Les voyageurs ayant prévu de prendre l'avion avec easyJet pour aller fêter le Nouvel an pourraient être contraints de changer leurs plans, mercredi 31 décembre et 1er janvier. La grève des hôtesses et stewards de la compagnie low cost va conduire à l'annulation de 30 % des vols mercredi et de d'entre eux 26 % jeudi, en France.
Mercredi, le mouvement social touchera principalement les aéroports parisiens de Roissy Charles-de-Gaulle (24 annulations) et Orly (14), ainsi que celui de Lyon (20). Les autres annulations concernent Nice (6), Toulouse (4) et Lille (2). Jeudi, le trafic sera davantage perturbé à Lyon (22 annulations), Roissy (18) et Nice (16).
La compagnie invite les voyageurs à consulter ses prévisions de vol pour vérifier si leur trajet sera assuré.
BONUS EN BAISSE DE 25 %
Les personnels navigant avaient déjà débrayé le jour et le lendemain de Noël, afin de protester contre l'instabilité des plannings et la baisse de 25 % du bonus annuel distribué sous formes d'actions aux salariés par le groupe britannique.
Direction et syndicats ont renoué le dialogue mardi après-midi lors d'une conférence téléphonique, mais sans succès. L'Unac avait d'ailleurs affirmé avant même la reprise du dialogue que la grève serait « maintenue quoi qu'il arrive », selon sa déléguée Laeticia Oulaitoh, qui ne s'attendait à aucune concession de la part de l'entreprise.
La direction aurait, selon la syndicaliste, expliqué à l'ensemble des salariés français via son intranet qu'elle ne renoncerait pas à la baisse du bonus annuel, décidée à cause d'un mauvais taux de « satisfaction » des clients. Les syndicats trouvent injuste la prise en compte de ce critère dans le calcul du bonus, arguant que le plus gros de la satisfaction du passager est généré par le traitement qu'il reçoit au sol (enregistrement, contrôle de sécurité) assuré par des prestataires.
Ils reprochent en outre à easyJet d'avoir recouru à des salariés britanniques lors de la précédente grève, pour diminuer son impact, une « forme de travail dissimulé qui porte atteinte aux organismes sociaux et au droit de grève », a dénoncé dans un communiqué le SNPNC-FO. Contestée par les syndicats, cette pratique est cependant légale lorsqu'un groupe international fait appel en interne à ses propres salariés pour remplacer le personnel gréviste.