• <article class="article-box top-line " data-url="/planete/2016/02/02/ue-le-brexit-n-est-pas-le-probleme_1430622" itemprop="mainContentOfPage" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">
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    UE : le «Brexit» n’est pas le problème

    Par <time datetime="2016-02-02T18:01:04" itemprop="datePublished">2 février 2016 à 18:01   lien </time>
     
    David Cameron à Bruxelles, le 17 décembre.
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    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"> David Cameron à Bruxelles, le 17 décembre. Photo Alain Jocard. AFP

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    «Etre ou ne pas être ensemble, telle est la question.» Donald Tusk, le président du Conseil européen, qui connaît ses classiques, espère que les réponses qu’il a présentées mardi aux demandes du gouvernement de David Cameron convaincront les Britanniques de rester dans l’Union lors du référendum qui devrait être organisé d’ici à l’été. On peut déjà parier que cela ne sera pas le cas : le Royaume-Uni a un problème existentiel dans sa relation à l’UE qu’aucun arrangement technique ou aucun amendement aux traités européens ne réglera jamais.

    Londres , au fil des ans, s’est taillé un statut sur mesure, ne participant qu’aux politiques qui l’intéressent : il n’est ni dans l’euro, ni dans l’union bancaire, ni dans la politique d’immigration et d’asile, ni dans Schengen, ni dans la politique de défense, et à peine dans le budget communautaire. C’est ce que lui rappelle Donald Tusk dans ses propositions : la singularité des Britanniques est reconnue dans les traités, et jamais une décision n’a été prise en Europe qui ait nui à leurs intérêts. Bien au contraire, l’Union d’aujourd’hui est largement «made in Britain». Pourtant, cela ne suffit pas à une classe politique et à une opinion publique hystérisées par une presse europhobe qui fait feu de tout bois contre ce monstre continental, toujours trop bureaucratique et pas assez libéral. On peut même parier qu’une sortie pure et simple ne réglerait pas le problème. Londres continuerait à voir dans chaque décision européenne, dans chaque pas dans l’intégration, une menace pour Albion, voire une agression !

    Il n’y a que deux moyens de rassurer le Royaume-Uni : soit en lui reconnaissant sa légitimité à diriger l’Europe, soit en atomisant façon puzzle le projet européen afin qu’il puisse de nouveau jouer des alliances au mieux de ses intérêts. Plus personne ne se fait d’illusions, parmi les partenaires de Londres, sur le fameux pragmatisme britannique : chantre de la mondialisation heureuse, il persiste à rêver de l’Europe telle qu’elle était au XIXe siècle… Cette énième crise de nerfs vient rappeler aux dirigeants européens que le mythe d’une UE avançant d’un même pas est définitivement mort. Le cœur du projet communautaire, c’est la zone euro qui est, avec 19 pays, à son extension maximale. C’est elle qu’il faut intégrer et démocratiser d’urgence, sa survie en dépend, sans plus se préoccuper des autres Etats membres. Une révolution copernicienne est nécessaire : un nouveau traité à 19 créant une zone euro fédérale, une «Europe puissance». Ainsi, on empêcherait le Royaume-Uni et ses apprentis de nuire. Si l’Allemagne y est prête, la France, elle, est ailleurs. Et c’est cette absence qui est dangereuse, bien plus qu’un Brexit.

    Jean Quatremer

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  • Pour Angela Merkel, beaucoup de réfugiés devraient rentrer chez eux à moyen terme

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2016-01-30T22:18:08+01:00" itemprop="datePublished">30.01.2016 à 22h18    lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> La chancelière allemande Angela Merkel, le 29 janvier à Berlin. </figure>

    Confrontée à des critiques de plus en plus virulentes sur sa politique d’asile, Angela Merkel a déclaré samedi 30 janvier lors d’une réunion avec des membres de son parti, la CDU, qu’elle s’attendait à ce que le gros des réfugiés qui affluent en Allemagne retournent dans leurs pays respectifs à moyen terme, notamment une fois la paix revenue en Syrie.

    Lire aussi : Migrants : comment Cologne a tout changé en Allemagne

    La chancelière, qui a ouvert grand la porte aux demandeurs d’asile l’an dernier mais fait l’objet de plus en plus de critiques à ce sujet, a fait référence aux réfugiés venus d’ex-Yougoslavie dans les années 1990, dont selon elle 70 % ont refait le voyage en sens inverse après la fin des violences dans ces pays.

    « Nous nous attendons à ce que, quand la paix sera revenue en Syrie, quand l’Etat islamique sera vaincu en Irak, ils retournent dans leur pays d’origine, munis du savoir qu’ils auront acquis chez nous », a affirmé la chancelière.

    Jusqu’à présent, Angela Merkel a résisté aux pressions venant de son propre camp pour fixer un plafond au nombre de réfugiés que l’Allemagne – qui a reçu plus d’un million de candidats à l’asile en 2015 – peut accueillir chaque année. Les incidents de la nuit du Nouvel an à Cologne ont accru les tensions au sein de la coalition gouvernementale, la CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière), alliée de la CDU d’Angela Merkel, ayant notamment menacé de saisir la justice.

    Le gouvernement a réagi jeudi en annonçant un durcissement des conditions d’octroi du droit d’asile en Allemagne et une accélération des procédures d’expulsion. Dans une interview à l’hebdomadaire Der Spiegel, le ministre de l’intérieur Thomas de Maizière a indiqué samedi qu’en janvier, 2 000 migrants étaient arrivés en moyenne par jour en Allemagne, « ce qui, ramené à l’année, est beaucoup - trop ».

    Lire aussi : L’Allemagne durcit la loi sur l’asile

    Pour Angela Merkel, beaucoup de réfugiés devraient rentrer chez eux à moyen terme

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2016-01-30T22:18:08+01:00" itemprop="datePublished">30.01.2016 à 22h18</time>

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    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> La chancelière allemande Angela Merkel, le 29 janvier à Berlin. </figure>

    Confrontée à des critiques de plus en plus virulentes sur sa politique d’asile, Angela Merkel a déclaré samedi 30 janvier lors d’une réunion avec des membres de son parti, la CDU, qu’elle s’attendait à ce que le gros des réfugiés qui affluent en Allemagne retournent dans leurs pays respectifs à moyen terme, notamment une fois la paix revenue en Syrie.

    Lire aussi : Migrants : comment Cologne a tout changé en Allemagne

    La chancelière, qui a ouvert grand la porte aux demandeurs d’asile l’an dernier mais fait l’objet de plus en plus de critiques à ce sujet, a fait référence aux réfugiés venus d’ex-Yougoslavie dans les années 1990, dont selon elle 70 % ont refait le voyage en sens inverse après la fin des violences dans ces pays.

    « Nous nous attendons à ce que, quand la paix sera revenue en Syrie, quand l’Etat islamique sera vaincu en Irak, ils retournent dans leur pays d’origine, munis du savoir qu’ils auront acquis chez nous », a affirmé la chancelière.

    Jusqu’à présent, Angela Merkel a résisté aux pressions venant de son propre camp pour fixer un plafond au nombre de réfugiés que l’Allemagne – qui a reçu plus d’un million de candidats à l’asile en 2015 – peut accueillir chaque année. Les incidents de la nuit du Nouvel an à Cologne ont accru les tensions au sein de la coalition gouvernementale, la CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière), alliée de la CDU d’Angela Merkel, ayant notamment menacé de saisir la justice.

    Le gouvernement a réagi jeudi en annonçant un durcissement des conditions d’octroi du droit d’asile en Allemagne et une accélération des procédures d’expulsion. Dans une interview à l’hebdomadaire Der Spiegel, le ministre de l’intérieur Thomas de Maizière a indiqué samedi qu’en janvier, 2 000 migrants étaient arrivés en moyenne par jour en Allemagne, « ce qui, ramené à l’année, est beaucoup - trop ».

    Lire aussi : L’Allemagne durcit la loi sur l’asile


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  • Schengen : Bruxelles lance la procédure

    pour isoler la Grèce

    Le Monde.fr | <time datetime="2016-01-27T18:04:54+01:00" itemprop="datePublished">27.01.2016 à 18h04</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-01-27T20:12:29+01:00" itemprop="dateModified">27.01.2016 à 20h12</time> | Par

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Des réfugiés, sur les îles grecques d'Inousses, le 20 janvier, patientent avant d'être transférés à Chios. </figure>

    La Commission européenne a lancé, de fait, mercredi 27 janvier, une procédure complexe et inédite qui, si elle est menée à son terme, pourrait aboutir à prolonger de deux ans le retour des contrôles de certaines frontières intérieures de Schengen. Et donc, à isoler encore un peu plus la Grèce, qui se trouve à la périphérie de cet espace sans passeports, considéré comme l’un des principaux acquis de l’Union européenne (UE). « La Grèce a sérieusement négligé ses obligations », a déclaré le commissaire européen Valdis Dombrovskis, en ajoutant : « Il y a de graves déficiences aux frontières extérieures qui doivent être surmontées. » C’est par sa frontière maritime très difficile à sécuriser avec la Turquie qu’ont abordé plus d’un million de migrants en 2015. Quelles sont les étapes de cette procédure ?

    • Première étape : l’évaluation « Schengen »

    La Commission européenne a endossé, mercredi, un projet d’« évaluation Schengen ». Des équipes Frontex (gardes-côtes et gardes-frontières européens) ont mené une évaluation à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, et sur les îles de Chios et de Samos, entre le 10 et le 13 novembre 2015. Cette nouvelle évaluation n’a pas été rendue publique, mais a été soumise au collège des commissaires, mercredi 27 janvier.

    L’évaluation a constaté que « les migrants en situation irrégulière ne sont pas identifiés et enregistrés efficacement, que leurs empreintes digitales ne sont pas systématiquement saisies par le système et que la vérification de l’authenticité des documents de voyage et leur vérification par rapport à des bases de données de sécurité essentielles (…) ne sont pas systématiques ». L’évaluation a conclu que « la Grèce néglige gravement ses obligations et qu’il existe des manquements graves dans l’exécution des contrôles aux frontières extérieures que les autorités grecques doivent surmonter et résoudre ». « Depuis ce constat, les moyens ont été renforcés dans plusieurs îles grecques. C’est un rapport qui date de novembre. Depuis, un travail très important a été fait », a expliqué à l’AFP le ministre grec à la politique migratoire, Yannis Mouzalas.

    Le Conseil européen – c’est-à-dire les Etats membres – va devoir valider cette évaluation. Cela pourrait intervenir dans les jours qui viennent, tout début février, selon nos informations, lors d’une simple réunion des « représentants permanents » des pays membres, à Bruxelles.

    • Deuxième étape : Athènes a trois mois pour « remédier » au problème

    Si le Conseil valide les « négligences graves » aux obligations de la Grèce vis-à-vis de ses frontières extérieures, alors, en vertu de l’article 19a du « code frontières Schengen », la Commission rédige une « recommandation », que le Conseil devra aussi adopter, « quant aux mesures correctives destinées à remédier à tout manquement constaté lors de l’évaluation ». Déploiements supplémentaires de gardes frontières européens, « plan d’action » avec les moyens matériels et humains propres de la Grèce, etc.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Une navette Frontex transfère une vingtaine de réfugiés de l'île grecque de Pasas aux îles d'Inousse, le 20 janvier. </figure>

    Cette recommandation, qui doit aussi être validée, à la majorité qualifiée, par une émanation du Conseil, devrait intervenir, rapidement, avant la mi-février. A partir de là, il est donné au maximum trois mois à la Grèce pour, selon la Commission européenne, « exécuter les mesures correctives ».

    • Troisième étape : si les manquements graves persistent, Bruxelles peut décider d’autoriser la prolongation de deux ans des contrôles aux frontières intérieures

    Si, au bout de ces trois mois, la Commission constate que « de graves manquements subsistent, et si les mesures prises s’avèrent insuffisantes pour y remédier correctement », elle peut déclencher l’application de la procédure prévue à l’article 26 du « code frontières Schengen ». Elle peut, dans une recommandation, permettre l’introduction de contrôles, au plus deux années durant, pour certaines frontières intérieures qui doivent être spécifiées. Cette recommandation est, de nouveau, soumise au Conseil, qui doit statuer à la majorité qualifiée.

    Le but de la manœuvre ? Permettre que le 12 mai, l’Allemagne puisse prolonger les contrôles aux frontières avec l’Autriche, si les flux de migrants provenant de Grèce demeurent très élevés. Ces contrôles ont été réintroduits en septembre 2015, mais ils devraient être levés, en vertu du code frontières Schengen, au bout de huit mois maximum, sans activation de la procédure « article 26 ». Il s’agit d’éviter que, par la force des choses, Berlin se retrouve en infraction avec le code Schengen. Ce qui reviendrait, de la part de nombre de spécialistes bruxellois, à une « petite mort » des accords Schengen.

    La conséquence pour la Grèce ? La procédure d’activation de l’article 26 « pourrait être lourde, explique Yves Pascouau, spécialiste des migrations au sein du cercle de réflexion European Policy Centre. Les contrôles aux frontières aéroportuaires avec d’autres Etats membres seraient maintenus pendant une longue période (deux ans au maximum), ce qui pourrait avoir des effets négatifs sur l’activité touristique ».


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  • ruxelles veut mieux contrôler l’homologation des voitures neuves

    LE MONDE ECONOMIE | <time datetime="2016-01-27T06:48:30+01:00" itemprop="datePublished">27.01.2016 à 06h48</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-01-27T13:56:07+01:00" itemprop="dateModified">27.01.2016 à 13h56</time> | Par

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Test d'émission de gaz polluants, en conditions réelles, en Allemagne. </figure>

    Quatre mois après le début de l’affaire Volkswagen, la Commission européenne a rendu publique, mercredi 27 janvier, une série de dispositions destinées à montrer que l’institution agit, et dans le bon sens. Ce scandale, au-delà des tricheries d’une icône de l’industrie allemande, a révélé d’énormes lacunes dans le contrôle des émissions polluantes des véhicules, mais aussi un flagrant « laisser-faire » de Bruxelles.

    Lire aussi : Gaz polluants : les eurodéputés taclent Bruxelles

    La Commission propose la révision substantielle d’une directive de 2007 sur « la réception des véhicules à moteur » consistant à la doter, elle, de pouvoirs de contrôles et de sanctions à l’encontre des agences nationales d’homologation des voitures neuves. Pouvoirs dont elle est pour l’instant dépourvue : les feux verts de mise sur le marché des véhicules sont délivrés par les agences nationales des pays membres.

    La seule compétence de l’institution communautaire, pour l’heure, consiste à établir les protocoles des tests d’émission de gaz polluants (les oxydes d’azote – NOx –, principaux composants du diesel) ; et à proposer les plafonds d’émission tolérés lors de ces tests.

    Ne pas légiférer à tout bout de champ

    Avec cette directive amendée, la Commission européenne veut pouvoir procéder à des contrôles a posteriori sur des véhicules déjà en circulation. Elle pourra aussi imposer des amendes – jusqu’à 30 000 euros par véhicule – à l’encontre des services techniques (auxquels sont délégués les tests) ou des constructeurs.

    Pas question, cependant, pour mettre en œuvre ces nouvelles compétences, de créer une agence supranationale. Ce n’est pas du tout dans l’air du temps alors que la Commission tente, sous l’impulsion de son président, Jean-Claude Juncker, de ne plus légiférer à tout bout de champ. « Nous disposons de centaines d’experts dans la direction générale travaillant à mes côtés, c’est suffisant », assure la commissaire à l’industrie, la Polonaise Elżbieta Bienkowska, qui porte ce projet de directive révisée.

    Lire aussi : Pollution automobile : Bruxelles veut durcir les règles

    Mme Bienkowska propose aussi de mettre fin au conflit d’intérêts potentiel existant, dans la plupart des pays membres, entre les constructeurs et les services techniques où les tests sont effectués, puisque les premiers financent directement les seconds pour leur tâche.

    « La protection des clients européens est bien moins élevée que celle des Américains »

    Enfin, la Commission veut se doter des moyens de procéder à des rappels, au niveau européen, de véhicules jugés défectueux. Des mesures d’ampleur, aujourd’hui impossibles. A cet égard, « nous avons constaté que la protection des clients européens est bien moins élevée que celle des Américains. Il faudra un jour y remédier », estime Mme Bienkowska. La commissaire espère par ailleurs faire aboutir les négociations avec l’état-major de Volkswagen, afin d’obtenir du constructeur allemand une compensation financière pour ses clients européens. Les premières réunions, en octobre 2015, ont été glaciales, Volkswagen refusant en bloc. Mais la discussion a progressé, assure-t-on à la Commission, même si, pour l’instant, aucun montant n’aurait été mis sur la table.

    Mme Bienkowska espère une mise en œuvre de cette réglementation d’ici à la fin 2016. Un agenda ambitieux, sachant que le texte doit obtenir le feu vert du Parlement européen et du Conseil (les Etats membres). Côté eurodéputés, les Verts sont plutôt satisfaits. « Cela va dans le bon sens, même si on pense qu’il faut créer une agence européenne d’homologation », estime la Française Karima Delli.

    Des Etats membres récalcitrants

    Mme Delli est, avec des collègues, à l’origine de la commission d’enquête sur Volkswagen, approuvée par le Parlement de Strasbourg, dont les travaux commencent lundi 1er février. Son but étant d’établir les responsabilités (des constructeurs, des Etats, de Bruxelles), elle devrait maintenir la pression sur la Commission pendant de longs mois.

    Quid des pays membres ? Accepteront-ils de valider un texte accordant autant de pouvoirs à la Commission européenne, alors que, jusqu’à présent, ils ont si souvent donné raison à leurs lobbies automobiles ? Ils ont ainsi décidé le 28 octobre, en plein scandale Volkswagen, et alors que la réglementation européenne limite les émissions de NOx à 80 mg/km, que pour les nouveaux tests censés corriger les abus, ces plafonds pourraient être dépassés jusqu’à un facteur maximal de 2,1 jusqu’en 2019, puis de 1,5 à partir de 2020…

    Lire aussi : Gaz polluants : le lobby automobile se fait entendre à Bruxelles

    Les Verts du Parlement européen espèrent que cette décision sera cassée en plénière à Strasbourg, début février. La Commission estime que c’est vain : les Etats membres n’iront pas plus loin que le compromis d’octobre, assure Mme Bienkowska. De fait, l’échange de courriers auxquels a eu accès Le Monde montre à quel point certains d’entre eux n’ont pas l’intention de céder. Ainsi, le 26 novembre, Gianni Pittella, président du groupe des sociaux-démocrates au Parlement européen, demandait à la ministre de l’environnement du Danemark, la libérale Eva Kjer Hansen, de mettre à l’agenda d’un conseil des ministres de l’environnement cette décision datant du 28 octobre, « dans le but de la modifier substantiellement ». Elle lui a répondu, dans un courrier du 21 janvier : « Même si je partage avec vous l’envie d’une réglementation plus restrictive, je vous prie de ne pas utiliser votre veto [lors du vote au Parlement]. Cela ne ferait que retarder l’introduction des nouveaux tests d’émissions [censés mieux lutter contre la triche] »


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  • Portugal: Marcelo Rebelo de Sousa,

    un commentateur vedette aux portes

    du palais présidentiel

    Par <time datetime="2016-01-23T15:00:28" itemprop="datePublished"> 23 janvier 2016 à 15:00 </time> (mis à jour le <time datetime="2016-01-24T09:15:55" itemprop="dateModified"> 24 janvier 2016 à 09:15 </time>) lien
     
     
    Marcelo Rebelo de Sousa, candidat de la droite à l'élection présidentielle portugaise, est embrassé par une supportrice, le 22 janvier 2016 à Guimaraes
    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> </figure>

    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description">

    Marcelo Rebelo de Sousa, candidat de la droite à l'élection présidentielle portugaise , est embrassé

    par une supportrice, le 22 janvier 2016 à Guimaraes Photo MIGUEL RIOPA. AFP

    </figcaption> </figure>

    Professeur de droit haut en couleur et champion prédestiné de la droite portugaise, Marcelo Rebelo de Sousa s’est imposé comme le grand favori de l’élection présidentielle de dimanche grâce à une popularité engrangée en tant que vedette du commentaire politique.

    A 67 ans, cet homme au regard pétillant a été l’une des personnalités les plus influentes en quarante années de démocratie au Portugal, et semble désormais en mesure d’atteindre le sommet de l’Etat, après avoir laissé passer sa chance de briguer le poste de Premier ministre à la fin des années 1990.

    Personnalité «ambiguë et contradictoire», ayant vécu «au centre de la vie politique portugaise depuis qu’il est né», M. Rebelo de Sousa est «le meilleur exemple du pouvoir médiatique au Portugal», résume son biographe Vitor Matos.

    Né à Lisbonne le 12 décembre 1948, il doit son prénom à Marcello Caetano, témoin de mariage de ses parents et qui allait succéder à Antonio Salazar avant la fin du régime dictatorial renversé en 1974. Son père, médecin, a notamment été ministre et gouverneur colonial sous Caetano.

    Portugal: Marcelo Rebelo de Sousa, un commentateur vedette aux portes du palais présidentielEcolier brillant , qui rêvait dès son plus jeune âge de diriger le pays , Marcelo Rebelo de Sousa s’est lui-même défini comme «un individu formé pour être un espoir du régime (dictatorial) qui en a décidé autrement».

    - Chroniqueur redouté -

    Etudiant à la faculté de droit de Lisbonne, il se rapproche des milieux les plus modérés du régime, qui réclament davantage d’ ouverture , et s’éloigne de son mentor Marcello Caetano, éminent professeur de droit.

    Diplômé avec une moyenne de 19 sur 20, ce jeune homme hyperactif participe en 1973 à la création de l’ hebdomadaire Expresso , dont il devient un des chroniqueurs les plus redoutés et où il entretient des rapports crispés avec la censure.

    Avec l’avènement de la démocratie, il prend part à la fondation du Parti social- démocrate (PSD, centre-droit) et devient député à l’Assemblée constituante, sans jamais abandonner sa carrière académique.

    Au début des années 1980 , M. Rebelo de Sousa entre au gouvernement, en tant que secrétaire d’Etat puis ministre des Affaires parlementaires. Dix ans plus tard , sa première grande joute électorale, comme candidat à la mairie de Lisbonne, se solde toutefois par un échec.

    Cet électron libre de la vie politique portugaise, critiqué pour son penchant pour l’ intrigue et pour son manque de loyauté, revient sur les devants de la scène dès 1996 en prenant les rênes du PSD, alors dans l’opposition.

    Sous sa direction , le parti s’abstient à plusieurs reprises lors du vote du budget de l’Etat, permettant au gouvernement socialiste minoritaire de l’époque d’ arriver au bout de son mandat.

    - 'Le peuple l’aime' -

    Ce fervent catholique , divorcé et père de deux enfants , obtient une importante victoire quand le «non» l’emporte lors du premier référendum sur la légalisation de l’ avortement.

    Pourtant, à quelques mois des élections législatives de 1999, il jette l’ éponge après l’échec de son projet de coalition de droite.

    Dès l’année suivante, le «professeur Marcelo» fait ses débuts dans le rôle de commentateur vedette, qui distille avec éloquence ses petites phrases chaque dimanche soir devant une audience grandissante de fidèles téléspectateurs.

    «Le peuple l’aime, car Marcelo est divertissant», mais ses détracteurs dénoncent la «légèreté irresponsable» avec laquelle il passe du commentaire politique à l’ actualité économique ou sportive, explique son biographe.

    Seul candidat de droite à la présidentielle de dimanche, il courtise les électeurs du centre en se disant le représentant de «la gauche de la droite» et répète à l’envi qu’il ne sera pas un «contre-pouvoir» au nouveau gouvernement socialiste.

    Accusé par ses adversaires d’avoir cautionné la politique d’austérité menée par la droite à partir de 2011, M. Rebelo de Sousa a pris ses distances vis-à-vis de l’ex-Premier ministre Pedro Passos Coelho , qui a fini par le soutenir du bout des lèvres après l’avoir un jour qualifié de « girouette politique».

    AFP

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