avec l'annonce du feu vert par les autorités chinoises à une coentreprise entre Renault et le constructeur automobile chinois Dongfeng. Cela a donné l'occasion au Premier ministre d'appeler les groupes industriels français et notamment automobiles à vendre la «marque France» sur le marché mondial, en sachant mieux répondre notamment aux «besoins des consommateurs» dans le monde.

    Tirant dimanche un bilan de son voyage, le Premier ministre s'est déclaré«conforté» par ses rencontres et ses observations sur place, qualifiant les Chinois de peuple «prudent et pragmatique».

    «Quand vous êtes ici, vous n'avez pas l'impression que la France est un petit pays», s'est-il félicité en déplorant le «discours décliniste»de certains en France. «J'aimerais parfois, confiait-il la veille, qu'on parle avec beaucoup plus de fierté et de patriotisme des entreprises françaises et de leurs travailleurs» dont les compétences sont reconnues sur le marché international.

    Jean-Marc Ayrault sera de retour lundi après-midi à Paris, écourtant sa visite de quelques heures, pour des raisons de logistique, le président Hollande devant partir le soir même pour l'Afrique du Sud avec le même avion, a-t-on indiqué à Matignon.

    Le chef de l'Etat français assistera mardi à la cérémonie nationale à la mémoire de Nelson Mandela, au stade de Soccer City, dans le township de Soweto, en banlieue de Johannesbourg.

    © 2013 AFP

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