• <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Une entreprise impose le port du bracelet électronique

    à ses employés

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-03-18T21:31:15+01:00" itemprop="datePublished">18.03.2013 à 21h31</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-03-18T22:26:13+01:00" itemprop="dateModified">18.03.2013 à 22h26</time>
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    Une filiale italienne du groupe français de restauration collective Elior oblige ses employés à porter un bracelet électronique pour, explique-t-elle, les protéger des braquages, ce que réfute la famille d'une salariée qui dénonce un "flicage".

    La chaîne de cafétérias MyChef a mis en place ce système dans ses établissements installés sur les aires des autoroutes, dont un sur l'aire de la Pioppa Ovest dans les environs de Bologne où travaille Amalia, 30 ans. Le prénom a été changé à sa demande car elle craint d'être licenciée si elle venait à témoigner à découvert.

    90 SECONDES D'IMMOBILITÉ

    Ce bip est porté à la ceinture et sonne après une minute et demie d'immobilité de l'employé, décrivent Elior et la famille de cette jeune fille, recrutée il y a trois ans. Seule l'équipe de nuit (22 heures-6 heures) est contrainte de porter ce GPS. Il est connecté à un poste de sécurité externe, qui est alors alerté si le salarié ne bouge pas pendant 90 secondes, explique la direction.

    "C'est pour protéger les salariés qu'on l'a fait", assure une porte-parole du groupe français. Sur cette aire d'autoroute qui fait 2 500 mètres carrés, l'établissement a été l'objet de sept attaques à main armée, selon la direction.

    "C'EST DU FLICAGE"

    "Il n'y a pas de problème de sécurité. Il n'y a pas eu ni braquage ni vol récemment", réfute le beau-père d'Amalia, joint par téléphone. Pour ce chef d'entreprise, ce bracelet électronique "a été mis en place pour obliger le personnel à se mouvoir constamment. C'est du flicage", dénonce-t-il. "Les employés travaillent avec la peur de faire sonner le système et de déclencher l'arrivée de la sécurité", argue-t-il.

    Elior rétorque que le port du bracelet électronique pour ses employés de nuit italiens a été validé par les syndicats, inquiets pour la sécurité des salariés. Elior est un groupe comprenant une activité dans la restauration commerciale concédée (sur les aires d'autoroute, dans les gares, les aéroports, les musées) et une activité de restauration collective. La première pesait 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012, tandis que le chiffre d'affaires de la seconde était de 3 milliards d'euros.

    </article>

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  • Dernière modification : 18/03/2013 

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    ONU et ONG rêvent d'un traité historique

    sur le commerce des armes

    ONU et ONG rêvent d'un traité historique sur le commerce des armes

    L'ONU accueille, du 18 au 28 mars, une conférence censée accoucher d'un Traité international sur le commerce des armes (TCA). Après un accord manqué en juillet, tous les regards se tournent désormais vers les États-Unis.

    Par Anne-Diandra LOUARN (texte)
     

    Chaque minute dans le monde, environ deux personnes sont tuées par des armes à feu. C’est en partant de ce constat que les Nations unies, soutenues par de nombreuses organisations non-gouvernementales, travaillent depuis des années à l’élaboration et l’adoption du premier Traité sur la commercialisation des armes (TCA). Son but : mieux encadrer un marché florissant qui pèse plus de 1 500 milliards de dollars par an et produit huit millions d’armes à feu par jour.

    Pour qu’un tel traité soit crédible, encore faut-il que les six principaux exportateurs d’armes que sont les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni se mettent d’accord sur le texte. En juillet 2012, une grande majorité des 193 pays et ONG réunis à New York semblaient être parvenus à un compromis, mais c’était sans compter le volte-face de Washington deux jours avant la fin de la conférence, rapidement imité par Moscou, Pékin et New Delhi. Après quatre semaines d’âpres négociations, la ratification du traité fut finalement repoussée à 2013.

    • Les États-Unis sont-ils prêt à un accord ?
    Le traité sur le commerce des armes en quelques dates

    1997 : Des lauréats du prix Nobel de la paix réclament, avec le soutien d’ONG, un Code de conduite sur les transferts internationaux d’armes.

    2000 : Des ONG élaborent, avec l’aide de juristes, des organisations de défense des droits humains et des associations humanitaires, le premier "Projet de convention-cadre sur les transferts internationaux d’armes".

    Décembre 2003 : Le Brésil, le Cambodge, le Costa Rica, la Finlande, la Macédoine et le Mali se déclarent favorables à l’adoption d’un traité sur le commerce des armes.

    Septembre 2004 : Le gouvernement du Royaume-Uni annonce qu’il est favorable à un traité sur le commerce des armes classiques.

    Octobre 2005 : L’Union européenne annonce qu’elle soutient l’adoption d’un traité sur le commerce des armes classiques.

    Décembre 2006 : Une écrasante majorité d’États membres de l’ONU (153) vote en faveur du lancement d’un processus onusien d’élaboration d’un TCA.

    Octobre 2009 : Après un long boycott du projet par l'administration Bush, les États-Unis annonce leur soutien.

    2-27 juillet 2012 : Conférence de négociation finale du traité.

    18-28 mars 2013 : Seconde conférence de négociations à New York.

    Pour beaucoup, le revirement opéré brusquement par Washington est imputable à la présidentielle américaine. À quatre mois du scrutin, Barack Obama aurait ainsi fait le choix de la prudence en gelant le processus, craignant que le puissant lobby des armes américains, très réticent au TCA, ne sème la zizanie dans sa campagne.

    Avec la réélection de Barack Obama en novembre 2012, tout porte à croire que la nouvelle conférence sur les armes, qui se tient du 18 au 28 mars au siège de l’ONU à New York, va enfin aboutir à l'adoption d'un traité international. La tuerie de Newtown, qui a fait 26 victimes dont 20 enfants le 14 décembre 2012, a également pesé en ce sens. "On voit bien qu’au niveau national, Barack Obama essaye de faire bouger les choses en terme de contrôle des armes. On peut donc légitimement penser qu’il aura le courage de dupliquer cette volonté à l’échelle internationale via le traité", confie à FRANCE 24 Aymeric Elluin, responsable de la campagne "Armement et impunité" chez Amnesty International.

    • Quels sont les nouveaux risques de blocage  ?

    L’objectif de cette nouvelle conférence est de faire adopter la version finale du TCA élaborée en juillet 2012, la principale crainte des ONG étant que les négociations reprennent de zéro. "En l’état, le projet est satisfaisant mais il mérite d’être consolidé. Neuf jours de négociations, c’est court. Alors si on veut ce traité, il faut seulement travailler à son amélioration à la marge, changer des singuliers en pluriels, changer des conditionnels en présent et s’assurer que les ambiguïtés disparaissent", explique Aymeric Elluin.

    Certains points de blocage sont toutefois à craindre. C’est le cas de la question des munitions que les États-Unis refusent de voir inscrite dans l'article relatif au champ d'application du traité. Pourtant, chaque jour sont fabriquées assez de munitions pour tuer deux fois chaque individu de la planète.

    Autre point de dissensions : la prise en compte du respect des droits de l’Homme dans un pays qui souhaite importer des armes. Selon Amnesty International, le commerce des armes a un lien direct avec la répression, les violences et autres agressions sexuelles perpétrées régulièrement pendant les différents conflits armés à travers le globe. Inclure un contrôle strict de la situation humanitaire préalable à toute importation d’armes permettrait de protéger davantage les victimes de crimes de guerre. Ce à quoi s’opposent farouchement certains acteurs essentiels comme l’Inde.

    La recherche du consensus à tout prix risque donc de mener à un traité édulcoré, laissant libre court aux États d’interpréter le texte comme bon leur semble. S’il est adopté et ratifié, le TCA entrera en vigueur sous 90 jours. 

    • Quel impact du traité sur le trafic illégal et l’économie ?

    L’un des principaux arguments brandi par les opposants aux évaluations du respect des droits de l’Homme est que le trafic illicite est bien plus dévastateur que le commerce d’armes. C’est ce qu’avance, notamment, Moscou qui aurait préféré un traité international visant à prendre des mesures contre les circuits illégaux.

    "La question du trafic illicite apparaît en filigrane car plus vous contrôlez l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le transfert d’armes, plus vous évitez les possibilités de détournements illicites", soutient, toutefois, Aymeric Elluin.

    L’impact du traité devrait également se faire sentir sur le plan économique. Contrairement aux inquiétudes formulées par les acteurs de l’industrie de la Défense qui craignent qu’un encadrement trop rigoureux ne ralentisse l’activité de ce secteur, le TCA devrait apporter certaines garanties. "L’industrie de la Défense ne va pas être bouleversée. En imposant des règles communes, le traité va justement permettre de développer une sorte de concurrence loyale qui n’existe pas actuellement puisque les gouvernements ne sont pas soumis au même cadre légal", défend Aymeric Elluin.


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  • Israël: Les enfants palestiniens en détention sont maltraités, selon l'Unicef

    Mis à jour le 06.03.13 à 13h43    lien

    Les enfants palestiniens détenus par l'armée israélienne sont systématiquement victimes de mauvais traitements qui violent les lois internationales, selon un rapport de l'Unicef publié ce mercredi.

    L'association humanitaire estime que 700 enfants palestiniens, âgés de 12 à 17 ans, majoritairement des garçons, sont arrêtés, interrogés et détenus tous les ans en Cisjordanie par l'armée, la police et les agents de la sécurité israéliens. L'Unicef dit avoir identifié des traitements jugés «cruels, inhumains ou dégradants par la Convention des droits de l'enfant et par la Convention contre la torture».

    «Israël va étudier les conclusions» du rapport

    Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que les autorités ministérielles et militaires avaient collaboré avec l'Unicef sur ce rapport, dans le but d'améliorer le traitement des mineurs palestiniens en détention. «Israël va étudier les conclusions (de ce rapport) et les mettre en oeuvre par le biais de la coopération avec l'Unicef dont nous respectons le travail», a-t-il dit.

    Selon le rapport, les mauvais traitements subis par les mineurs commencent dès leur arrestation par des soldats, souvent au milieu de la nuit, et se poursuivent pendant toute la durée de la procédure. «Les enfants ont les yeux bandés, les mains serrées par des liens en plastique, sont victimes d'agressions physiques et verbales durant leur transfert vers les lieux où ils sont interrogés», peut-on lire dans le rapport. La plupart d'entre eux, arrêtés pour des jets de pierres, sont contraints de faire des aveux et ne sont pas immédiatement autorisés à voir un avocat ou leur famille durant leur interrogatoire.

    L'Unicef a basé ses recherches sur près de 400 cas répertoriés depuis 2009 par des organisations gouvernementales et non gouvernementales, des entretiens avec des mineurs palestiniens, des avocats et les autorités palestiniennes et israéliennes. Le rapport indique qu'Israël a fait des «changements positifs» ces dernières années, notamment en utilisant des menottes qui évitent la douleur et les blessures.

    Avec Reuters

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    Services Distribution

    Le distributeur suédois touché par un nouveau scandale alimentaire

    Par Antoine Boudet | 06/03 | 07:00

    Après les boulettes à la viande de cheval, Ikea a retiré de ses cafétérias des tartes contaminées aux matières fécales.

    Le géant suédois de l'ameublement Ikea, dont la maison mère Inter Ikea, basée au Luxembourg, vient de signer un partenariat avec l'américain Marriott pour développer une nouvelle enseigne d'hôtellerie économique (lire ci-dessus), accumule les déconvenues sur une autre de ses activités, la distribution de produits alimentaires dans les cafétérias de ses magasins. Après le retrait de la vente dans 25 pays de boulettes contenant de la viande de cheval alors qu'elle n'était pas mentionnée sur l'étiquette, le distributeur a annoncé hier qu'il retirait dans 23 pays des tartes fabriquées par un fournisseur suédois, Almondy .

    Ikea a expliqué avoir pris cette décision après la destruction par les Douanes chinoises de 1.800 de ces gâteaux appelés « Chokladkrokant », interceptés dans le port de Shanghai en novembre, et dans lesquels des tests avaient décelés « un niveau excessif de bactéries coliformes », selon le « Shanghai Daily ».

    Ces bactéries sont généralement « une indication de contamination fécale, même si ce n'est pas toujours le cas », a expliqué à l'AFP un microbiologiste de l'autorité de sécurité alimentaire suédoise.

    Une porte-parole d'Ikea a, quant à elle, souligné que le niveau de concentration de ces bactéries ne posait pas de danger grave pour la santé publique. Il pose en revanche une nouvelle fois aux consommateurs une question de confiance en ces plats préparés.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    En Israël, une ligne de bus pour Palestiniens fait scandale

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-03-04T20:03:14+01:00" itemprop="datePublished">04.03.2013 à 20h03</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-03-04T20:03:15+01:00" itemprop="dateModified">04.03.2013 à 20h03</time>

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    <figure class="illustration_haut">

    Des travailleurs palestiniens ont emprunté, lundi 4 mars, une nouvelle ligne de bus "dédiée" mise en place par le ministère des transports israélien et opéré par la compagnie Afikim entre la Cisjordanie et le centre d'Israël.

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    "En bus vers l'apartheid israélien." Cette invitation "au voyage" pour le moins caustique, lancée par le professeur de droit israélien Aeyal Gross dans une tribune du quotidien Haaretz, se fait l'écho d'un nouveau scandale en Israël. Lundi 4 mars a été lancé un service de bus réservé aux travailleurs palestiniens de Cisjordanie vers les villes israéliennes. Ces deux lignes, opérées par la compagnie de transports Afikim, relient le passage d'Eyal, près de Qalqiliya, en Cisjordanie, à Tel-Aviv et aux villes de la région de Sharon à "bas prix".

    "Les nouvelles lignes ne sont pas des lignes séparées pour les Palestiniens mais plutôt deux lignes dédiées destinées à améliorer les services offerts aux travailleurs palestiniens qui entrent en Israël par le passage d'Eyal", s'est défendu le ministère des transports israélien. D'ailleurs, a constaté samedi le quotidien israélien Yediot Aharonot, leur lancement a fait l'objet d'une promotion uniquement par le biais de publicités en arabe distribuées dans les villages palestiniens de Cisjordanie.

    "ASSURER UN MEILLEUR SERVICE"

    En novembre, le quotidien Haaretz indiquait que le ministère des transports cherchait à développer un tel projet à la suite de pressions exercées par l'ancien maire de la colonie d'Ariel, Ron Nahman, et par le président du conseil local de Karnei Shomron, en Cisjordanie. Des colons se sont plaints par le passé de devoir partager les transports avec les Palestiniens, brandissant les risques sécuritaires d'une telle cohabitation. Après avoir cherché en vain une alternative, a assuré le ministère des transports, décision a été prise de mettre en place ces nouvelles lignes de bus.

    <figure class="illustration_haut"> Des travailleurs palestiniens ont emprunté, lundi 4 mars, une nouvelle ligne de bus "dédiée" mise en place par le ministère des transports israélien et opéré par la compagnie Afikim entre la Cisjordanie et le centre d'Israël. </figure>

    Conscientes de la controverse que susciterait cette décision, les autorités israéliennes ont avancé plusieurs justifications. "Les nouvelles lignes vont limiter le surpeuplement dans les bus qui résulte de l'augmentation du nombre de permis de travail accordés aux Palestiniens, autorisés à travailler en Israël et vont permettre d'améliorer la qualité des services, pour le bien des Israéliens comme des Palestiniens", a ainsi déclaré le ministère des transports. Un argument validé par Herzl Ben-Zvi, le maire de la colonie de Karnei Shomron.

    Autre raison avancée par le ministère des transports : "les nouvelles lignes de bus sont destinées aux travailleurs palestiniens entrant en Israël par le passage d'Eyal, afin de remplacer les opérateurs pirates qui transportent les travailleurs à des prix exorbitants." Un argument auquel a cette fois souscrit la compagnie de transports Afikim.

    "LES LIGNES DE L'APARTHEID"

    Les arguments des autorités israéliennes ont peu convaincu les détracteurs du projet. Le parti de gauche israélien, Meretz, a appelé le ministre des transports, Israël Katz, à annuler cette décision. Dans une lettre, sa chef, la députée Zehava Gal-On, a demandé que "les bus ségrégés cessent immédiatement d'opérer", rapporte le quotidien en hébreu Maariv. "Les autobus ségrégés qui opèrent sur une base ethnique étaient chose commune dans les régimes racistes. C'est inacceptable que cela existe dans un pays démocratique", a-t-elle estimé.

    "C'est tout simplement du racisme. Un tel projet ne peut être justifié sur la base de besoins sécuritaires ou de surpeuplement", a pour sa part dénoncé Jessica Montell, la directrice de l'organisation de défense des droits de l'homme B'Tselem, à l'antenne de Galei Tsahal, la radio de l'armée israélienne.

    "Les lignes de bus séparées pour les Palestiniens qui ont été lancées lundi rappellent la ségrégation raciale instaurée aux Etats-Unis en 1896 et rapprochent Israël de l'apartheid", accuse encore dans sa tribune le professeur Gross. Il fait ici référence à l'arrêt Plessy v. Ferguson par lequel la Cour suprême américaine a entériné en 1896 le principe "séparé mais égal", en rejetant l'argument selon lequel la ségrégation entre Noirs et Blancs dans les trains violait le principe d'égalité. Un principe resté en application jusqu'à ce qu'une certaine Rosa Parks refuse un 1er décembre 1955 de s'asseoir dans la section réservée aux gens de couleur d'un autobus de Montgomery, en Alabama.

     

    En Israël, des précédents existent. Les Palestiniens de Cisjordanie, qui doivent posséder un permis spécial pour entrer en Israël, dénoncent régulièrement un système d'"apartheid" dans lequel certaines routes et certains moyens de transports leur sont interdits sur leur propre territoire, officiellement pour des motifs de sécurité. A plusieurs reprises, la Cour suprême israélienne a été saisie de cas dans lesquels interdiction avait été faite à des Palestiniens d'emprunter des routes traversant la Cisjordanie, rappelle le juriste Aeyal Gross. "Et bien qu'il existe des différences entre la situation dans les territoires et la définition de l'apartheid, conclut-il, la ségrégation dans les bus est une autre caractéristique d'un régime basé sur la séparation de résidence, de mouvement et de lois différenciées selon l'origine des populations. Cela rapproche Israël de l'apartheid."

    VERS L'INTERDICTION DE VOYAGER SUR LES LIGNES RÉGULIÈRES ? 

    Force a été de constater lundi qu'un réel besoin existait parmi les travailleurs palestiniens de transports à bas prix vers leur lieu de travail. Les deux lignes ont été prises d'assaut par des dizaines de travailleurs palestiniens, comme le montrent les photos diffusées par le site d'information Ynet. Nombre d'entre eux ont dû attendre avant d'avoir une place, certains ont simplement dû renoncer, comme le raconte le journaliste Chaim Levinson du Haaretz. "C'est très bien, mais il devrait y avoir un bus toutes les 10 minutes, parce que les gens doivent attendre longtemps", a ainsi déclaré à l'AFP un des nouveaux usagers, Tareq Salameh, au passage d'Eyal.

    <figure class="illustration_haut"> Des travailleurs palestiniens ont emprunté, lundi 4 mars, une nouvelle ligne de bus "dédiée" mise en place par le ministère des transports israélien et opéré par la compagnie Afikim entre la Cisjordanie et le centre d'Israël. </figure>

    Au sein des groupes de défense des droits de l'homme, on s'inquiète déjà de la mise en place de mesures supplémentaires. La loi israélienne garantit aux Palestiniens détenteurs d'un permis de travail en Israël le droit d'utiliser l'ensemble des transports publics. Or, lundi, des informations ont été diffusées dans les médias israéliens selon lesquelles la police israélienne placée aux points de passage en Cisjordanie pourrait ordonner aux passagers palestiniens de descendre des autobus fonctionnant sur les lignes régulières, indique le quotidien Israel Hayom.

    Un chauffeur de bus de la compagnie Afikim a ainsi déclaré au site d'information Ynet : "Nous n'avons pas le droit de refuser un service et nous ne dirons à personne de sortir du bus, mais d'après ce que l'on nous a dit, à partir de la semaine prochaine, il y aura des contrôles aux points de passage et il sera demandé aux Palestiniens d'emprunter leurs bus." Des informations qui ont été démenties par les responsables de la police de Judée et Samarie (Cisjordanie). Toutefois, indique Haaretz, pareils incidents ont déjà eu lieu par le passé.

    Face à ces nouvelles accusations, le ministère des transports a assuré lundi que les Palestiniens entrant en Israël pourront voyager sur toutes les lignes d'autobus publiques en Cisjordanie comme en Israël, indique indique Maariv. Israël Katz a donné des instructions afin que "les Palestiniens entrant en Israël puissent circuler à bord de tous les transports publics en Israël, y compris les lignes opérant en Judée-Samarie", indique un communiqué.

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