• Municipales 2014

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    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Patrick Mennucci remporte la primaire socialiste à Marseille

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-10-20T22:01:50+02:00" itemprop="datePublished">20.10.2013 à 22h01</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-10-20T23:37:11+02:00" itemprop="dateModified">20.10.2013 à 23h37</time>

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    <figure class="illustration_haut">

    Patrick Mennucci vote au second tour de la primaire PS à Marseille, dimanche 20 octobre.

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    Le secrétaire national aux fédérations du PS, Alain Fontanel, a annoncé, dimanche 20 octobre, la victoire du député Patrick Mennucci face à la sénatrice Samia Ghali lors du second tour de la primaire socialiste en vue des municipales de 2014 à Marseille.

    "Les deux candidats ont reconnu la victoire de Patrick Mennucci" avec des scores serrés mais suffisamment nets pour qu'ils soient acceptés par les deux finalistes, a-t-il déclaré à la presse. M. Mennucci sera très probablement opposé, entre autres, à Jean-Claude Gaudin, maire UMP sortant de la ville.

    "Je n'ai battu personne ce soir", a déclaré le vainqueur. "Ce soir ? J'ai gagné pour battre Jean-Claude Gaudin et le Front national. Je n'ai pas d'adversaire au PS. Je n'ai que des amis. Mon souhait est de nous rassembler et de rassembler les Marseillais pour offrir un nouveau destin à Marseille".

    GHALI ÉVOQUE UNE VICTOIRE DU "GOUVERNEMENT"

    Patrick Mennucci, 58 ans, élu du centre-ville au physique de géant et à l'accent rocailleux, était arrivé en deuxième position au premier tour, avec 20,65 % des suffrages contre 25,25 % à Samia Ghali. Cette dernière avait été accusée par Marie-Arlette Carlotti, candidate défaite de ce premier tour, de "clientélisme" pour avoir affrété des minibus afin de conduire des électeurs aux bureaux de vote. Déclaration qui avait suscité la polémique, poussant Mme Ghali à renchérir dans l'entre-deux-tour.

    <figure class="illustration_haut"> Samia Ghali, battue au second tour de la primaire PS à Marseille, a reconnu sa défaite, dimanche 20 octobre. </figure>  

    Samia Ghali a reconnu sa défaite, dimanche soir, "même si les chiffres parlent d'eux-même, nous n'avons pas perdu, a-t-elle déclaré. "Il faut reconnaître la victoire, mais pas d'un seul homme, de cinq candidats plus le gouvernement", se disant "déçue" de l'attitude de Jean-Marc Ayrault et François Hollande et suscitant les huées de ses supporters rapporte le journaliste du Monde présent sur place.

    Des déclarations que Michel Vauzelle, député et président socialiste de la région Provence-Alpes–Côte d'Azur, a jugé "absolument scandaleuses". "On frémit à l'idée qu'une telle opposante au président socialiste de la République et au gouvernement socialiste aurait pu être candidate du Parti socialiste à Marseille", a-t-il déclaré dans un communiqué.

    La sénatrice avait laissé planer le doute sur son avenir au sein du parti estimant avoir été la cible d'"attaques" parlant d'un "front socialiste contre Samia Ghali".

    Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir a appelé, dimanche soir au "rassemblement de l'ensemble des candidats autour de M. Menucci" pour "battre la droite" lors des municipales.

    </article> Gaudin : la primaire a "porté atteinte à l'image de Marseille"

    Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, très probable candidat à sa propre succession en 2014, s'est dit dimanche soir "consterné par le triste spectacle que les deux candidats socialistes ont imposé aux Marseillais entre les deux tours". "A aucun moment servi les intérêts de notre ville. Bien au contraire, ces affrontements internes au parti socialiste ont porté atteinte à l'image de Marseille et ont renforcé son dénigrement", a-t-il dit. "Les Marseillais étaient en droit d'attendre une plus grande dignité et de véritables propositions de la part de ces candidats", a-t-il ajouté.


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    Primaires PS à Marseille: La participation en hausse de près de 15%... Les primaires bientôt inscrites dans la loi?...

    Créé le 20/10/2013 à 15h55 -- Mis à jour le 20/10/2013 à 18h50

    ÉLECTIONS - Les sympathisants socialistes votent ce dimanche à Marseille pour décider qui de Samia Ghali ou de Patrick Mennucci affrontera le sortant Jean-Claude Gaudin aux municipales de 2014...

    19h30: Si elle avait pu, Ségolène Royal aurait voté pour Samia Ghali
    Invitée sur le plateau de BFM Politique (BFMTV/Le Point/RMC) à dire sa préférence pour ce scrutin, Ségolène Royal a répondu: «j'aurais voté Samia (Ghali) mais si Patrick (Mennucci) est désigné il fera aussi un très bon candidat».
    Samia Ghali a été surnommée, pendant la campagne, la «Ségolène Royal de Marseille». «Si être Ségolène Royal, c'est la liberté de parole, l'envie de changer les choses, la joie de faire de la politique, c'est la volonté de défendre des valeurs, pourquoi pas ?», a dit la présidente de la région Poitou-Charentes.
     

    18h45: Les primaires bientôt inscrites dans la loi?
    En marge du scrutin, le président de la Haute Autorité des primaires, Jean-Pierre Mignard, a annoncé qu’il comptait écrire au gouvernement pour lui demander d’inscrire les primaires «dans la loi» : «Les primaires pour la présidentielle ont été une réussite, a-t-il expliqué. Celles de Marseille également. Pourtant, ici, on a fait un bricolage héroïque! Maintenant, il faut passer à un autre stade pour qu’elles deviennent un exercice civique, libre, et surtout reconnue par la loi».
    Avec Jean-Pierre Deschamps et Christian Lestournelle, tous les deux membres aussi de la Haute-Autorité, Jean-Pierre Mignard va rédiger un texte pour que les primaires soient formalisées et inscrites dans le code électoral. Ce texte, destiné à l’exécutif, devrait être rendu public dans une dizaine de jours.
     

     

    18h30: Jean-Noël Guérini n'a pas voté
    L’un des assesseurs du bureau de vote de Jean-Noël Guérini a confié que le président du Conseil général des Bouches-du-Rhônes n’avait pas voté, ni sa famille, conformément à ce qu'il avait annoncé.
     

    18h15: La particpation en hausse de 14% à 17h
    18.300 personnes avaient voté, à 17h, pour le second tour de la primaire socialiste à Marseille, soit 14% de plus que lors du premier tour, à la même heure.
    La barre des 23 000 votants pourraient être atteinte à 19h, heure de fermeture des 55 bureaux de vote disséminés dans la ville.

    16h20: La participation en hausse
    La participation s'affiche en hausse de 13,5% à la mi-journée, avec plus de 7.500 votants. «Les Marseillais se passionnent pour ce match entre deux fortes personnalités, après un vote qui avait déjà mobilisé très largement dimanche dernier (20.734 électeurs)», s'est félicité lors d'un point presse Alain Fontanel, secrétaire national aux fédérations du PS.

    Les sympathisants de gauche votent ce dimanche à Marseille pour le second tour de la primaire socialiste, qui doit décider qui de Samia Ghali ou de Patrick Mennucci affrontera le sortant Jean-Claude Gaudin (UMP) aux municipales de 2014.


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    Primaires PS à Marseille: un humoriste

    piège les deux candidats

    AFP<time datetime="2013-10-19T23:18:59" itemprop="datePublished"> 19 octobre 2013 à 23:18 </time>
    <aside class="tool-bar"> </aside><figure>L'humoriste Gérald Dahan à Cannes le 20 mai 2013<figcaption>L'humoriste Gérald Dahan à Cannes le 20 mai 2013 (Photo Valery Hache. AFP)</figcaption></figure></header>

    L’humoriste et imitateur Gérald Dahan a piégé samedi les deux candidats à la primaire socialiste à Marseille se faisant passer tour à tour pour le vice-président de l’UMP Guillaume Peltier, et Laurent Olléon, directeur de cabinet adjoint de Marilyse Lebranchu, la ministre de la Réforme de l’Etat.

    A la sénatrice, Samia Ghali, Gérald Dahan, imitant M. Peltier, propose de mobiliser «200 à 300 électeurs» en sa faveur, peut-on entendre dans une conversation téléphonique publiée sur le site Rue89. «C’est gentil à vous mais je vais gagner sans ça», répond Mme Ghali qui met fin rapidement à la conversation.

    «Vous avez vu que moi, je suis honnête», a dit cette dernière à l’AFP après avoir appris le canular.

    Au député Patrick Mennucci, l’humoriste propose également son aide, en tant que membre d’un cabinet ministériel.

    «J’ai toujours besoin d’aide. J’ai besoin de gens intelligents pour tenir les bureaux de vote», répond M. Mennucci qui suggère également qu’un soutien de Manuel Valls serait le bienvenu ou que des patrouilles de police devant les bureaux, supposément plus favorables à Samia Ghali, pourraient lui être utiles.

    Il évoque également la ministre Marie-Arlette Carlotti éliminée au premier tour, à qui il reproche d’avoir «créé une situation de merde» après ses accusations virulentes envers Samia Ghali au soir du premier tour.

    Joint par l’AFP, un porte-parole de M. Mennucci a fait savoir qu’il ne souhaitait pas commenter, la Haute autorité des primaires (HAP) interdisant les prises de parole politiques 12 heures avant le vote, qui commence dimanche à 09h00.

    AFP

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  • Primaires PS à Marseille : un débat Ghali-Menucci plutôt musclé

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-10-16T11:06:04+02:00" itemprop="datePublished">16.10.2013 à 11h06</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-10-16T11:24:51+02:00" itemprop="dateModified">16.10.2013 à 11h24</time>

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    <figure class="illustration_haut"> "Jean-Marc Ayrault a enfin fait la constatation que cette situation n'existe nulle part ailleurs. Il faut donc mettre des moyens que l'on ne voit nulle part ailleurs !", estime Samia Ghali – ici durant un meeting en septembre 2012. </figure>

    Le face-à-face entre Samia Ghali et Patrick Mennucci – qualifiés pour le second tour de la primaire socialiste à Marseille –, sur l'antenne de France Bleu Provence, a tourné au vinaigre. Ce dernier s'est vu accusé par la sénatrice des Bouches-du-Rhône, arrivée en tête avec 25,25 % des voix, d'être "le candidat de Paris". Elle a dénoncé "des petits arrangements entre amis", après le ralliement de la ministre Marie-Arlette Carlotti (19,52 %) et celui d'Eugène Caselli – président de la communauté urbaine – qui doit être officialisé mercredi.

     Elle accuse directement les services du premier ministre d'être à l'origine de la manœuvre :

    "Si Eugène l'a rejoint, c'est tout simplement parce que Matignon lui a demandé. Il a eu des coups de fil (...), c'est la distribution des postes (...) Cela montre bien que ce n'est pas un accord sur un projet pour l'intérêt des Marseillais."

    Mme Ghali a également ironisé sur le "beau programme en papier fait par des technocrates" de son adversaire, qui démontre une nouvelle fois qu'il est "le candidat de Paris, de Matignon".

    Lire notre portrait : "Samia Ghali, la 'Ségolène Royal de Marseille', bouscule la campagne PS"

    MENUCCI SE PLACE AU-DESSUS DE LA MÊLÉE

    Préférant jouer la carte du rassemblement, Patrick Menucci, qui profite des soutiens des principaux candidats éliminés au premier tour, a esquivé les attaques de sa rivale.

    "Je ne ferai pas un affrontement avec Samia Ghali, comme on peut le faire avec l'UMP ou le Front national", a-il réagi, tentant de se placer au-dessus de la mêlée. "Je ne comprends pas cette façon de vouloir abaisser l'autre (...). Dans la primaire, il faut se respecter".

    Il n'est pas revenu sur la mise en place de minibus par Mme Ghali pour transporter des électeurs lors du premier tour vers les bureaux de vote dans certains arrondissements. Une pratique taxée de "clientélisme" par Mme Carlotti, mais "tolérée" par la jurisprudence électorale.

    Côté programme, si les deux adversaires convergent sur les questions de la sécurité et des transports en commun, ils se sont en revanche opposés sur la métropole, ardemment défendue par le député-maire, alors que la sénatrice avait voté contre au Sénat. Concernant l'attribution des places de crèche, M. Mennucci souhaite mettre en place une "commission transparente" pour mettre fin au "clientélisme", une notion qu'a réfutée l'élue.

    Voir notre visuel interactif : "Les résultats de la primaire PS à Marseille"


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    Ghali et Mennucci qualifiés

    pour le second tour à Marseille

    Olivier BERTRAND Correspondant à Marseille<time datetime="2013-10-13T18:31:09" itemprop="datePublished"> 13 octobre 2013 à 18:31 </time>(Mis à jour
    : <time datetime="2013-10-14T07:28:18" itemprop="dateModified">14 octobre 2013 à 07:28</time>)
    <aside class="tool-bar"> </aside><figure>Samia Ghali et Patrick Mennucci, dimanche soir à Marseille.<figcaption>Samia Ghali et Patrick Mennucci, dimanche soir à Marseille. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)</figcaption></figure>
    REPORTAGE

    Arrivée troisième de la primaire socialiste, la ministre Marie-Arlette Carlotti est éliminée. Elle appelle à soutenir Patrick Mennucci.

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    La nuit est tombée depuis longtemps sur Marseille, mais Patrick Mennucci ne veut pas quitter la fédération PS. L'allégresse ne retombe pas. «On avait dit que j'étais clivant, isolé, dit-il. Le score montre que ce n'était pas le cas.» Le député du centre-ville vient de se qualifier pour le second tour de la primaire socialiste, et il affrontera Samia Ghali, arrivée en tête de ce premier tour. Euphorique, la sénatrice a pris un bon bain de foule au Vieux-

    Port, promis d'avoir la peau des différences Nord-Sud si elle devient maire de la ville. Pour cela, il va falloir

    battre un proche.

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    Mennucci et Ghali ont lutté ensemble dans les quartiers Nord, où tous deux sont nés, et où Patrick Mennuccci

    avait d'abord tenté de gagner une circonscription. Il s'est depuis rabattu sur le centre-ville, elle a continué là-bas

    , est devenue maire de secteur et sénatrice. Et c'est dans les quartiers populaires de son secteur qu'elle a creusé

    les différences lui permettant d'être en tête.

    Cela fait très longtemps, avant même le printemps, que son proche entourage promet qu'elle sera en tête de ce scrutin. Et dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu'il ne restait que quelques bulletins à vérifier, Samia Ghali

    a récolté 5 151 voix (25,25 % des suffrages des 20 734 votants). Mennucci se situe à 4 212 (20,65 %). Et la

    ministre Marie-Arlette Carlotti, 220 voix derrière lui (19,52 %) est éliminée. Ce qui risque de fragiliser à terme

    sa position au gouvernement. Dès 23 heures, elle a appelé à voter Mennucci au second tour.

    Eugène Caselli se classe pour sa part quatrième avec 3 380 voix (16,57 %) alors que le président de la communauté urbaine avait de nombreux atouts en entrant en campagne. Il fallait supporter le poids du bilan

    de Marseille Provence métropole sur les questions de propreté, mais la collectivité lui offrait des moyens de

    gagner en visibilité, il avait le soutien d'une partie du monde économique, d'une partie des écologistes,

    d'une partie du MoDem... Une mauvaise campagne, datée et fébrile, ont eu raison de cela. Il arrive

    cependant devant Christophe Masse (2 915 voix et 14,29 % des suffrages) et Henri Jibrayel (756 voix,

    3,71 %). Ce dernier, comme Carlotti, a appelé très vite à voter Mennucci.

    Le scrutin a rencontré une assez forte mobilisation, déjouant des pronostics très pessimistes. Plus de

    20 000 personnes y ont donc participé, plus si loin du premier tour de la primaire présidentielle (27 000).

    La commission nationale d'organisation doit être soulagée. Elle craignait de cumuler à Marseille la

    désaffection ambiante et les particularismes locaux, affaires, divisions, mise sous tutelle, etc.

    L'autre terreur de la commission d'organisation et de la haute autorité chargée de contrôlée était un

    dérapage sérieux dimanche, entre candidats ou dans les bureaux de vote. Et de fait, l'ambiance a souvent

    été très tendue. Un élu socialiste chargé de superviser la bonne tenue des primaires soupirait dans

    l'après-midi : «Il ne reste plus à prier pour que l’écart entre le deuxième et le troisième soit très élevé.

    Sinon, nous n’avons pas fini de recompter et d’enregistrer les recours.»

    L'essentiel des tensions se sont concentrées dans le 15e arrondissement (une partie des quartiers Nord).

    Des erreurs sur une liste d’émargement (la plupart des dates de naissance étaient fausses) ont imposé la

    fermeture d'un bureau pendant plusieurs heures, et le report d'une heure de la fermeture du scrutin pour

    l'ensemble de la ville. Quelques dizaines de personnes étaient reparties sans avoir voté, il a fallu faire

    venir de nouvelles listes, sans erreur, mais tout le monde n'est pas revenu voter. Pas de quoi cependant

    remettre en cause les écarts sur l'ensemble de la ville.

    «Oui, il y a du covoiturage»

    Dans les quartiers nord, la foule était au rendez-vous dès 9 heures du matin, grâce notamment à quelques

    minibus de location (on en a compté au moins cinq) qui faisaient la navette entre les bureaux et certaines

    cités avoisinantes, afin de conduire l’électeur au vote. Cela a scandalisé les représentants de Marie-Arlette

    Carlotti, tandis que Samia Ghali, sénatrice et maire de secteur, défend la pratique : «On n’a mis qu’un site

    de vote pour tout le XVe arrondissement, où il y a 100 000 électeurs et pas de transports en commun le

    dimanche. Oui, il y a du covoiturage et je l’assume. Les autres candidats n’ont qu’à s’organiser pour faire

    pareil». Dans la journée, la haute-autorité indiquait qu'il n'y a là rien d'illégal au regard du code électoral.

    A l’entrée des bureaux dans les quartiers Nord, quelques tensions. Le député Henri Jibrayel accuse des

    proches de Samia Ghali de «faire de la propagande», d'attendre l’électeur pour le guider. Il essaie

    d'ailleurs de faire «dégager» deux femmes d'une cour d’école du XVIe, demande au représentant de

    la Haute autorité de les faire sortir, il refuse : tant qu'elles ne sont pas dans le bureau, elles peuvent faire

    ce qu'elles veulent. Le ton monte, elles ne se laissent pas faire, résistent à quelques intimidations, crient. «Tenez-vous devant la presse», grince Jibrayel.

    Démission et président volant

    Les organisateurs ont tenté de se protéger un peu des mœurs marseillaises en choisissant des président

    s de bureaux de votes venus d'ailleurs. Un premier adjoint de Valence, un député de Montpellier, des

    premiers fédéraux du Gard, du Bas-Rhin… Inconvénient : ils ne sont pas habitués au climat local et se

    laissent parfois impressionner lorsque le ton monte. Ainsi la présidente du bureau 49 (celui où les dates

    de naissance étaient fausses) laisse tomber assez vite. Elle n’en peut plus d’entendre tout le monde hurler

    autour d’elle. Elle démissionne, il faut faire venir en urgence un «président volant».

    Co-responsable de la tutelle nationale mise en place par la direction du PS dans les Bouches-du-Rhône,

    Alain Fontanel, secrétaire national en charge des fédérations, minimise alors les «problèmes mineurs de

    logistique» en défendant l’organisation de sa primaire. Bien conscient que si des candidats sont éliminés

    de peu, il la dénigreront et en contesteront peut-être même le résultat.

    Chez Marie-Arlette Carlotti, on semblait assez pessimiste dès le matin. Venue faire un tour dans le XVe,

    la ministre se disait «dégoûtée» du ballet des minibus. Ses proches dénonçaient, quasiment depuis

    l’ouverture des bureaux, le déroulement de ce scrutin dont ils ne voulaient pas entendre parler au départ,

    craignant triche et fortes mobilisations dans les quartiers où le clientélisme fonctionne.

    Ils avaient raison sur ce point, mais savait aussi qu'il manquait des forces militantes pour mobiliser du

    côté de leur candidate. Que celle-ci, en refusant de quitter le gouvernement pour venir faire campagne,

    a pris un sacré risque. Le clan Carlotti a espéré jusqu'au bout le limiter en parvenant à convaincre

    Eugène Caselli et Henri Jibrayel de renoncer, pour lui permettre d'assurer le second tour. Ils ont

    tous les deux refusé, ne croyant pas au scénario final.

    "Je veux, disait dimanche soir Patrick Mennucci au sujet de la ministre, saluer une femme politique

    qui n'a pas mis cinq minutes à décider et annoncer qu'elle appelait à voter pour moi. (...) Elle ne fait

    pas beaucoup moins de voix que moi, elle pourrait être à ma place. Je suis maire de secteur, pas elle,

    c'est aussi ce qui a fait la différence. (...) C'est un soutien puissant. C'est ensemble que nous

    tournerons la page du système en place pour offrir un autre destin à Marseille."

    Puis parlant de son adversaire de deuxième tour, le député ajoutait : "Nous avons démarré la

    politique ensemble. Aujourd'hui nous allons devoir nous affronter mais je lui dit à elle aussi

    bonne chance". Ceci dit, les sept jours qui arrive promettent d'être beaucoup moins cordiaux.

    Olivier BERTRAND Correspondant à Marseille

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