- Anne Lauvergeon, présidente du groupe nucléaire français Areva : "C'est une décision totalement politique. Il n'y a pas eu de référendum, ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands". Interrogée sur le caractère "irréversible" de la décision allemande, la présidente d'Areva a fait valoir que "d'ici 2022, il peut se passer beaucoup de choses".
- Laurence Parisot, présidente du Medef, a jugé que le choix de l'Allemagne de sortir du nucléaire était une "décision tout à fait majeure", qui risque de poser un "problème de compétitivité" pour l'Union européenne à terme. "Est-ce que l'Allemagne fait ce choix tout en sachant qu'elle va continuer à importer du nucléaire de France ? C'est ce qu'on appelle la théorie du passager clandestin. Est-ce qu'il y a au contraire derrière cela un plan gigantesque d'innovation technologique ?", s'est-elle interrogée.
- Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP : "Moi j'y suis, pour la France, totalement défavorable. La situation de la France et de l'Allemagne vis-à-vis de l'indépendance énergétique n'est pas la même sur le nucléaire. 85% de notre énergie est produite par le nucléaire (...) C'est aujourd'hui un élément majeur de la puissance industrielle de la France". (sur RTL)
- Harlem Désir, numéro 2 du PS : "Je crois que, nous aussi, nous devons nous préparer à la sortie progressive du nucléaire". "On a été très bon dans le nucléaire, ça a joué un rôle à un moment. Demain, il faut qu'on soit pionnier dans le solaire, dans la géothermie, dans les éoliennes". "Personnellement je pense qu'il faut se préparer à en sortir, même si ce sera long. Raison de plus pour commencer dès maintenant" (sur Canal+)
- Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS à l'international : "On voit bien que Mme Merkel est extrêmement fragilisée dans sa coalition et qu'elle cherche l'électorat écologiste" (sur RFI)
- Jérôme Cahuzac, président PS de la commission des Finances à l'Assemblée : la décision de Mme Merkel est "probablement une obligation politique mais l'Allemagne est dans un contexte énergétique qui n'a rien à voir avec celui que connaît la France, qui dépend beaucoup plus de l'énergie nucléaire que n'en dépend aujourd'hui l'Allemagne (...) La convergence en la matière avec l'Allemagne n'est pas indispensable. Nous avons une politique énergétique qui a été décidée il y a plusieurs dizaines d'années, tous les gouvernements successifs ont souscrit à cette politique énergétique, je pense qu'il en sera de même à l'avenir même si je crois nécessaire le développement des énergies renouvelables et alternatives" (Europe 1)
Le Nouvel Observateur - AFP