• Concombres contaminés. L'origine de la bactérie reste un mystère

    29 mai 2011 à 12h51 - Réagir à cet article


    D'où vient cette bactérie qui a contaminé des légumes et tué au moins deux personnes en Allemagne ? Le mystère demeure aujourd'hui, alors que d'autres décès, outre-Rhin, pourraient lui être imputables, et que des cas suspects d'intoxication alimentaire ont été signalés en France après d'autres pays d'Europe du Nord. En Bretagne, un lot suspect a été retiré du marché, dans le Morbihan, et un autre consommé dans le Finistère, sans lien avec les trois cas suspicions signalés hier.      


    Ce dimanche, les experts, aussi bien outre-Rhin qu'en Espagne, ne sont toujours pas en mesure d'identifier avec certitude l'origine de l'agent pathogène, la bactérie Eceh, pour E.coli entérohémorragique.

    Enquête : des résultats d'analyses demain


    Si les soupçons se portent pour l'instant vers l'Espagne, et notamment de concombres issus de cultures sous serres en Andalousie, la Commission européenne n'exclue pas une contamination qui aurait pu se produire le long de la chaîne de distribution. Des analyses sont en cours, les résultats devraient être connus ce lundi.

    Par les légumes crus


    D'ici là, les autorités sanitaires allemandes ont déconseillé la consommation de tomates, de concombres et de salades crus, et particulièrement ceux en provenance d'Allemagne du Nord. C'est en effet par la consommation de légumes crus que se propage cette bactérie, provoquant  de simples diarrhées ou des diarrhées hémorragiques, jusqu'à des atteintes rénales sévères voire mortelles.  

    Cas suspects en France : après un séjour outre-Rhin
    Les trois suspicions d'intoxication alimentaire par des légumes contaminés à l'Eceh révélés en France concernent d'ailleurs des personnes qui ont séjourné en Allemagne, selon le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. 

    Un lot consommé en Bretagne


    Outre ces trois cas suspects, les autorités françaises avaient annoncé, hier, qu'un lot suspect avait été retiré du marché, et qu'un autre lot avait été livré en Bretagne, ses produits ayant "certainement déjà été consommés par des clients de restauration collective", "notamment dans le Finistère".  


    Allemagne : des analyses pour huit décès suspects 
    Outre-Rhin, selon l'institut Robert Koch - qui tient le décompte officiel des malades et victimes de l'Eceh, plus de 270 personnes ont été atteintes ces dernières semaines, contre une soixantaine par an en moyenne en Allemagne. L'organisme allemand a également confirmé deux décès provoqués par la bactérie, et des analyses sont en cours pour huit autres décès.

    Des conséquences plus ou moins sévères
    L'E.coli enterohémorragique (Eceh) peut provoquer de simples diarrhées ou des diarrhées hémorragiques, jusqu'à des atteintes rénales sévères voire mortelles appelées syndrome hémolytique et urémique (SHU).

    L'Allemagne du Nord, région la plus touchée
    Le foyer est situé dans le nord de l'Allemagne mais, outre la France, des cas ou des suspiscions de cas ont également été signalés en Suède, Danemark, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Autriche, Suisse.


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  • Sécheresse : 33 départements prennent des mesures de restriction d'eau

    Par VB avec agence , le 18 mai 2011 à 17h11, mis à jour le 18 mai 2011 à 17:35

     

    Le nombre de départements à prendre des mesures de restrictions d'usage de l'eau s'établit désormais à 33, a annoncé mercredi le ministère de l'Ecologie. Météo-France ne prévoit pas de pluie dans les jours à venir.

    soleil nuage ciel chaleur canicule température © TF1/LCI.fr

    De 28 départements lundi, ce sont désormais 33 départements depuis ce mercredi qui sont concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau. Les mesures les plus sévères, jusqu'ici concentrées sur la région Poitou-Charentes, sont désormais actives dans 22 départements. Par ailleurs, quatre départements sont placés en situation de "vigilance".   

    La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a réuni lundi un "comité sécheresse" réunissant usagers de l'eau (agriculteurs, industriels, EDF), élus et experts sur les questions d'eau et de météo. "On est en situation de crise et de gestion de crise", a-t-elle déclaré. "On est dans une situation de mois de juillet en ce qui concerne tous les indicateurs: nappes, débit et fonte des neiges", a-t-elle ajouté. Une situation d'autant plus préoccupante que Météo-France, joint par TF1 News, ne prévoit pas de pluie dans les jours à venir. Seuls quelques orages localisés apporteront peut-être de la pluie  à partir de la semaine prochaine, selon le site météorologique.

    Ce comité sécheresse doit se réunir régulièrement et "au plus tard à la mi-juin", a indiqué mercredi Mme Kosciusko-Morizet lors du Conseil des ministres.

    Retrouver l'interview de Philippe Vigouroux, Hydrogéologue, responsable du bulletin de situation des nappes, au BRGM donnée à TF1 News sur l'état des nappes phréatiques.


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  • Sécheresse : de nombreux départements en alerte

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    Par Avec AFP
    07/05/2011 | Mise à jour : 10:05

    Près de Lyon, le 5 mai dernier.
    Près de Lyon, le 5 mai dernier. Crédits photo : PHILIPPE DESMAZES/AFP

    Dix-sept départements sont concernés par des mesures restreignant certains usages de l'eau.

    Le chiffre a presque doublé depuis le 29 avril : vendredi, le ministère de l'Ecologie a indiqué que désormais 17 départements étaient concernés par les restrictions de l'usage de l'eau. Ils étaient 9 le 29 avril dernier.

    Les départements sont : la Loire-Atlantique, la Dordogne, le Lot, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente, la Charente-Maritime, la Vendée, l'Eure, l'Oise,la Somme, le Doubs, le Rhône, l'Isère, la Nièvre, le Cher et le Val-de-Marne, seul département d'Ile-de-France concerné mais pour des raisons n'ayant pas de lien direct avec la sécheresse actuelle.

    La région Poitou-Charentes la plus touchée

    Les mesures de restriction sont plus ou moins importantes selon les départements, les plus touchés restant ceux de la région Poitou-Charentes où il est question de «crise renforcée».

    Ceci suppose en général des prélèvements, notamment agricoles, réduits d'au moins 50%, et des réductions voire des interdictions sur les arrosages des espaces verts ou le remplissage des piscines.

    Sécheresse inhabituelle

    Toute l'Europe du nord est touchée par une sécheresse inhabituelle au printemps. Une situation qui pourrait durer encore «quelques semaines, ou même quelques mois» en raison d'un «front de hautes pressions atmosphériques très persistant», selon l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM).

    Le mois d'avril en France a battu des records avec une température supérieure de 4°C à la moyenne de référence.

    Un «comité sécheresse» se réunira le 16 mai, à la demande de la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, afin de faire le point.

    Chaleur prévue en mai, juin et juillet 

    Mots clés : , ,

    Par Marielle Court
    05/05/2011 | Mise à jour : 07:42

    Selon Météo-France, la fin du printemps et le début de l'été devraient être plutôt chauds. (Illustration)
    Selon Météo-France, la fin du printemps et le début de l'été devraient être plutôt chauds. (Illustration) Crédits photo : FRANCOIS LO PRESTI/AFP

    Avril a battu des records avec une température supérieure de 4 °C à la moyenne de référence. 

    Les semaines se suivent et, pour l'heure, se ressemblent. Depuis le début de l'année les températures sont au-dessus des normales saisonnières. Mais ce qui n'avait rien de très exceptionnel en janvier et février l'est devenu en avril. Et sur la base des modèles de prévision français et internationaux, Météo-France prévoit pour mai, juin et juillet des températures qui devraient continuer «d'être plus chaudes que la normale».

    Avec une température moyenne supérieure de 4 °C à la moyenne de référence, «avril 2011 se positionne au deuxième rang des mois d'avril les plus chauds depuis 1900», précise l'organisme. Plusieurs records quotidiens ont été battus dans le sud de la France, dans les Alpes et localement en Bretagne. Le précédent record remontait à avril 2007 avec une anomalie par rapport à la moyenne de plus 4,3 °C.

    Du fait des conditions anticycloniques au cours du mois dernier, ce sont surtout les températures maximales de l'après-midi qui étaient anormales, avec une moyenne supérieure de 5,5 °C. En fin de nuit, la moyenne n'a dépassé la norme que de 2,5 °C. «Cette situation s'explique notamment par le fait que les nuits étaient sans nuages», commente Gilbert Schneider, ingénieur à la direction de la climatologie de Météo-France. Les nuages en effet fonctionnent un peu comme un couvercle, ils bloquent la chaleur. Un ciel limpide assure un meilleur refroidissement.

     

    Soleil et sécheresse

    Ces températures élevées se sont accompagnées jusqu'à présent d'une grande sécheresse, tout particulièrement dans le nord de la France, mais aussi de l'Europe. À l'identique des premiers mois de 1976 ? «En surface, les sols sont beaucoup plus secs qu'en 1976, où il y avait eu un peu de pluie en février et en avril», précise encore Gilbert Schneider. De plus, les températures avaient été un peu moins élevées et donc l'évaporation des sols moindre. En revanche, les nappes phréatiques sont aujourd'hui relativement mieux remplies qu'en 1976, les pluies ayant été beaucoup plus abondantes l'automne dernier qu'il y a trente-cinq ans.

    Reste à savoir maintenant si soleil et sécheresse vont perdurer alors que plusieurs départements sont désormais concernés par les premières restrictions préfectorales d'utilisation d'eau. Toujours selon Météo-France, la fin du printemps et le début de l'été devraient être plutôt chauds. Une information qui s'appuie sur les projections effectuées par cinq grands modèles météorologiques (français, européen, anglais, japonais et américain). Mais une information qu'il faut malgré tout prendre avec prudence.

    «Nous n'accordons qu'une confiance toute relative à ces prévisions de printemps», reconnaît Isabelle Charon, également climatologue à Météo-France . Habituellement, les informations fournies par les modèles sont renforcées par l'analyse des grands événements climatiques qui opèrent sur les océans. Relativement stables dans le temps, ils offrent une assez bonne lisibilité aux météorologues. Or, actuellement, il n'y a justement pas d'événements vraiment significatifs.

    Quant à savoir si la sécheresse va perdurer, Météo-France estime «qu'aucun scénario ne se dégage pour les cumuls de précipitations». En revanche Météo Consult se lance. Si, à l'instar de Météo-France, cette société, filiale du Figaro, estime que l'on va plutôt vers un début d'été chaud, elle y associe des orages. «Il pourrait y avoir des vagues orageuses récurrentes et violentes», explique Régis Crepet. Ce qui ferait une nouvelle différence avec 1976. Il avait fallu attendre la fin de l'été pour voir les premières gouttes d'eau.


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