• PS: Royal et Désir sonnent la mobilisation

    avant les prochains scrutins

    Créé le 22/08/2013 à 21h59 -- Mis à jour le 22/08/2013 à 22h10
    Harlem Désir et Ségolène Royal à La Rochelle le 22 août 2013.
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    Harlem Désir et Ségolène Royal à La Rochelle le 22 août 2013. XAVIER LEOTY / AFP

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    POLITIQUE - «Nous déclenchons aujourd'hui la dynamique sur les 20 mois qui viennent, de toutes les échéances électorales», a lancé Ségolène Royal à la veille de l'université d'été de La Rochelle...

    Ségolène Royal et Harlem Désir ont appelé, l'une à «prendre des forces», l'autre à «la fidélité, la ténacité et l'unité» pour gagner les prochaines élections, jeudi lors du «pot de la fédération socialiste» de Charente-Maritime. Les deux responsables socialistes sont arrivés ensemble, tout sourire sous l'oeil des caméras à ce rendez-vous qui a lieu traditionnellement la veille de l'ouverture de l'université d'été du PS à La Rochelle.

    «Nous sommes à un moment politique charnière», a lancé, du balcon, l'ex-candidate à la présidentielle de 2007, listant les élections «municipales, européennes, sénatoriales» (2014), puis, en 2015 «les départementales et les régionales». «Nous déclenchons aujourd'hui - et c'est pour ça que cette université d'été est très importante - la dynamique sur les 20 mois qui viennent, de toutes les échéances électorales. C'est la raison pour laquelle, militants, miliantes, nous devons prendre des forces», a-t-elle lancé, parlant de forces «intellectuelles, politiques, fraternelles», mais n'hésitant pas à vanter aussi le «Chabichou du Poitou».

    «La Rochelle sera le point de départ d'une grande bataille politique»

    Devant les journalistes, elle a souligné «quand les socialistes sont rassemblés, ils sont heureux». La présidente de Poitou-Charentes n'avait participé, l'année dernière, à cette grand-messe, qui se tenait quelques semaines après sa défaite aux élections législatives.

    Pour sa part, le premier secrétaire Harlem Désir a plaidé pour que l'édition 2013 soit le «rendez-vous de la fidélité, de la combativité et de l'unité des socialistes, rassemblés pour la réussite de l'action du président de la République». «Nous avons devant nous la bataille pour les élections municipales, celle pour les élections européennes», a-t-il rappelé. «Je veux une confrontation face à une droite extrémisée, et face à l'extrême droite, projet contre projet, valeurs contre valeurs», a-t-il souligné.

    «Nous allons faire de La Rochelle le point de départ d'une grande bataille politique, mais aussi de conviction, culturelle, idéologique, contre ceux qui veulent nous proposer le repli, la résignation, le défaitisme, le déclinisme, et une UMP qui n'a plus de boussole républicaine et ne cesse d'organiser des passerelles avec l'extrême droite», a-t-il répété.

    Avec AFP

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    Fête du PS : la rentrée des deux «tontons flingueurs»

    Pour la Fête de Frangy, qui marque la rentrée politique du PS, Arnaud Montebourg accueille aujourd’hui Claude Bartolone. Un duo qui, depuis un an, n’a pas épargné le gouvernement.

    Rosalie Lucas et Philippe Martinat | Publié le 18.08.2013, 10h41    lien

    Pour la Fête de Frangy, qui marque la rentrée politique du PS, Arnaud Montebourg accueille aujourd’hui Claude Bartolone. Un duo qui, depuis un an, n’a pas épargné le gouvernement.

    Pour la Fête de Frangy, qui marque la rentrée politique du PS, Arnaud Montebourg accueille aujourd’hui Claude Bartolone. Un duo qui, depuis un an, n’a pas épargné le gouvernement. | LP/MATTIEU DE MARTIGNAC ET PHILIPPE LAVIEILLE

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    Vont-ils sortir les bourre-pifs? Aujourd’hui, et lancent la rentrée politique avec la traditionnelle Fête de la Rose de Frangy (Saône-et-Loire). Les deux « tontons flingueurs » de la première année du quinquennat ne se sont jusqu’alors pas gênés pour critiquer tout haut l’exécutif.

    Le ministre du Redressement productif ne compte plus les recadrages par et Jean-Marc Ayrault, et le président de l’Assemblée nationale a agacé plus d’un ministre.

    Bartolone et Montebourg se sont trouvé un combat commun contre l’austérité et la réduction des déficits.

    « Aujourd’hui, ils vont prendre acte des bons chiffres de l’Insee et de l’appel du Fonds monétaire international (FMI) à ralentir le rythme de réduction des déficits », lâche un proche du ministre. « La bonne surprise de la croissance montre que le débat sur le bon équilibre entre le sérieux budgétaire et le soutien à la croissance est plus que jamais d’actualité », confirme le conseiller régional François Kalfon qui, avec le député Laurent Baumel, représentera la Gauche populaire. A l’Elysée, la réunion des deux francs-tireurs à Frangy à la veille du séminaire de rentrée du gouvernement a quelque peu inquiété. Cependant, l’entourage de Montebourg assure qu’il restera sur ses thèmes de prédilection, le renouveau de la France industrielle.

    « Ses propos seront positifs, et moins dans la critique. Il faut serrer les rangs avant les élections », estime un socialiste. Toutefois, l’un de ses proches prévient : « Arnaud est très en forme. » Bartolone confirme qu’il sera lui aussi dans le rassemblement derrière le président, mais il insiste : « Unité ne veut pas dire mutisme. » Il continuera donc de faire entendre sa petite musique. Sur la croissance, qu’il ne faut pas étouffer avec trop d’impôts et sur les retraites où, avertit l’un de ses proches, il faut mettre des « taquets pour que cette réforme réussisse ».

    Bartolone, l’affranchi

    Ses coups d'éclat :  A peine installé au perchoir de l’Assemblée nationale, Bartolone dénonce le « côté absurde » de la limitation à 3% des déficits publics. A Bercy, où on s’efforce de convaincre les Allemands du « sérieux budgétaire » de la France, on grince des dents. Sûr de son bon droit, l’ancien porte-drapeau du « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne, récidive en qualifiant en avril 2013 Angela Merkel de « chancelière de l’austérité ». Il appelle aussi de ses vœux un « second souffle du quinquennat », diversement apprécié à l’Elysée. Furieux de ne pas avoir été prévenu par Hollande du projet de loi sur la transparence de la vie publique (à la suite de l’affaire Cahuzac), Barto va ferrailler dur contre ce texte, dénonçant le « voyeurisme » et le « populisme » du projet.

    Ses réseaux : Depuis son arrivée à l’hôtel de Lassay, Claude Bartolone a décidé d’élargir ses réseaux traditionnels. « Il ne s’agit plus pour lui de préparer un congrès du PS mais de peser depuis l’Assemblée dans le débat politique », explique un de ses proches. Syndicalistes, chefs d’entreprise, intellectuels défilent à la table du quatrième personnage de l’Etat. Et même les patrons du Medef : Bartolone, qui avait reçu Laurence Parisot, recevra bientôt son successeur Pierre Gattaz. « Il a aussi une cote d’enfer auprès des députés PS qui voient en lui un point d’appui par rapport à la majorité verrouillée par Bruno Le Roux », indique un député. Barto entretient aussi d’excellentes relations avec écologistes et radicaux de gauche, et même l’UMP. Mais Barto soigne ses amis : à la mi-juillet il a organisé à Lassay un dîner avec Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadélis, François Lamy et Jean-Marc Germain.

    Ses ambitions : Après s’être positionné pour succéder à Ayrault à Matignon, Bartolone, douché par l’affaire Cahuzac, fait mine d’avoir oublié cet objectif. « Il a tiré la conclusion qu’il ne fallait rien attendre de Hollande et a changé son fusil d’épaule », analyse un député PS. Bartolone espère profiter de sa position pour prendre du poids politique. Il s’autorise une parole très libre vis-à-vis de l’exécutif, tout en se posant en rassembleur. Et reste ainsi un postulant crédible pour Matignon.

    Montebourg, le brutal

    Ses coups d'éclat : Deux mois à peine après avoir intégré le gouvernement, Montebourg affirme lors d’une interview que « le nucléaire est une filière d’avenir ». Une sortie remarquée puisque François Hollande a promis de réduire la part de cette énergie dans la production d’électricité française. Le ministre du Redressement productif est aussitôt recadré par Ayrault, une habitude que va prendre le Premier ministre lors des mois suivants. La tension entre Montebourg et Ayrault est à son comble lors de l’épisode Florange à la fin 2012. Le ministre continue de plaider pour la nationalisation des hauts-fourneaux alors que Matignon conclut un accord avec Mittal. Montebourg est furieux et le fait savoir. Il s’en prend ensuite à la politique d’austérité. « Le sérieux budgétaire, s’il tue la croissance, n’est plus sérieux », lâche-t-il. Cette fois, il est recadré par Hollande.

    Ses réseaux : Après la primaire de 2011, Montebourg avait négligé (et même laissé tomber) ses partisans. Se sentant isolé lors de ses passes d’armes avec Ayrault, le ministre tente, depuis quelques mois, de réorganiser ses proches. Arnaud Leroy, jeune député des Français de l’étranger, est chargé de mobiliser les soutiens à l’Assemblée et organise avec eux tous les mois, le mercredi matin, une réunion à laquelle participe le plus souvent Montebourg. Patrice Prat, député du Gard, structure, lui, les autres élus et les militants. Au sein du gouvernement, le ministre du Redressement productif a aussi trouvé des alliés contre l’austérité : Cécile Duflot, Benoît Hamon et Christiane Taubira ont déjà partagé deux dîners avec lui. Des dîners de « détente » qui sont aussi très politiques.

    Ses ambitions : Montebourg ne s’en cache pas : il s’est présenté une fois à la primaire socialiste, il sera de nouveau candidat. Dans sa ligne de mire, la présidentielle de… 2022. En attendant, le bouillant ministre veut faire avancer ses idées. Le 11 septembre, il sortira son livre « le Retour de l’Etat », pour lequel il a déjà prévu des déplacements en France et à l’étranger. « Il ira expliquer toutes les bonnes raisons qu’il y a à s’installer ou se réinstaller en France », confie Patrice Prat. Montebourg songe aussi à faire élire ses soutiens au prochain scrutin européen de mai 2014. « C’est nécessaire d’entrer dans cette place forte qu’est le Parlement européen pour faire entendre des voix différentes », explique un proche.

    Le Parisien


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  • Fédération PS du Pas-de-Calais: Une information judiciaire contre X pour corruption ouverte

    Créé le 11/07/2013 à 12h11 -- Mis à jour le 11/07/2013 à 16h59
    Des policiers perquisitionnent le siège de la fédération socialiste du Pas-de-Calais à Lens, le 6 décembre 2012.
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    Des policiers perquisitionnent le siège de la fédération socialiste du Pas-de-Calais à Lens, le 6 décembre 2012. MIKAEL LIBERT/20 MINUTES

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    ENQUETE - Cette information judiciaire a été ouverte le 28 juin, et la Juridiction interrégionale spécialisée de Lille a été saisie...

    Le parquet de Lille a ouvert une information judiciaire contre X, visant des faits de corruption et d'abus de biens sociaux au sein de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, à la suite d'une longue enquête préliminaire déclenchée par les dénonciations de l'ancien maire d'Hénin-Beaumont Gérard Dalongeville, a-t-on appris ce jeudi auprès du parquet.

    Cette information judiciaire a été ouverte le 28 juin pour corruption active, corruption passive, abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux «dans le cadre spécifique de la gestion du parti socialiste du Pas-de-Calais», a indiqué le parquet à 20 Minutes. La Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Lille a été saisie, a précisé le parquet. Elle fait suite à une enquête préliminaire, visant notamment l'ancien député-maire socialiste de Liévin (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Kucheida, ouverte par le parquet courant 2011 à la suite de dénonciations de Gérard Dalongeville.

    Génisson a «confiance dans l'institution judiciaire»

    Ce dernier, alors qu'il était détenu en décembre 2010 dans le cadre d'une affaire de détournements de fonds publics pour laquelle il a comparu devant le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) du 27 mai au 14 juin, décrivait dans des lettres adressées à la juge chargée d'instruire son dossier des malversations destinées, selon lui, à financer la fédération PS.

    Il y dénonçait un système de financement occulte organisé autour de deux organismes, le bailleur social Soginorpa et la société d'économie mixte Adévia - toutes deux un temps présidées par M. Kucheida - pour alimenter les finances du PS local. Dans le cadre de l'enquête préliminaire, qui examinait notamment le financement de la section PS de Liévin et des irrégularités dans des marchés passés dans le Pas-de-Calais, plusieurs élus socialistes avaient été entendus courant janvier.

    Parmi eux, le député Serge Janquin, la sénatrice Catherine Génisson, ex-première secrétaire PS du Pas-de-Calais et le président de la région Nord/Pas-de-Calais, Daniel Percheron. Des perquisitions avaient également été menées en décembre au siège de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, à Lens, et à la section PS de Liévin. Contactée par 20 Minutes, la sénatrice Catherine Génisson a fait part de sa «confiance dans l'institution judiciaire depuis le début» de cette affaire.

    Le PS a «pris (ses) responsabilités»

    «On a collaboré étroitement à l'enquête préliminaire (...) Ensuite, la justice a des moyens qu'on n'a pas. Le rapport interne qu'on avait fait faire montrait qu'il n'y avait pas de problème de corruption, maintenant c'est à la justice de faire son travail et de mettre au jour ou pas des dysfonctionnements», a déclaré à l'AFP Alain Fontanel, secrétaire national du PS aux fédérations.

    Le parti a «pris (ses) responsabilités» en décidant en juin 2012 une mise sous tutelle partielle de la fédération du Pas-de-Calais, qui compte quelque 10.000 adhérents et est dirigée depuis environ six mois de façon collégiale, a-t-il rappelé. Pour Gérard Dalongeville, «ceux qui réclamaient des preuves en ont désormais. Le procureur de Lille ouvre une information judiciaire sur la base d'éléments sérieux», souligne-t-il à l'AFP.

    «C'est un rebondissement énorme», a renchéri son avocat, Me Francis Terquem, rappelant qu'il avait demandé au tribunal de Béthune de ne pas dissocier l'enquête liée au financement du Parti socialiste du procès de son client, contre lequel quatre ans de prison, dont deux ferme, ont été requis. Le jugement est attendu le 19 août.

     

    B.D. avec AFP et O.A. à Lille

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    Plusieurs sensibilités du PS appellent à une "grande réforme fiscale"

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-07-01T19:52:42+02:00" itemprop="datePublished">01.07.2013 à 19h52</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-07-02T13:12:17+02:00" itemprop="dateModified">02.07.2013 à 13h12</time> | Par

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    <figure class="illustration_haut"> Le député (Val-d'Oise) et cofondateur de la "Gauche Populaire" Philippe Doucet souhaite que "l'engagement 14" du programme présidentiel de François Hollande, celui d'une "grande réforme fiscale redistributive", ne soit pas enterré. </figure>

    A elles seules, elles représentent près d'un tiers du groupe socialiste à l'Assemblée. Quatre "sensibilités" différentes du PS lancent un appel commun pour "la mise en œuvre d'une grande réforme fiscale", une des conditions selon elles à la "réussite de l'acte 2 du quinquennat" Hollande.

    "Maintenant la gauche" et "Un monde d'avance", les deux courants de l'aile gauche du PS, ainsi que les clubs parlementaires de la "Gauche durable" et de la "Gauche populaire", présentent en effet, mardi 2 juillet à l'Assemblée nationale, une "contribution commune" aux travaux gouvernementaux à l'occasion du prochain projet de loi de finances. Avec un seul mot d'ordre : redistribution.

    Ces quatre forces, réunies pour la première fois dans ce "travail collaboratif" en marge de la rue de Solférino, considèrent que la politique fiscale est un moyen "indispensable" pour "démontrer que la gauche n'est pas synonyme de matraquage fiscal, et que l'impôt, qui a souvent un caractère anxiogène, peut aussi être un authentique outil de redistribution", écrivent-elles dans un communiqué.

    "DONNER DU GRAIN À MOUDRE AU MONDE DU TRAVAIL"

    Au lendemain de la défaite socialiste à la législative partielle du Lot-et-Garonne, et alors que l'électorat de François Hollande exprime à intervalles réguliers sa déception et son impatience face aux réformes, il est plus que temps pour ces parlementaires socialistes, rejoints par le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée, François de Rugy, de mener une politique qui "produise des effets réels en bas de la fiche de paye des couches moyennes et des classes populaires, sous peine de sanction dans les urnes".

    "On ne fait que reprendre une proposition du Parti socialiste énoncée il y a moins de deux ans", explique Emmanuel Maurel, leader de "Maintenant la gauche", qui n'a "pas renoncé à convaincre l'exécutif de donner du grain à moudre au monde du travail".

    "La justice sociale passe aussi par la justice fiscale", ajoute le député (Val-d'Oise) et cofondateur de la "Gauche Populaire" Philippe Doucet, qui souhaite que "l'engagement 14" du programme présidentiel de François Hollande, celui d'une "grande réforme fiscale redistributive", ne soit pas enterré. "Jérôme Cahuzac, ministre du budget, nous avait dit que la réforme fiscale était faite. C'est loin d'être le cas en réalité, il faut absolument y revenir", estime son confrère Pouria Amirshahi, député de la 9e circonscription des Français établis à l'étranger et membre d'"Un monde d'avance".

    "RENDRE LA CSG PLUS PROGRESSIVE"

    Concrètement, ces quatre sensibilités du PS proposent de "rendre la CSG plus progressive" pour "redonner du pouvoir d'achat aux Français modestes". Une baisse de deux points de la CSG pour plus de 50 % des Français est possible, selon elles, financée par des hausses correspondantes pour les revenus supérieurs. Par ailleurs, le crédit d'impôt compétitivité emploi, d'un montant de 20 milliards d'euros, n'ayant "pas permis le choc de confiance attendu auprès des entreprises", il est nécessaire de "modérer les hausses de la TVA" prévues pour le financer.

    Outre une fiscalité écologique "populaire et efficace" via une "convergence essence-diesel" et la "suppression des niches fiscales défavorables à l'environnement", ces parlementaires socialistes réactivent également l'idée d'une "fusion" entre la CGS et l'impôt sur le revenu "d'ici à 2017", promesse phare de François Hollande durant la campagne présidentielle oubliée depuis. "Nos propositions permettent à la fois de redistribuer du pouvoir d'achat aux Français et de dégager des sources de financements publics, alors que de nouvelles baisses des dépenses sont prévues", explique Pouria Amirshahi.

    Stimulés par les récentes déclarations de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée, qui a remis en selle dans le Journal du Dimanche du 23 juin la nécessité d'une "grande réforme fiscale", ces élus espèrent peser dans les débats de la loi de finances, notamment par le biais d'amendements au projet de loi gouvernemental.

    LES LIGNES BOUGENT AU SEIN DE LA MAJORITÉ

    L'entreprise est ambitieuse tant depuis un an, la politique budgétaire menée va à leur encontre, le gouvernement s'agaçant d'ailleurs de leur initiative, qui laisserait à penser, selon lui, que rien n'a été fait en matière fiscale depuis le début du quinquennat. "La technostructure de Bercy nous explique qu'une autre politique fiscale n'est pas possible, mais ce n'est pas elle qui devra rendre des comptes aux Français en 2017, c'est nous", répond, piqué au vif, Philippe Doucet. "La réforme fiscale, on doit la faire tout le temps", ajoute-t-on du côté des parlementaires de la "Gauche durable", proches notamment de Martine Aubry.

    Quelle que soit l'issue de cet appel, il prouve au moins que les lignes bougent au sein de la majorité socialiste, au-delà des courants historiques et des rapports de force habituels. Une première qui pourrait donner des idées lors de l'examen d'autres dossiers sensibles, comme le débat sur les retraites, par exemple.

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  • Affaire Tapie: Désir accuse Sarkozy

    Le premier secrétaire du PS estime que l'ex président de la République a sa part de responsabilités dans l'affaire Tapie-Adidas qu'il qualifie "d'affaire d'Etat".

    BFMTV avec AFP
    Le 30/05/2013 à 23:08
    Mis à jour le 30/05/2013 à 23:13

    "C'est une affaire d'Etat d'une extrême gravité". Dans une interview à Libération (article payant) ce jeudi, Harlem Désir, premier secrétaire du PS met en cause Nicolas Sarkozy dans l'affaire Tapie-Adidas.

    Le responsable socialiste estime que "la décision de passer par un arbitrage privé n'a pas pu être prise sans, a minima, que Nicolas Sarkozy ait été mis à l'époque au courant ou bien ait pu donner son aval."

    Et le numéro un du Parti socialiste d'ajouter: "le responsable de cette décision était le premier personnage de l'Etat: Nicolas Sarkozy".

    Il poursuit: "C'est une affaire d'Etat d'une extrême gravité. Compte tenu des sommes en jeu et de l'aberration des décisions prises lorsqu'on connaissait les liens entre Tapie et Sarkozy."

    La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, ministre UMP de l'Economie à l'époque où le tribunal arbitral a octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie, a été placée sous statut de témoin assisté la semaine dernière. Ce mercredi, c'est l'ex haut magistrat Pierre Estoup, l'un des trois juges du tribunal arbitral, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, les juges le soupçonnant d'avoir favorisé l'homme d'affaires.

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