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    Montebourg : "Les esturgeons ne portent

    pas de chapka"

    <time>Publié le 12-12-2014 à 05h34Mis à jour à 05h34    lien </time>

    L'ancien ministre de l'Economie ne retient pas ses coups contre la "gauche caviar" et distille, sous couvert de métaphores, ses critiques ou remarques sur le gouvernement.

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    Arnaud Montebourg le 5 octobre 2014. (ANNE-CHRISTINEPOUJOULAT/AFP) Arnaud Montebourg le 5 octobre 2014. (ANNE-CHRISTINEPOUJOULAT/AFP)

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    "Bercy pour ce moment", "gauche caviar et charisme de l'esturgeon" : tels étaient les sujets oratoires auxquels s'est prêté l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg lors d'un concours d'éloquence des avocats du barreau de Paris jeudi 11 décembre au soir.

    Accueilli dans la salle de la Mutualité, comble, avec musique, applaudissements et les mots de "Arnaud président", l'ex-ministre sorti du gouvernement fin août, a profité de cette joute oratoire pour distiller, sous couvert de métaphores, ses critiques ou remarques sur le gouvernement.

    L'ancien ministre, qui fut huit ans avocat, s'en est d'abord pris à l'Ena, dont sont issus notamment son successeur à Bercy Emmanuel Macron et François Hollande, d'"école de savants, de sachants, de sectaires", ou encore d'"école de l'arrogance", par opposition au barreau, "école de l'humilité".

    Mettre fin aux "monopoles archaïques"

    Puis, répondant au premier sujet - "Faut-il dire Bercy pour ce moment ?", en référence au livre de Valérie Trierweiler, il a assuré vouloir faire "l'éloge de la loi Macron", mais en louant surtout ses intentions.

    Devant les 12 avocats secrétaires de la conférence du stage vêtus de marinière, allusion au "made in France" qu'il avait défendu, Arnaud Montebourg a décrit le quotidien des Français devant subir de nombreux "monopoles archaïques de l'histoire" ou "oligopoles" des professions réglementées, allant des frais bancaires aux frais d'autoroutes, en passant par les prothèses dentaires ou les prescriptions de lunettes par les ophtalmologues.

    Il a également affirmé que "la loi Macron a[vait] raison de remettre en question la postulation" chez les avocats. Cette loi était initialement la sienne, avant son éviction du gouvernement pour ses propos critiques envers la politique économique menée par l'exécutif. Lors de sa préparation, il avait vivement critiqué les privilèges des professions réglementées.

    "Ne pas avoir peur de cliver"

    Levant le nez de ses notes, l'ancien ministre rit et applaudit lorsqu'un secrétaire de la conférence lance : "Avec Hollande, on ne s'attend à rien mais on est déçu quand même".

    Commentant le deuxième sujet - "Peut-on régner sur la gauche caviar avec le charisme d'un esturgeon ?"-, le ministre lance "c'est un magnifique concept, la gauche caviar, ce n'est pas rien, parce qu'elle existe !"

    Les héritiers, la noblesse d'Etat, nés pour gouverner, [...] ils sont de gauche, ils sont de droite, ils sont interchangeables !", poursuit-il.

    Puis, concluant sur le sujet du charisme, il ose :

    Les esturgeons ne portent pas de chapka."

    Allusion à François Hollande, dont la photo où on le voit en chapka et pelisse en fourrure offerts par le président du Kazakhstan, a provoqué tweets moqueurs et agressifs samedi.

    Et après les conseils en rhétorique, de suggérer aux candidats passant ce concours (Ena), un conseil politique : "il ne faut pas avoir peur de cliver il y a du 'pour', il y a du 'contre' dans toutes les salles, et là vous pouvez commencer à vous adresser aux Français".

    "Vous êtes joyeusement dissonant", "vous échappez à la tribu, au déterminisme du clan", l'a félicité l'avocat au barreau de Genève Marc Bonnant.

    La compagne de Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti, l'ex-ministre de la Culture, était au premier rang du public.


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  • Irak : du PS à l'UMP, les politiques approuvent une aide militaire contre l'Etat islamique

    • HOME LE SCAN POLITIQUE LES VERBATIMS
    •  
      • Par Ivan Valerio
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 1 heure" data-original="le 08/08/2014 à 10:08" datetime="2014-08-08T10:08:11+02:00" itemprop="dateModified">le 08/08/2014 à 10:08      </time>lien
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      • Publié <time data-ago="il y a 2 heures" data-original=" le 08/08/2014 à 09:41" datetime="2014-08-08T09:41:48+02:00" itemprop="datePublished">le 08/08/2014 à 09:41</time>
    <figure>Sinjar, à l'ouest de Mossoul, en Irak.<figcaption itemprop="description">

     

    </figcaption></figure>

    LE SCAN POLITIQUE - Les politiques soutiennent la position de la France, prête à «apporter un soutien» aux forces engagées en Irak dans le combat contre les djihadistes de l'Etat islamique.

    La sphère politique est quasi-unanime sur le sujet: la France doit contribuer à endiguer l'avancée de l'Etat islamique dans le nord de l'Irak. Après une conversation avec Barack Obama, François Hollande a assuré que la France est prête à «apporter un soutien» aux forces engagées en Irak dans le combat contre les djihadistes. Une aide militaire, puisque le chef de l'Etat «a confirmé la disponibilité de la France à apporter un soutien aux forces engagées dans ce combat», après l'intervention de Barack Obama qui a autorisé les «frappes ciblées», évoquant une «menace de génocide».

    Ancien ministre de la Défense, Hervé Morin a réagi favorablement à cette possibilité. S'il «approuve le principe d'un soutien aux Kurdes qui cherchent à protéger les minorités en Irak et à résister aux djihadistes barbares de l'Etat Islamique», il «regrette qu'une nouvelle fois, comme pour le Mali et la Centrafrique, François Hollande n'ait pas eu le réflexe européen, en cherchant à construire d'abord une position diplomatique et militaire commune au sein de l'Union Européenne». Mais il prévient: pour lui, «le soutien militaire ne saurait prendre une forme terrestre dont les conséquences et les risques seraient impossibles à mesurer.» Sur Twitter, il encourage le chef de l'Etat à recevoir Massoud Barzani, président du gouvernement régional du Kurdistan.

    La France s'honorerait à inviter officiellement Massoud Barzani, reconnaissant ainsi le rôle du peuple comme rempart de l'intégrisme

    Pour Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, «la France doit aider les kurdes», explique-t-il sur iTélé. Il porte également un regard favorable sur une éventuelle aide militaire du pays. «Oui, la France doit fournir aux kurdes des armements pour tenir face aux offensives de l'Etat islamique», considère-t-il.

    «Il faut agir en Irak», lance de son côté sur Twitter le député UMP de Vendée Bruno Retailleau. Ce dernier n'imagine pas l'accord du conseil de sécurité de l'ONU comme un préalable à une intervention. «Ce n'est pas une chambre d'enregistrement des indignations des nations», partage-t-il.

    Le Conseil de Sécurité de l'ONU n'est pas une chambre d'enregistrement des indignations des nations. Il faut agir en ! Ù†#

    L'ancien député socialiste Jérôme Guedj, invité de RTL, invite la France à se placer «du côté des démocrates». «On ne peut pas se désintéresser de cette situation, la France est un pays qui compte avec un message universel», poursuit-il. «On ne doit pas être rangé au rang des puissances moyennes, (...) on doit avoir une parole forte, elle peut se doubler d'un appui logistique», considère le président du conseil général de l'Essonne.

    Ce jeudi 7 août, dans un communiqué, Marine Le Pen encourageait également François Hollande dans ce sens: «La France se doit d'être aux côtés de ceux qui combattent les forces militaro-islamistes en leur apportant une aide logistique et un soutien dans le domaine du renseignement (...) dans le strict respect du principe de non-ingérence», considérait la présidente du mouvement, Marine Le Pen.


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  • e-stratégie 30/03/2013 à 12h20

    Tapez « test de personnalité », et vous risquez de finir scientologue

    Claire Estagnasié | Journaliste

    La Scientologie développe sa stratégie de communication, notamment en achetant des mots-clés sur le Web. Une recherche Google peut ainsi vous amener loin...

    Sur le moteur de recherche Google, l’ « Oxford Capacity Analysis » truste les premières places quand on tape « test de personnalité ». Rien à voir avec la prestigieuse université britannique. Je me suis lancée : 200 questions où j’ai du répondre par « oui », « non » ou « je ne sais pas ».

    L’église de Scientologie, puisque c’est elle qui se cache derrière le ronflant intitulé en anglais, promet de « déterminer de façon précise les traits de votre personnalité ». Super. Certaines questions sont vraiment étranges, comme : « Prenez-vous plaisir à regarder un chemin de fer ? ». D’autres vont droit au but : « Cela vous demanderait-il un effort certain que d’envisager l’idée du suicide ? ».

    Les entrées tournent autour de trois thèmes principaux : l’opinion sur soi-même, la perception par l’entourage du sujet et la vision de la société. A la fin du test, on me demande mes coordonnées. Le lendemain, je reçois un e-mail d’une certaine Cindy B., scientologue, qui souhaite que je lui transmette mon numéro de téléphone pour discuter avec moi des résultats de mon test.

    Le jour-même, je reçois dix-sept appels en absence en l’espace de quelques heures, mais sans aucun message vocal. Lorsque je décroche enfin, une jeune femme à la voix douce mais ferme m’explique qu’elle a bien les résultats de mon test de personnalité, mais qu’il est trop compliqué de me les transmettre par téléphone et qu’il faut donc que je me rende au « Celebrity Center », au 69, rue Legendre, dans le XVIIe arrondissement de Paris, afin de recevoir le graphique correspondant à mon test, et son explication.

    « Créer un malaise, et l’exploiter »

    Elle ajoute également qu’il faut absolument que je prenne rendez-vous, car leur « organisation » reçoit beaucoup de personnes en ce moment. Mon interlocutrice est convaincante et me propose différentes plages horaires, y compris le dimanche à 20h30. Après de multiples hésitations sur les horaires, nous convenons du dimanche à 16h30.

    Avant de me rendre à cet entretien, j’ai montré le test à l’expert psychiatre Patrick Barillot, qui considère que « ce test est bidon. Ils ont raison quelle que soit la réponse que vous donnez. Les questions sont tournées de manière à créer un malaise et à l’exploiter. »

    Selon lui, ce test n’est pas exploitable car fondé sur rien, sachant qu’on ne répond jamais vraiment sincèrement à ce genre de test : « Les gens sont friands des tests du style “qui suis-je ?”, et la Scientologie exploite cette faille ».

    Des personnes jeunes, élégantes, souriantes

    Quelques jours après, je pénètre donc dans le Celebrity Center, qui ressemble à un laboratoire médical croisé d’une bibliothèque : un lieu aseptisé, aux murs entièrement blancs, calme, propre et très moderne. Les personnes à l’intérieur semblent toutes jeunes, élégantes et souriantes.

    Certains murs sont équipés d’écrans lumineux, sur lesquels on peut lire les différentes activités proposées par le Centre. On peut aussi voir : « La scientologie aide à devenir soi et à devenir célèbre ».

    Un jeune homme à l’accueil me propose son aide : je lui réponds que j’ai rendez-vous avec Cindy. Il m’invite m’asseoir, me tend une feuille à remplir, et m’offre de la documentation pour patienter. On me demande à nouveau mon nom et mes coordonnées, ainsi que ma situation professionnelle.

    Il est également demandé si je connais la Scientologie, si oui comment, et quels aspects je souhaite améliorer dans ma vie. Je réponds que je ne connais pas la Scientologie, et que je viens cherche la réponse au test de personnalité effectué sur Internet.

    « La Scientologie est une école de la connaissance »

    Une jeune femme arrive dans mon dos et m’appelle. Elle se présente ; il ne s’agit pas de Cindy que j’ai eu au téléphone, mais de Marion, personne aimable qui doit avoir une trentaine d’années. Après m’avoir serré la main, elle m’emmène à l’étage dans une petite pièce, où elle ferme la porte.

    Il ne faut pas être claustrophobe : la pièce doit faire 5 m² et il y fait très chaud. Sur le bureau, un ordinateur, et des livres de Ron Hubbard sur l’étagère. Sur le mur, un poster avec les étapes de la Scientologie. Elle veut savoir si je connais la Scientologie – c’est décidément une manie –, et si j’en ai entendu parler dans les médias ; je dis « pas spécialement ».

    Je lui demande si il s’agit d’une association, elle me répond que oui. Je lui demande alors si il s’agit également d’une religion, puisqu’il y a écrit « Eglise de Scientologie » à l’entrée du centre. Sa réponse est alors assez floue : elle me dit que la Scientologie est une école de la connaissance proposant de s’améliorer.

    8 points de ma « personnalité » sur 10 dans la zone négative

    A ce moment-là, et toujours avec un immense sourire sympathique, elle sort le graphique de mon test, où 8 points de ma « personnalité » sur 10 sont dans la zone négative. Sur les 2 traits positifs que j’ai, figure « l’agressivité », qui est considérée comme une qualité en Scientologie.

    Quand je lui demande pourquoi mon graphique est assez négatif, elle m’explique le test ne retranscrit pas ma personnalité propre, mais la vision que j’ai de moi-même, uniquement au moment où je remplis le texte.

    Elle ajoute aussi qu’il s’agit d’un test de personnalité général pour faire ressortir mes points faibles et mes points forts, ce qui ne va pas forcément m’apporter une réponse sur mon orientation universitaire, mais peut m’aider à trouver le sens que je veux donner à ma vie.

    Elle me questionne alors :

    • Est-ce que je suis dans une période de « ras-le-bol » ?
    • Suis-je déprimée ou fatiguée en ce moment ?
    • Est-ce que j’ai l’impression qu’une personne me veut du mal ou me manipule ?
    • Ais-je du mal à communiquer avec les autres ?

    Les résultats du test sont toujours négatifs

    La scientologue sépare le graphique de personnalité en trois parties : « être », « faire », et « avoir » : si visiblement je fais beaucoup de choses, la sentence du graphique est sévère : je suis dans le négatif pour « être » et « avoir ». Mon interlocutrice dévaloriser mes « points forts » : certes, le test annonce que je suis très active, mais Marion me demande si justement je ne souffrirais pas de cette « suractivité ».

    Je me souviens alors des mises en garde de Roger Gonnet, ancien adepte et dirigeant de la branche lyonnaise de la Scientologie de 1974 à 1982, que j’ai eu au téléphone :

    « Les résultats du test sont toujours négatifs, à part un ou deux points. Parmi les milliers de personnes que j’ai reçues en entretien lorsque j’étais scientologue, je n’ai rencontré qu’une seule personne avec un test positif, et je soupçonne qu’on lui ai soufflé les réponses. »

    La jeune « auditrice » me tend alors un livre de Ron Hubbard, en m’expliquant qu’il traire de tous les aspects de la vie, et qu’il peut certainement m’aider dans ma vie professionnelle.

    Je feuillète ce gros livre rouge, intitulé « Nouvelle optique sur la vie », et demande qui est l’auteur. Question à laquelle elle répond sobrement « le fondateur de la Scientologie » ; je n’insiste pas, sentant qu’elle ne souhaite pas développer.

    Pas l’impression de me faire forcer la main

    Elle me dit que le livre coûte 12 euros (ce qui n’est pas excessif vu sa taille), et que je peux me le procurer à l’accueil aujourd’hui, ou même un autre jour. Je demande si je peux me le procurer ailleurs ; elle répond que non, ou alors à l’étranger mais avec des frais de port importants.

    Elle m’interroge sur ce que je veux apporter aux autres et à la société, question que j’esquive un peu. « Est-ce que la société me rejette, me semble-t-elle injuste ? ». Je dis qu’effectivement la société peut être injuste, et que parfois certaines situations me choquent, mais que je suis une personne chanceuse qui n’a pas rencontré de grands malheurs. Elle marque une pause, qui semble mettre fin à la conversation.

    Je me lève donc, la remercie de son accueil, et attend qu’elle ouvre la porte : elle ne le fait pas, j’actionne donc moi-même la poignée. Marion me raccompagne en bas, me serre chaleureusement la main et prend congé.

    M’étant renseignée sur ce type d’entretien avec les scientologues, je m’attendais à me sentir plus oppressée. Au contraire, j’ai vite été à l’aise, et je n’ai pas sentie qu’on me forçait la main pour acheter un livre ou revenir rapidement pour prendre des cours.

    Achats de mots-clés pour occuper le terrain

    La force de la Scientologie est d’être très présente sur le Web. Selon la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) :

    « Internet fait partie de la stratégie interne de la Scientologie, ils ont des informaticiens de très bon niveau. Il est impossible que ce soit l’algorithme Google qui ait placé le test de personnalité de la Scientologie à la première place. »

    Dans son rapport 2007, la mission interministérielle soulignait cette stratégie numérique de la Scientologie, ayant investit l’espace virtuel comme nouveau terrain de propagande.

    Géraud de Veyrac, consultant webmarketing chez la société 1e Position, explique que « la Scientologie a acheté les mots-clés “ test de personnalité ” et même “ test de personnalité gratuit ” pour les résultats en surbrillance ».

    Tests truqués

    « Ces ventes se font aux enchères entre sociétés en général ». Le consultant estime le prix de cette enchère à 0,4 euro le clic, sachant que la requête « test de personnalité » a été lancée près de 100 400 fois en moyenne par mois. Une somme importante donc, mais pas excessive comparée aux dépenses que la Scientologie consacre à sa publicité aux Etats-Unis, pays où elle est officiellement considérée comme religion depuis 1993 :

    « Le mois dernier durant le Super Bowl, la Scientologie a dépensé plus 8,5 millions de dollars pour une minute de publicité télévisée. »

    Roger Gonnet, figure de proue de la lutte antisecte, raconte que « le test OCA est truqué » :

    « Les réponses ne correspondent pas aux lignes du graphique. De plus, certaines questions valent plus de points que d’autres, comme celle relative au suicide, qui vaut 6 points. »

    Selon lui, « ce test a été élaboré par Ron Hubbard probablement selon sa propre analyse de lui-même et ses idées préconçues. Il partait du principe que tout se mesure. »


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  • Dernière modification : 27/03/2013 lien

    Des groupes de hackers menacent "d'effacer Israël d’Internet"

    Des groupes de hackers menacent "d'effacer Israël d’Internet"
    © AFP

    Plusieurs groupes de pirates informatiques menacent l'État hébreu de représailles "par solidarité avec les Palestiniens". L’opération qui est programmée pour le 7 avril vise à "effacer Israël d'Internet".

    Par Marc DAOU (texte)
     

    "Effacer Israël d’Internet". C’est le mot d’ordre de plusieurs groupes de pirates informatiques qui ont annoncé leur intention de lancer une vague de cyberattaques coordonnées contre des sites israéliens, précisément le 7 avril 2013. Et ce, "par solidarité avec les Palestiniens".

    "Il s’agira de la plus grande opération jamais lancée contre un pays, cela va être énorme !", explique, au site spécialisé The Hackers Post, le pirate informatique AnonGhost. Ce dernier, présenté comme étant à l’origine du projet, est crédité de plusieurs centaines d’attaques informatiques contre des sites web du monde entier et plus particulièrement israéliens.
     
    Cette nouvelle menace est visiblement prise au sérieux par l’État hébreu. Ofir Ben Avi, directeur des services et systèmes "online" du gouvernement israélien, a affirmé au quotidien "Haaretz" suivre cette affaire de près. "Ce qui différencie ce plan des attaques précédentes c’est le fait qu’il soit préparé par plusieurs groupes affiliés au réseau Anonymous à travers le monde", explique-t-il au journal israélien, non sans affirmer que son service se "prépare pour le 7 avril".
     
    Cyberguerre
     
    L’opération aura pour nom de code #opIsrael, à l’instar d’une vague d’attaques opérée en novembre 2012. Cette dernière avait été lancée par le collectif de cyberactivistes Anonymous afin de dénoncer "les méthodes brutales" de l’armée israélienne, qui menait alors l’opération Pilier de défense dans la bande de Gaza. De l’avis des spécialistes, cette vague d’attaques n’avait eu aucune répercussion significative. Son principal fait d’armes avait consisté à prendre le contrôle des comptes Twitter, Facebook, LinkedIn, Picasa et YouTube du vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom, ainsi que de son blog.
     
    Le gouvernement israélien avait toutefois reconnu avoir été la cible de 44 millions de tentatives de piratages menées par des hackers pro-Palestiniens, "dont une seule avait abouti". De leur côté, des membres du groupe Anonymous avaient annoncé avoir bloqué les sites de dizaines d'organisations israéliennes.
     
    Plus récemment, la semaine dernière, un groupe de hackers turcs lié aux Anonymous, nommé les Red Hack, a affirmé sur Twitter avoir piraté le site du Mossad, le service de renseignements israélien. Ils affirment avoir volé les noms, les adresses et les numéros de téléphone de plus de 30 000 agents du service. Le gouvernement israélien n’a pas confirmé cette information, reprise par "Times of Israel".

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  • Économie

    Le patron de Dassault Systèmes envisage un exil fiscal

    <time datetime="2013-03-11T12:06:26+01:00" itemprop="datePublished">11 mars 2013 à 12:06   </time>lien
     

    Dans un entretien au «Monde», Bernard Charlès dit «étudier la question sous tous ses aspects».

    Le directeur général de l’éditeur de logiciels pour l’industrie Dassault Systèmes Bernard Charlès réfléchit à quitter la France, en raison d’une fiscalité trop lourde, déclare-t-il dans un entretien au Monde daté de mardi.

     

    Votre conseil d’administration vous a proposé de quitter la France. Où en est votre réflexion ? lui demande-t-on. «Elle avance, mais à ce jour, je n’ai pris aucune décision. J’étudie la question sous tous ses aspects», a-t-il répondu. Et d’ajouter : «Pour être clair, cela ne concerne pas la taxation à 75% des revenus au-delà de 1 million d’euros, même si je pense qu’au-dessus d’un certain seuil, c’est confiscatoire.»

    Il a expliqué que sa décision de vendre ses actions Dassault Systèmes en décembre dernier pour 28 millions d’euros n’était pas un signe avant-coureur de son départ prochain. «J’ai réalisé cette opération pour payer des impôts liés au rachat d’autres titres qui venaient à échéance. Il m’a fallu d’ailleurs vendre plus de titres que ceux que j’ai acquis. Cela illustre bien le poids de la fiscalité, qui va aller encore en augmentant», a fustigé Bernard Charlès.

    Mais «ma réponse est claire : si je ne peux plus distribuer des "lopins de terre", c’est-à-dire une part de capital de l’entreprise, je partirai», a-t-il menacé. Bernard Charlès a indiqué que des dirigeants de Dassault Systèmes sont déjà partis. «Je ne vous dirai pas combien ont quitté la France, pas plus que le nombre de dirigeants qui y songent».

    Pour lui, «résider en France devient lourdement handicapant. Plus largement nos embauches du top management vont nécessairement se faire ailleurs qu’en France».

    De façon générale, «ma préoccupation concerne l’alourdissement de la fiscalité sur le capital, les stocks-options et les actions gratuites. Permettre aux cadres d’être actionnaires de leur société, c’est leur offrir une part de rêve» pour garder les meilleurs talents et éviter qu’ils rejoignent la concurrence, avance Bernard Charlès.

    Il s’en est pris au gouvernement estimant que «ceux qui arrêtent ces mesures n’ont pas conscience des conséquences sur le secteur de la high-tech (...) Il faut savoir que, du côté de Munich, l’Allemagne favorise les start-up. Et que dire des Etats-Unis ou de la Corée».

    Dassault Systèmes a réalisé un bénéfice net de 334,8 millions d’euros (+15%) en 2012, pour un chiffre d’affaires de 2,02 milliards d’euros (+14%). Il comptait 10 123 salariés fin décembre 2012, contre 9 556 un an plus tôt.


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