<figure data-src-format="photo" role="group">Paris le 04 fevrier 2013. Illustration epargne argent billet de banque tenus dans une main.<figcaption>Paris le 04 fevrier 2013. Illustration epargne argent billet de banque tenus dans une main. - A. GELEBART / 20 MINUTES</figcaption></figure>

Anissa Boumediene

    • Créé le <time datetime="2014-10-29" pubdate="">29.10.2014 à 02:01</time>
    • Mis à jour le <time datetime="2014-10-29">29.10.2014 à 02:01</time>

Ils représentent presque un cinquième des logements en France (18,2 %) et 1,7 million de ménages attendent de s’en voir attribuer un: les logements sociaux, constitués en majorité d’habitations à loyer modéré (HLM). Une étude de l’Insee publiée ce mercredi se penche sur l’impact du logement en HLM sur le pouvoir d’achat des Français.

Pouvoir d’achat et logements plus grands

Le loyer moyen d’une HLM s’élève à 310 euros par mois selon l’étude, une quittance mensuelle qui grimperait de 261 euros supplémentaires dans le parc locatif privé. Bonus non négligeable: les locataires d’HLM vivent dans des logements sensiblement plus grands que les autres, 2,5 mètres carrés de plus en moyenne selon les zones. Soit une augmentation de 34 euros de la valeur locative mensuelle du logement occupé. «Vivre en HLM constitue une aide sociale en nature qui permet d’augmenter le niveau de vie des ménages bénéficiaires», explique Corentin Trevien, auteur de l’étude de l’Insee et chercheur au Crest et à Sciences Po. En clair: cela représente une augmentation nette du pouvoir d’achat mensuel de 227 euros, de quoi booster son épargne et sa consommation.

Un avantage particulier en région parisienne

C’est sûr, l’impact économique de l’occupation d’une HLM n’est pas le même selon que le locataire vit dans une zone urbaine ou non. Et c’est en région parisienne que vivre en HLM se révèle le plus avantageux, notamment parce que les loyers des logements sociaux y progressent beaucoup moins vite que les loyers fixés librement. A Paris et dans sa région, les loyers du privé sont en moyenne 60% plus élevés qu’ailleurs. Une différence limitée à 22% dans le parc social et qui montre l’impact du loyer sur le pouvoir d’achat: un locataire du parc social parisien gagne en moyenne 318 euros de pouvoir d’achat mensuel et vit dans un logement plus grand d’environ 10 mètres carrés que celui du privé. «A Paris, ceux qui vivent en HLM ont des logements plus grands  mais dans des quartiers moins riches», déclare l’auteur de l’étude.

Des quartiers plus modestes

Si les logements en HLM sont bien moins chers et sensiblement plus grands que ce que pourraient s’offrir les locataires dans le privé, l’étude révèle qu’ils sont toutefois situés dans des quartiers moins favorisés que dans le parc privé. Des résultats qui pointent la relative inadaptation entre les attentes des locataires sociaux et les logements sociaux disponibles. «Les ménages vivant dans le parc social ont moins de marge de manœuvre en termes de choix du lieu de vie que ceux vivant dans le privé, qui vivent dans des quartiers plus riches, mais paient plus cher», analyse Corentin Trevien. Et alors que 79% des propriétaires immobiliers vivent en maison, ils ne sont que 14% à occuper un tel bien dans le parc HLM.