•  

    <header></header>

     

     

    <nav class="breadcrumb">

    DIRECT. Remorqué vers le port espagnol de Bilbao, le "Modern Express" ne risque plus de s'échouer en France

    Plus de quatre heures après le début des opérations de remorquage, le Modern Express a finalement pu être tracté vers le port espagnol de Bilbao, annonce la préfecture maritime. lien

    <figure id="image_1336841">

    Le cargo "Modern Express" remorqué lundi 1er février au large des Landes.

    <figcaption>Le cargo "Modern Express" remorqué lundi 1er février au large des Landes. (LOIC BERNARDIN / AP / SIPA)</figcaption></figure><section> Par , ,

    Mis à jour le <time datetime="2016-02-01T19:59:35+01:00" itemprop="dateModified">01/02/2016 | 19:59</time> , publié le <time datetime="2016-02-01T09:41:33+01:00" itemprop="datePublished">01/02/2016 | 09:41</time>

    </section>

    L'opération est "un succès". Plus de quatre heures après le début des opérations de remorquage, le cargo Modern Express, en dérive depuis sept jours à 44 km des côtes landaises, a pu être tracté vers le port espagnol de Bilbao, lundi 1er février. Il n'y a plus de risque d'échouage en France, a annoncé la préfecture maritime.

    • Le Centaurus, un remorqueur espagnol avec lequel il avait été connecté en fin de matinée, à 44 km des côtes,"a réussi à le pivoter, à lui mettre le nez vers le large, et il a commencé le remorquage" a indiqué un porte-parole de la préfecture, ajoutant que "le convoi fait actuellement route vers l'ouest à 3 noeuds [5,4 km/h]".

    • Le navire, qui bat pavillon panaméen, a quitté le Gabon il y a deux semaines, avec 3 600 tonnes de bois à bord. Le navire a basculé au large des côtes espagnoles alors que la mer était agitée. Son équipage, composé de marins philippins, a été évacué. Selon des experts, c'est la marchandise qui, mal fixée, pourrait avoir précipité la gîte du bateau.

    • Avant l'annonce du succès du remorquage, les habitants des côtes landaises étaient inquiets. "On n'a pas envie d'avoir une marée noire sur nos côtes landaises", réagit une résidente.

    </nav>

     

    Dérive du "Modern Express" : le cargo est en route vers Bilbao

    Les opérations de ce lundi 1er février ont réussi. Le navire est remorqué vers l'Espagne.

     

    <section class="byline clearfix">

    Mis à jour le <time datetime="2016-02-01T20:00:24+01:00" itemprop="dateModified">01/02/2016 | 20:00</time> , publié le <time datetime="2016-02-01T20:00:24+01:00" itemprop="datePublished">01/02/2016 | 20:00</time>

    </section>

     

     

    Il n'y a plus de danger Modern Express, le bateau qui était à la dérive depuis quelques jours au large des côtes françaises ne s'échouera pas puisque le remorqueur a été connecté à lui ce lundi 1er février. Le cargo est actuellement en route vers l'Espagne où il sera pris en chargé. "C'est le port de Bilbao qui a été choisi. (...) C'est un choix géographique, c'est le port le plus proche, et également, il offre des garanties sur le plan des infrastructures pour accueillir le bateau. (...) On pense que le convoi devrait arriver aux alentours de mercredi", indique Carol Cuello, envoyé spécial de France 3 à Mimizan dans les Landes.

    Des opérations difficiles

    Lorsque le Modern Express va arriver dans le port de Bilbao, des spécialistes vont tenter une procédure de la dernière chance pour le navire : le relever pour le réparer. "C'est une opération délicate, on va injecter de l'eau dans les ballasts. Si cette opération échoue, on va essayer de vider au maximum les marchandises qui sont contenues dans le cargo. Dans ce cas il faudra procéder au démantèlement du cargo", explique le journaliste.


    votre commentaire
  • Séisme de magnitude 6,1 en Méditerranée entre le Maroc et l'Espagne

    <time>Publié le 25-01-2016 à 06h22Mis à jour à 10h06    lien </time>
     
    Une vue du rocher de Gibraltar depuis Algérisas (c) Afp
                                                    Une vue du rocher de Gibraltar depuis Algérisas (c) Afp
    <aside class="top-outils"></aside><aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="social-buttons js-share-tools">
     
    </section></aside>

    Rabat (AFP) - Un séisme de magnitude 6,1 s'est produit tôt lundi matin en mer Méditerranée entre le Maroc et l'Espagne, a annoncé l'institut américain de géologie (USGS).

    La terre a tremblé à 04H22 (locales et GMT) à 62 km au nord de la ville marocaine de Al Hoceïma (nord) et à 164 km au sud-est de Gibraltar, a précisé l'USGS.

    Le séisme a été suivi d'une secousse d'une magnitude de 5,3.

    Dans sa première estimation de l'impact du séisme, l'USGS a estimé qu'il était "peu probable qu'il y ait des victimes et des dégâts".

    Les secoussses ont été ressenties dans le sud l'Espagne et dans l'enclave espagnole de Melilla, mais aucune victime n'a été signalée par les autorités.

    "Pour l'instant il n'y a que des dommages matériels et nous n'en avons pas détecté de très graves", a déclaré à la radio Cadena Ser Isidro Gonzalez, responsable municipal en charge de la Sécurité citoyenne à Melilla.

    "Il n'y a rien de très grave, certains immeubles hauts ont des fissures", a-t-il dit en évoquant aussi des effondrements de pans de façades et de balcons.

    Les habitants de l'enclave ont cependant été effrayés par la force du séisme, qui a fait tanguer leur lit en fin de nuit et beaucoup sont sortis en pyjama dans la rue n'osant plus rentrer chez eux, d'autant que plusieurs répliques se sont fait sentir.

    Les autorités de la ville de Melilla ont décidé par précaution de ne pas ouvrir les écoles afin de pouvoir réviser les installations.

    Dans la région de Malaga, dans le sud de l'Espagne, de l'autre côté du détroit de Gibraltar, de nombreux habitants ont également ressenti la secousse.

    En février 2004, un séisme de magnitude 6,3 avait touché Al Hoceïma, faisant près de 630 morts et causant d'importants dégâts matériels.


    votre commentaire
  • Bolloré inaugure sa nouvelle usine

    de bus 100 % électriques

    LE MONDE ECONOMIE | <time datetime="2016-01-16T02:09:55+01:00" itemprop="datePublished">16.01.2016 à 02h09</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-01-16T12:08:12+01:00" itemprop="dateModified">16.01.2016 à 12h08</time> | Par

    Des employés travaillent à la confection d'un Bluebus, l'autobus électrique du groupe Bolloré, le 15 janvier dans sa nouvelle usine d'Ergue-Gaberic.

    Tapis bleu au sol, allées rutilantes et lumières blanches  : on se croirait dans le hall d’un hôpital. Mais c’est la nouvelle unité de fabrication des « Bluebus » du groupe Bolloré, à Ergué-Gaberic, à côté de Quimper. Ce 15 janvier, le groupe industriel français y a inauguré sa nouvelle unité de construction de bus de 12 mètres, entièrement électriques et pouvant transporter jusqu’à 100 passagers, dont la RATP a commandé les 23 premiers exemplaires pour sa ligne 341 en Ile-de-France.

    Un an presque jour pour jour après l’inauguration par le premier ministre Manuel Valls de la halle connexe, où sont assemblés les bus de 6 mètres ainsi qu’un tram électrique fonctionnant sans rail ni caténaire, c’est le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui est venu en Bretagne saluer les développements d’un groupe protéiforme, actif dans la logistique, les transports, les médias ou l’énergie. En 2014, le groupe Bolloré a affiché un chiffre d’affaires de 10,6 milliards d’euros pour un résultat opérationnel de 650 millions. Il emploie 11 500 personnes en France et plus de 55 000 dans le monde.

    Hommage appuyé

    « Vous prouvez que produire en France est une vocation d’avenir », a déclaré le ministre dans un hommage appuyé à l’industriel. Emmanuel Macon, très applaudi par une salle d’élus locaux, d’entrepreneurs bretons, de cadres et techniciens du groupe, d’anciens ouvriers des papeteries de la famille et de quelques amis d’enfance du patron, a énuméré les qualités qu’il perçoit chez Vincent Bolloré en ajoutant qu’il était de ces entrepreneurs « dont la France a besoin ». Le hasard a voulu qu’Emmanuel Macron parcoure ces lignes de montage de véhicules « zéro émission » au lendemain de la journée qui a vu Renault perdre plus de 2 milliards d’euros de valeur boursière en raison du dépassement par ses moteurs des normes d’émission de CO2 et d’oxydes d’azote.

    Lire aussi : Renault pris dans la tourmente des gaz polluants

    L’usine, d’une surface de 5 000 m2 et représentant un investissement de 40 millions d’euros sur 2015 et 2016, pourra produire 200 Bluebus par an et emploiera à terme 150 salariés en deux équipes. Elle est formée d’une dizaine de postes où sont montés, au fur et à mesure, sur une carcasse métallique, les roues, le moteur, le plancher, le pavillon (toit), le pare-brise, la cabine du conducteur et les sièges des passagers, sans oublier, bien sûr, les batteries. Il s’agit de blocs de batteries lithium-métal-polymère (LMP) pesant chacun 300 kg et d’une puissance de 30 kW.

    3 milliards investis

    Une Autolib, à Paris, est équipée d’un seul de ces blocs, alors que les bus en embarquent huit. Leur autonomie est ainsi de 180 à 250 km et les batteries se rechargent en 5 heures. Les batteries LMP, sur lesquelles le groupe a commencé à travailler il y a vingt-deux ans en y investissant depuis, selon Vincent Bolloré, 3 milliards d’euros, sont produites sur le même site d’Ergué-Gaberic. Bolloré est le seul constructeur à utiliser une technologie LMP. Les autres, y compris la star californienne Tesla, ne jurent que par les batteries ion-lithium.

    Lire aussi : Vincent Bolloré financera seul sa « boucle ferroviaire » en Afrique

    Le premier enjeu de la nouvelle usine est de livrer les 23 bus commandés par la RATP après un appel d’offres européen pour la ligne 341 entre Charles-de-Gaulle-Etoile et porte de Clignancourt, un peu plus de 30 km aller-retour. « Ce sera la première ligne 100 % électrique et ce sera une première européenne sur une flotte de cette taille », a assuré la présidente de la RATP, Elisabeth Borne, présente à l’inauguration. Mais dans la ligne de mire du groupe Bolloré, il y a surtout les appels d’offres que la RATP va lancer en 2017 pour convertir d’ici 2025 l’ensemble de sa flotte d’Ile-de-France – 4 500 véhicules. D’autres constructeurs seront sur les rangs, comme le Français Heuliez Bus, l’espagnol Irizar, le Polonais Solaris ou le Chinois Yutong, associé au Français Dietrich Carebus. « Mais la comparaison avec les autres était assez convaincante », a ajouté Elisabeth Borne.

    L’arrivée du Bluebus sur le marché international est déterminante pour le retour sur investissement du groupe Bolloré : 90 % du marché est constitué par des véhicules de 12 mètres, dont la très grande majorité fonctionne aujourd’hui au diesel. Or la loi sur la transition énergétique, adoptée en juillet 2015, prévoit que les transporteurs publics doivent avoir, dans leurs flottes, au moins 50 % de bus et de cars à faible émission à compter de 2020, puis en totalité à partir de 2025.


    votre commentaire
  • Dix vérités et contre-vérités sur le loup

    GERMANY-ANIMAL-WILDLIFE

    Les partisans et opposants au loup continuent de montrer les crocs. Dernier épisode en date, une brochure intitulée Le loup. 10 vérités à rétablir, diffusée lors du Salon de l'agriculture par les Jeunes Agriculteurs, la FNSEA, la Fédération nationale ovine et l'assemblée permanente des chambres d'agriculture, "pour mieux comprendre ce que vivent au quotidien les éleveurs dont les troupeaux sont soumis à prédation par le loup". Une plaquette qualifiée de "politicienne, démagogique et rétrograde" sur le blog de Baudouin de Menten, militant des associations de défense de grands prédateurs Ferus et l'Aspas. Alors, quelles sont ces "vérités" sur le loup ? Décryptage de la brochure point par point.

     

    1/ « Non, le loup n’est pas une espèce rare et menacée »

    A l'échelle internationale, le canis lupus n'est effectivement plus une espèce menacée : après avoir longtemps été "vulnérable", il est classé depuis 2004 dans la catégorie "préoccupation mineure" de la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation des espèces.

    Mais dans certains pays européens, et particulièrement en France, le loup reste menacé. Il est ainsi classé dans la catégorie "vulnérable" de la liste rouge des mammifères menacés dans l'Hexagone, établie en 2009. "Lors de la prochaine évaluation prévue dans deux ans, la question se posera de savoir si le loup reste dans cette catégorie, qui concerne des effectifs supérieurs à 250 individus adultes, ou s'il est rétrogradé en 'quasi-menacé'", explique Florian Kirchner, chargé de mission Espèces menacées pour l'UICN. Mardi 4 mars, un rapport d'information parlementaire a préconisé de rétrograder le prédateur d'espèce "strictement protégée" à "espèce protégée simple".

    Avec un rythme de croissance de 20 % par an, la population de Canis lupus – revenue naturellement en France en 1992 par les Alpes après avoir disparu dans les années 1930 du fait de la chasse – regroupe aujourd'hui autour de 250 individus en France répartis dans 24 départements. Cette espèce se développe en raison de la croissance des forêts, de la nourriture abondante et diversifiée (le nombre d'ongulés sauvages est en hausse depuis trente ans) et d'un statut de protection favorable, avec la convention de Berne de 1979 et la directive Habitat Faune Flore de 1992. "Néanmoins, la croissance actuelle de cette population ne se situe pas à son maximum biologique, de 40 %", comme l'expliquait dans un entretien au Monde Eric Marboutin, responsable des études sur les loups et les lynx à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

    2/ « Oui, ce sont des loups qui tuent les moutons, pas les “chiens errants” »

    Les statistiques des prédations de moutons par des loups sont fiables et agrégées à l'échelle du territoire, puisqu'elles donnent lieu à des indemnisations des éleveurs par l'Etat. Rien de tel pour les chiens errants, dont les attaques sont seulement relayées de temps en temps par la presse locale. Si quelques études ont été produites sur la question, aucune n'a fait totalement référence. En 2005, un rapport de Ken Taylor estimait que 30 000 moutons et 5 000 à 10 000 agneaux étaient tués par des chiens errants chaque année en Grande-Bretagne, où le loup est absent. En 2009, une autre étude de Jorge Echegaray et Carles Vila, publiée dans Animal Conservation, indiquait que les chiens non contrôlés peuvent être responsables d'attaques sur le bétail, "contribuant à l'image négative envers la conservation des loups", même si leur estimation est malaisée.

    "Les prédations des chiens, moins marquantes sur le plan psychologique que celles de loups, existent et sont souvent sous-estimées, estime le géographe et spécialiste des grands prédateurs Farid Benhammou. Malgré tout, quand le troupeau se situe dans un secteur où une meute est installée, il y a plus de chances que ce soit les loups."

    3/ « Oui, les dégâts des loups sur l’élevage sont très importants »

    Les attaques imputées au loup sont effectivement en augmentation en France : 6 786 bêtes ont été tuées en 2013, contre 5 848 bêtes en 2012 et 4 920 en 2011, selon les chiffres provisoires (pour l'an dernier) de la Direction régionale de l'environnement Rhône-Alpes, qui comptabilise les attaques au niveau national.

    Si le chiffre est important dans l'absolu (sans compter le stress sur les autres bêtes et le traumatisme des éleveurs, dont certains sont touchés de manière répétée), il l'est bien moins en valeur relative : ce sont ainsi 0,08 % des 7,5 millions de brebis que compte le cheptel français qui ont été tuées par des loups. Et même en se limitant aux ovins situés dans les 24 départements où le loup a une présence permanente ou ponctuelle, à savoir 2,9 millions de têtes selon les chiffres de 2010 transmis par l'Institut de l'élevage, le pourcentage d'attaques reste extrêmement faible : 0,2 % des brebis ont été touchées (soit 2 sur 1 000).

    En comparaison, quelque 400 000 brebis meurent chaque année au niveau national de maladies, d'accidents sur les alpages, de la foudre, selon les estimations de France Nature Environnement. "Le loup peut, certes, être une contrainte de plus pour les éleveurs et les bergers, mais il ne représente pas une menace économique pour l’élevage ovin, qui doit faire face à des difficultés bien plus importantes", estime l'association. Par ailleurs, la moitié des brebis françaises finissent dans le circuit de l’équarrissage, selon FranceAgriMer.

    4/ « Oui, les éleveurs protègent leurs troupeaux, mais le loup s’adapte »

    Le loup est effectivement un animal intelligent. Mais les éleveurs sont loin de tous protéger leurs troupeaux – souvent en raison de pâturages difficiles d'accès ou trop vastes. Ainsi, en 2013, 1 434 "contrats de protection" avaient été engagés par des éleveurs avec financement partiel par l'Etat et l’Union européenne. Ce qui reste peu lorsque l'on sait que les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes, les plus touchées par les attaques, comptent à elles seules 6 000 exploitations, selon les chiffres du ministère de l'agriculture. "La cohabitation est aujourd'hui difficile en France car le savoir-faire face aux loups s'est perdu. Les éleveurs protègent moins leurs troupeaux que par le passé", estime Geneviève Carbone, ethnozoologue.

    5/ « Oui, les chiens de protection deviennent un vrai problème »

    Les chiens de protection des troupeaux, les Montagnes des Pyrénées, aussi appelés "patous", peuvent effectivement s'avérer agressifs "quand ils n'ont pas reçu la bonne éducation et le bon suivi technique", indique Farid Benhammou. "Dès qu'ils sont chiots, on doit les placer au milieu des brebis et agneaux, corriger leur comportement, et leur indiquer quelles sont les menaces pour les troupeaux, poursuit-il. C'est un moyen de protection efficace, mais qui n'est pas la panacée."

    6/ « Non, cela ne se passe pas bien avec les loups dans les autres pays européens »

    En Roumanie (où vivent 2 500 loups), en Espagne (2 000 spécimens) et en Italie (entre 500 et 800), les attaques de cheptel sont plus rares qu'en France. "Les loups n'ayant jamais disparu de ces pays, les éleveurs et populations y sont habitués", explique Farid Benhammou. Mais il est vrai qu'en Espagne, la cohabitation crée quelques tensions dans les nouvelles zones de colonisation du loup."

    Dans ce pays, comme le relève la brochure des éleveurs, 200 loups – soit 10 % de la population – sont légalement tués chaque année. "Pourquoi la France, seule avec l’Italie, s’enferre-t-elle dans le pari impossible d’un loup gentil qui comprendrait tout seul qu’il ne doit pas tuer les agneaux ?", questionnent les éleveurs français. En réalité, en France, le plan national loup 2013-2017 prévoit que 24 loups peuvent être tués chaque année, soit la même proportion de prédateurs qu'en Espagne. Reste, effectivement, que le quota n'est pas "rempli" (7 loups ont été tués en 2013), la procédure de tirs étant très encadrée et souvent difficile à mettre en œuvre. Sans compter qu'elle n'entraîne pas forcément les résultats d'"éducation" escomptés, les loups tués n'étant pas à coup sûr ceux responsables d'attaques.

    7/ « Oui, l’élevage de montagne résiste bien, si on ne lui impose pas le loup »

    "En 2013, dans un contexte de baisse des effectifs ovins dans les exploitations, la production ovine était inférieure de 3 % à celle de 2012", relève l'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'agriculture, dans son rapport Ovins de février 2014. Cette baisse est régulière depuis vingt ans.

    "Ce repli est essentiellement le fait d’une perte de compétitivité de la filière française aussi bien en amont qu’en aval", dans un marché dominé par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, relève FranceAgriMer dans sa Réflexion stratégique sur les perspectives de la filière viande ovine à l’horizon 2025, publiée en décembre dernier. Et l'office agricole français d'égrener les points faibles de la filière : performances techniques souvent insuffisantes (naissances insuffisantes et mortalité importante des agneaux), coûts de production élevés (souvent du fait du prix élevé des céréales) et manque d’organisation et de compétitivité des outils industriels. En résulte "une très faible rentabilité économique de l’élevage ovin" et un revenu moyen des éleveurs ovins parmi les plus bas des éleveurs. Résultat : 50 % de la viande ovine consommée en France provient des importations. Nulle part dans ce rapport n'est mentionné des difficultés des éleveurs dues aux attaques de loups.

    8/ « Oui, l’élevage de plein air est nécessaire pour les paysages et la biodiversité »

    Tant les ovins que les loups sont nécessaires aux écosystèmes des régions. "S'il n'y a plus de moutons en alpage, ce sont 300 à 400 espèces végétales et animales qui disparaîtront en une dizaine d'années", estime le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes Méditerranée (Cerpam). L'entretien des alpages par les éleveurs préserve le paysage de l'envahissement par les broussailles, prévient les feux de forêt, limite le danger des éboulements.

    Le loup, quant à lui, est considéré comme un régulateur écologique. "En s'attaquant d'abord aux animaux malades ou plus faibles, il contribue à la bonne santé d'une espèce et peut éviter des épidémies. Il aide par ailleurs à réguler les surplus de jeunes sangliers ou cervidés, qui peuvent menacer les forêts", explique Jean-François Darmstaedter, secrétaire général de Ferus, association de protection des loups.

    9/ « Oui, le loup coûte cher au détriment des priorités de la biodiversité »

    Effectivement, le choix de l'Etat de protéger le loup coûte cher. En 2011, le ministère de l'écologie a déboursé 1,5 million d'euros pour indemniser les éleveurs. A cette somme, il faut encore ajouter 6,3 millions d'euros de mesures de protection (gardiennage, chiens, enclos), soit 7,8 millions au total.

    10/ « Oui, le loup pourrait s'en prendre à nouveau à l'homme »

    Cela n'est pas l'avis des éthologues et historiens. "Les loups ne s'approchent pas des villages et sont invisibles la plupart du temps, explique Geneviève Carbone. Il y a eu quelques attaques sur l'homme, mais elles sont extrêmement faibles et surviennent dans des situations très précises, comme en Inde, où des jeunes enfants avaient été touchés quand ils étaient seuls et surtout très faibles. Il existera toujours un risque, comme avec les chiens." Il y a ainsi eu 33 décès en France entre 1990 et 2010 par morsures de chiens, selon les derniers chiffres publiés par l'Institut de veille sanitaire (INVS) en 2011.

    Audrey Garric

    Suivez-moi sur Twitter : @audreygarric et Facebook : Eco(lo)

    Photo : PATRICK PLEUL / AFP


    votre commentaire
  • Grande mobilisation inter-associative

    contre

    la chasse aux loups

    Lyon, 16 janvier 2016     lien

    Avec la présence de Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO France, Yves Paccalet, philosophe etvice-président de Ferus et Fabrice Nicolino, journaliste à Charlie Hebdo et grand défenseur du loup.

    Alors que pour la première fois la population de loup en France a baissé en 2015, cédant aux pressions des lobbies agricoles et de la chasse, lespouvoirs publics ont augmenté le maximum de loups pouvant être abattus de 50 % : 24 loups en 2014-2015 contre 36 loups en 2015-2016.

    Ce plafond maximum est devenu un quota à atteindre absolument pour l’Etat français qui a déployé les grands moyens :
    - Autorisation de tirer le loup par les chasseurs lors de leurs parties de chasse au grand gibier
    - Arrêtés préfectoraux autorisant l’ensemble des chasseurs d’un département à abattre des loups
    - Carabines à vision nocturnes
    - Caméras thermiques
    - Tirs de défense dans le parc national des Cévennes
    - Tirs de nuit aux phares, pratique interdite pour les espèces gibier.

    Rappelons que le loup est une espèce protégée aux niveaux français et européen !

    Depuis le 2 juillet 2015, 34 loups ont déjà été abattus et donc décomptés du plafond. De plus, d’après nos sources, l’Etat songerait à augmenter dans les jours qui viennent ce plafond de loups pouvant être abattus.
    Les tirs de loups, qui ne doivent être que la solution de dernier recours, sont devenus la priorité au lieu d’étendre la protection des troupeaux; pourtant ces tirs déstructurent les meutes, ce qui augmente les dégâts aux troupeaux !


    Le retour du loup est une chance pour tous les pays qui l’accueillent à nouveau. Il est l’allié incontournable des forestiers (deuxièmeactivité économique en zone de montagne) qui trouvent là un moyen de diminuer les dégâts des cerfs, chevreuils, sangliers ou chamois. C’est également un atout pour le tourisme (première activité économique en zone de montagne) en développant un éco-tourisme permettant auxprofessionnels installés sur place de travailler toute l’année. Le tourisme axé sur le loup en Espagne et en Italie a déjà fait ses preuves.


    Mais en France, le loup, comme toutes les activités que sa présence pourrait dynamiser, est « géré » sous pression politique au nom de la soi-disant protection du pastoralisme ovin. La présence du loup, contrairement à ce que l’on peut voir dans tous les autres pays, serait incompatible avec cette activité ! Ils sont pourtant bien plus nombreux en Italie (1000 à 1500) ou en Espagne (2500).
    Alors que le gouvernement français dit se montrer exemplaire à l’occasion de la COP 21, il sacrifie la biodiversité pour satisfaire les pressionsdes syndicats agricoles et des chasseurs. Après les bouquetins du massif du Bargy (74), les pinsons des Landes et les oies de février, le loup paie le lourd tribut des calculs électoralistes à court terme. Le gouvernement actuel veut-il continuer de se mettre à dos la communauté scientifique et naturaliste d’ici les prochaines élections présidentielles ? Pense-t-il que la poignée de paysans et de braconniers qui commettent de plus en
    plus d’exactions (séquestrations, saccages, intimidations, violation des lois etc.) leur seront reconnaissants de rester impunis ? Ce gouvernementn’a-t-il pas entendu les appels « à faire battre la gauche » de plusieurs fédérations de chasse, avec des réussites notables dans certainesrégions ?


    Le loup reste en France une espèce vulnérable, aux effectifs en baisse (estimation moyenne de 282 loups début 2015 contre 301 début 2014). Plus dela moitié de l’aire de répartition de l’espèce présente des densités faibles voire seulement des individus isolés. Un seul noyau depopulation reproducteur est présent en France (Alpes) et ce n’est pas normal, plus de 20 ans après le retour de l’espèce. Tant que l'existencede plusieurs noyaux de reproduction n’est pas atteint, nous pouvons considérer que l’état de conservation du loup n’est pas favorable et que l’augmentation des autorisations de tirs n’est pas conforme aux réglementations européennes.

    Pour dénoncer cet état de fait, plus d’une vingtaine d’associations de protection de la nature manifesteront samedi 16 janvier, Place Bellecour,à Lyon, et se rendront à la préfecture de région où le dossier loup est administrativement géré pour l’ensemble du pays.

    Par ailleurs, la pétition du collectif CAP-Loup pour le loup (ICI ( http://www.mesopinions.com/petition/animaux/vive-loup-vive-pastoralisme/12096 ))a recueilli plus de 105 000 signatures.Vous pouvez encore la signer si vous ne l'avez pas encore fait.

    Seront également présents Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO France, Yves Paccalet, philosophe etvice-président de Ferus et Fabrice Nicolino, journaliste à Charlie Hebdo et grand défenseur du loup.

    VENEZ NOMBREUX ! MERCI POUR LES LOUPS !

    Une page facebook a été créée pour l'occasion (proposition de covoiturage et bus) ==>> ICI ( https://www.facebook.com/events/1640029419578434/ )

    Les associations participantes :
    Asbl Wolf Eyes, Action Nature, Alepe, Alliance avec les loups, Animal Cross, Aspas, Aves France, CALI, CAP Loup (collectif), Collectif du 21
    septembre, Convention Vie et Nature, CRAC Europe, Dignité Animale, FERUS, FNE, FRAPNA, GML, LPO, Mille Traces, One Voice, Peuple Loup, Point info
    loup/lynx, Sauvons nos loups alpins, Sea Shepherd, SNPN, Sur les traces du loup, WWF.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique