<figure><figcaption data-caption=" A Marseille, le 18 juin. | AFP/BERTRAND LANGLOIS">A Marseille, le 18 juin. | AFP/BERTRAND LANGLOIS</figcaption></figure>
La CGT a appelé vendredi 20 juin, à une « grève massive » pour l'ouverture du Festival d'Avignon, le 4 juillet, et reconduit son préavis pour tout le mois de juillet.« Si le gouvernement ne nous entend pas pour sortir un plan d'apaisement équilibré et durable qui prenne en compte nos propositions, l'été ne se passera pas normalement ! » met en garde le syndicat dans un communiqué, faisant peserune menace sur l'ensemble de la saison des festivals.
Jeudi, Manuel Valls a confirmé que l'accord du 22 mars sur l'assurance-chômage, contesté par les intermittents, sera bien agréé par le gouvernement (probablement le 26 juin). C'est une douche froide pour le monde de la culture, car cet accord fait l'unanimité contre lui : en effet, il reconduit, en l'aggravant par un certain nombre de mesures, le « protocole » contesté du 26 juin 2003, lequel avait déclenché l'annulation des festivals d'été.
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LA SAISON DES FESTIVALS MENACÉE
En réponse, la CGT-Spectacle a reconduit son préavis de grève, qui court jusqu'au 30 juin et qui a déjà occasionné de nombreuses perturbations dans les festivals, pour tout le mois de juillet.
D'ici là, les intermittents sont appelés à organiser un autre « temps fort de la mobilisation » le 26 juin, jour probable de l'agrément par le gouvernement de la nouvelle convention d'assurance-chômage. Une manifestation interprofessionnelle aura lieu à Paris à l'appel de la CGT.
Pour la CGT-Spectacle, l'annonce du premier ministre d'une prise en charge financière par l'Etat du coût du différé d'indemnisation – la mesure d'économies les concernant la plus contestée – préfigure une sortie des intermittents du régime de l'assurance-chômage, ce que « souhaitent le Medef et la CFDT depuis des années ».
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LE SYNDICAT NOTE DES POINTS POSITIFS
« Pas plus qu'une subvention à l'industrie ou au commerce, l'assurance-chômage n'est pas une subvention culturelle, c'est un droit de tous les salariés. Les investissements publics doivent aller, eux, aux services publics, à la création et à l'emploi », estime la confédération.
Le syndicat note toutefois des points positifs dans les mesures annoncées par le gouvernement, comme le maintien des crédits d'investissements du ministère de la culture dans le spectacle vivant.
La concertation entre tous les acteurs concernés pour remettre à plat le système« peut être acceptable, à condition que nos propositions soient examinées », poursuit-il.
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