• Migrants : Londres et Paris annoncent un « centre de commandement commun »


    Migrants : Londres et Paris annoncent un... par lemondefr

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-08-20T17:01:41+02:00" itemprop="datePublished">20.08.2015 à 17h01</time>

    Durée : 01:03  | 

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    Paris et Londres vont mettre en place un « centre de commandement et de contrôle commun » à Calais (Pas-de-Calais) pour lutter contre les réseaux qui font passer des migrants en Angleterre. C’est la principale annonce faite par le ministre de l’intérieur français, Bernard Cazeneuve, et par son homologue britannique, Theresa May, à l’occasion d’un déplacement jeudi 20 août dans la ville qui accueille plusieurs milliers de migrants.

    Les deux ministres y ont signé un accord de coopération bilatérale qui prévoit que ce centre, placé sous double commandement français et britannique, fasse travailler ensemble des policiers des deux pays. Il y aurait toutefois moins d’une dizaine de fonctionnaires britanniques prévus, selon les informations du Monde.


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  • Sur l’île grecque de Kos, débordée par l’afflux

    de migrants, « le sang risque de couler »

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-08-12T17:19:02+02:00" itemprop="datePublished">12.08.2015 à 17h19</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-12T19:21:14+02:00" itemprop="dateModified">12.08.2015 à 19h21</time>

    Toutes les nuits, depuis des mois, des canots pneumatiques chargés de familles qui ont payé plusieurs milliers d’euros la courte traversée à partir des côtes turques accostent sur les plages de Kos, une petite île grecque. Porte d’entrée de l’Europe en mer Egée, ce confetti de terre de 287 kilomètres carrés est désormais moins connu pour ses paysages de carte postale que pour ses difficultés à gérer l’afflux de migrants, venant pour la plupart de l’Afghanistan et de la Syrie en guerre, par la Turquie voisine.

    Sur l’île de quelque 33 000 habitants, la situation, très tendue depuis plusieurs mois, est au bord de l’explosion. Faute de structure d’accueil, les réfugiés dorment dans des tentes ou des hébergements de fortune dans les parcs, les rues, sur les quais et les plages de ce port très prisé des touristes. Plusieurs jours, voire parfois plusieurs semaines, sont nécessaires pour qu’ils puissent s’enregistrer auprès de la police grecque afin d’obtenir le laissez-passer leur permettant de poursuivre leur voyage vers Athènes et d’autres pays européens.

     

    Parqués dans un stade

    Lundi 10 août, un premier débordement a embrasé l’île. Un policier local a été suspendu pour avoir été filmé giflant un migrant qui s’approchait plus près que toléré du poste de police local.

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    Autour du stade où ont été rassemblés des réfugiés pour les procédures d'enregistrement à la police, sur l'île de Kos, en Grèce, le 12 août. </figure>

    Le lendemain, la municipalité a tenté d’organiser le transfert d’une partie des 7 000 migrants en attente d’un enregistrement vers un stade et un gymnase, afin de faciliter les démarches administratives. Or, selon l’Agence France-Presse (AFP), plusieurs centaines de migrants ont tenté au cours de cette opération d’entrer en même temps dans le bureau prévu pour les enregistrements. Les policiers , débordés, ont alors frappé les migrants avec des matraques et vidé des extincteurs sur la foule. Le maire de Kos en a appelé à l’Etat, affirmant que « le sang risquait de couler et la situation de dégénérer » face au nombre croissant d’arrivées de migrants sur l’île – plus de 500 personnes chaque jour, selon l’édile.

    Voir aussi notre reportage : Sur la route de l’Europe

    Après cet appel à l’aide, quarante policiers des forces antiémeute grecques sont arrivés sur l’île. « Des renforts vont également être envoyés sur les autres îles de l’est de la mer Egée », a fait savoir à l’AFP un porte-parole de police. La presse grecque évoque un total de 250 hommes supplémentaires pour assister les forces locales sur les îles en première ligne des flux croissants de migrants arrivant de la Turquie voisine, comme Lesbos, Chios, Leros, Kalymnos ou Samos.

    « Escalader des grillages pour acheter de l’eau »

    « Nous espérons que d’ici à vendredi la plupart des migrants en attente auront pu être enregistrés et pourront quitter l’île », a expliqué mercredi le maire de Kos. Mais la situation reste encore très précaire dans le stade de Kos, où environ 2 000 personnes demeurent dans des conditions extrêmement précaires, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF), la seule présente sur l’île. Parmi elles, « de nombreuses familles avec des bébés et de jeunes enfants, faisant la queue sous un soleil de plomb, par 32 degrés (…) sans aucune installation sanitaire, sans ombre et sans abri », contraintes « d’escalader des grillages pour acheter de l’eau ».

    Le quotidien britannique The Guardian fait part de « malaises » et d’un migrant qui a fait une « crise d’épilepsie ». Julia Kourafa, porte-parole de MSF citée par le quotidien britannique, témoigne :

    « C’est la première fois qu’on voit, en Grèce, des gens enfermés dans un stade et contrôlés par les forces de police antiémeute. Il y a des mères avec de jeunes enfants et des personnes âgées. Ils ont été enfermés là pendant des heures sous le soleil. »

    Plus généralement, les équipes de MSF ont été témoins du harcèlement des réfugiés dans les espaces publics. Selon Brice de La Vigne, le directeur des opérations de l’ONG, « auparavant, on assistait à l’inaction de l’Etat. Désormais, ce sont les abus de l’Etat, avec la police usant de plus en plus de la force contre ces personnes vulnérables ».

    « C’est l’Union européenne et c’est absolument honteux »

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    Amoun, 70 ans, une réfugiée palestinienne aveugle, sur une plage de Kos après être arrivée dans une embarcation de fortune, le 12 août. </figure>

    Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), sur 224 000 réfugiés arrivés par la Méditerranée depuis janvier, près de 124 000 sont entrés par la Grèce, un chiffre multiplié par sept par rapport à 2014. « En trente ans d’expérience humanitaire, je n’ai jamais vu une situation pareille (…). C’est l’Union européenne et c’est absolument honteux », a déclaré Vincent Cochetel le directeur pour l’Europe du HCR, de retour d’un déplacement dans plusieurs îles grecques, dont Kos, la semaine dernière.

    En juillet déjà, le HCR avait déploré le manque d’organisation et de coordination des pouvoirs publics grecs pour gérer l’arrivée des migrants. Il a notamment demandé au gouvernement de « désigner d’urgence une seule autorité pour coordonner » ses actions. Au début d’août, Alexis Tsipras, le premier ministre de la Grèce, a promis des mesures pour améliorer les structures et les procédures d’accueil. « Ce problème nous dépasse. La Grèce est un pays qui subit une crise économique et fait face à une crise humanitaire dans la crise », a-t-il aussi affirmé, demandant la « solidarité européenne ».

     

    La Commission européenne a approuvé lundi le déblocage d’une aide de 2,4 milliards d’euros sur six ans pour aider les pays européens à faire face à l’arrivée croissante de migrants, dont 473 millions d’euros pour la Grèce.


     

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  • Privés de métro, Londoniens et touristes

    en plein chaos

    Des millions d’usagers ont affronté dès jeudi matin à Londres d’interminables files d’ attente pour tenter de prendre un bus ou un train alors que le métro affichait portes closes en raison d’un mouvement de grève lié à l’introduction d’un service de nuit le weekend.

     

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    Le «Tube» a fermé ses grilles mercredi à 18h30 (19h30 HB) et devait rester paralysé toute la journée de jeudi, affectant les habitants de la capitale ainsi que les nombreux touristes en cette période de vacances.

    Malgré les 250 bus supplémentaires mis en service par la régie des transports en commun de la capitale britannique, Transport for London (TfL), le réseau de bus était débordé et bloqué par les embouteillages. De nombreux Londoniens ont opté pour la marche, comme le prouvaient les trottoirs bondés du centre de Londres.

    Profitant de l’occasion pour se faire de la publicité , une société de skateboards a distribué gratuitement à la gare de Victoria quelques dizaines de skateboards aux voyageurs désemparés, a constaté un photographe de l’AFP.

    Cette deuxième grève en un mois porte sur la mise en place d’un service de nuit les vendredi et samedi soirs, dont les syndicats craignent qu’il mette en péril l’ équilibre entre vie privée et vie professionnelle ainsi que la sécurité du réseau. Vieille promesse du maire de Londres Boris Johnson, le service nocturne doit démarrer le 12 septembre pour coïncider avec l’ ouverture de la Coupe du monde de rugby qui aura lieu du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.

    Alors que les syndicats réclament désormais le report pur et simple du lancement du service, Boris Johnson a déclaré jeudi qu’il n’était pas arcbouté sur la date du 12 septembre. «Je veux que cela commence à l’automne », a-t-il dit. Mais «je ne vais pas autoriser plus d’ argent».

    Le gestionnaire du métro de la capitale britannique, London Underground , propose une hausse de salaire de 2% cette année puis de 1% (ou équivalente de l’inflation si celle -ci est plus élevée) pour 2016 et 2017, ainsi qu’un bonus exceptionnel de 500 livres (environ 700 euros) à l’ ensemble du personnel travaillant la nuit. «Nos membres ont rejeté la dernière offre car ils sont forcés d’accepter les nouveaux emplois du temps sans accord et sans engagement ferme sur l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle pour les conducteurs», a expliqué le secrétaire général du syndicat Aslef, Mick Whelan.


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    Tsipras appelle à appliquer l'accord

    qui a été imposé à la Grèce

    <time>Publié le 14-07-2015 à 22h31   lien </time>

     

    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras appelle le Parlement grec à voter en faveur de l'accord conclu lundi à Bruxelles en expliquant que même s'il s'agissait d'un mauvais accord imposé par la force à la Grèce, c'était le seul moyen de maintenir le pays dans la zone euro. /Photo prise le 12 juillet 2015/REUTERS/François Lenoir (c) ReutersLe Premier ministre grec Alexis Tsipras appelle le Parlement grec à voter en faveur de l'accord conclu lundi à Bruxelles en expliquant que même s'il s'agissait d'un mauvais accord imposé par la force à la Grèce, c'était le seul moyen de maintenir le pays dans la zone euro. /Photo prise le 12 juillet 2015/REUTERS/François Lenoir (c) Reuters
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    <article>

    ATHENES (Reuters) - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé mardi le Parlement grec à voter en faveur de l'accord conclu lundi à Bruxelles en expliquant que même s'il s'agissait d'un mauvais accord imposé par la force à la Grèce, c'était le seul moyen de maintenir le pays dans la zone euro.

    "J'assume totalement mes responsabilités, pour mes fautes et mes erreurs de jugement, et pour avoir signé un texte auquel je ne crois pas mais que je suis contraint de mettre en oeuvre", a déclaré le chef du gouvernement à la télévision publique.

    Faisant valoir que les efforts budgétaires exigés par les créanciers valent mieux que de nouvelles coupes drastiques, il a souligné que la Grèce n'avait pas d'autre choix que de mener les réformes prévues pour écarter définitivement le spectre d'un "Grexit".

    "Nous nous sommes battus pour ne pas avoir à baisser les salaires et les retraites", a insisté Alexis Tsipras, qui doit calmer la fronde de l'aile la plus gauche de son parti, Syriza, dont plusieurs dizaines de députés pourraient voter mercredi contre le texte.

    "La triste vérité, c'est qu'on nous a imposé cette voie à sens unique", a-t-il ajouté.

    Alexis Tsipras s'est montré particulièrement virulent envers les créanciers, dont il a déploré le "ton vindicatif" après le référendum et dont il a estimé que l'intransigeance avait "envoyé comme message qu'il est inutile d'organiser des élections dans les pays sous assistance financière".

    Mais il s'est dit déterminé à mener lui-même les réformes en excluant la convocation d'élections anticipées et en expliquant vouloir "essayer d'appliquer (s)on programme politique" jusqu'au terme de son mandat, dans quatre ans.

    (Karolina Tagaris et Michele Kambas; Tangi Salaün pour le service français)

    </article>

     

     


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    L’Ukraine se prépare à voter sur fond de conflit

    Mise à jour le samedi 25 octobre 2014 à 17 h 20 HAE  lien 
    Radio-Canada avec Associated Press
     
    Un travailleur d'élection met la dernière touche aux préparatifs avant le vote de dimanche en UkraineUn travailleur d'élection met la dernière touche aux préparatifs avant le vote de dimanche en Ukraine  Photo :  Valentyn Ogirenko / Reuters

    Les Ukrainiens sont appelés aux urnes dimanche afin de renouveler leur Parlement, alors que des régions de l'est du pays sont toujours secouées par un conflit armé.

    Conformément à la Loi électorale, les affiches de campagne ont été retirées partout au pays, la veille du scrutin.

    Les sondages laissent entrevoir l'élection du président sortant, Petro Porochenko, qui espère également obtenir une majorité de députés.

    Mais dans les faits, cela pourrait être un peu plus compliqué qu'il ne le souhaite, puisqu'une grande frustration s'est installée au pays, souligne l'envoyé spécial de Radio-Canada, Jean-François Bélanger.

    « Tous se plaignent de la corruption et la guerre », rapporte-t-il. « Il y a aussi la question du gaz. L'hiver s'installe, il fait très froid, et l'Ukraine n'a toujours pas signé d'accord avec la Russie pour la fourniture du gaz. »

    Des passants rencontrés sur la Place de l'Indépendance, Maïdan, d'où provient le mouvement de contestation de l'hiver 2014, estiment que de nombreuses autres questions sont en jeu avec ce scrutin. 

    « Ce qui est le plus important, c'est de relancer l'économie en Ukraine », dit une dame. « Il faut des réformes pour aller de l'avant. C'est très important. Et il y a aussi le problème de la guerre. Beaucoup de gens meurent. Ça doit cesser immédiatement. On doit faire la paix », dit-elle.

    « Il y a beaucoup de gens sans abri, sans argent, sans rien. C'est un désastre », dit une autre dame. « Mais ce qui compte, c'est que notre mentalité  a changé en tant que nation. »

    Les élections auront lieu partout au pays, sauf en Crimée, qui a été annexée au printemps dernier par la Russie, et dans les régions de Louhansk et de Donetsk. Ces deux régions échappent encore au contrôle de l'armée ukrainienne, puisqu'elles sont contrôlées par des rebelles séparatistes prorusses.

    Environ 36 millions de personnes sont inscrites au vote. Les autorités électorales affirment que 15 commissions électorales de district sur 32 seront fermées pour des raisons de sécurité.

    La composition du Parlement changera complètement. Le parti de l'ancien président Victor Ianoukovitch, qui a été chassé du pouvoir en février dernier, devrait complètement disparaître de l'assemblée.

    Avec un reportage de Jean-François Bélanger

     

    L'Ukraine, déchirée entre l'Est et l'Ouest. Notre dossier

     


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