• Bactérie ECEH: d'autres décès restent possibles, selon un ministre de la Santé

    BERLIN — D'autres décès liés à la bactérie E-coli entérohémorragique (ECEH) ne sont pas à exclure bien que des graines germées produites dans le nord de l'Allemagne aient été formellement identifiées comme étant l'origine de la contamination, avertit le ministre allemand de la Santé Daniel Bahr.

    Dans un entretien au journal dominical "Bild am Sonntag", le ministre explique que "la vague retombe progressivement -il y a des raison d'espérer que le pire est derrière nous". Le risque d'une nouvelle flambée épidémique est peu probable, juge-t-il, mais "de nouveaux décès ne sont pas exclus, aussi douloureux cela soit-il".

    Près de 3100 personnes ont été infectées par une souche de cette bactérie, qui peut entraîner des complications mortelles, et 33 personnes sont mortes depuis le début mai, pour la plupart en Allemagne.

    Les autorités sanitaires allemandes ont confirmé vendredi que des graines germées, produites dans une ferme de l'agriculture biologique de Bienenbüttel, en Basse-Saxe, dans le nord de l'Allemagne, étaient bien à l'origine de l'épidémie. L'Agence fédérale du risque a ajouté samedi que d'autres tests aboutissaient à la même conclusion.

    Si l'origine de la bactérie a été établie, des questions demeurent, et notamment celle de savoir comment les graines ont été contaminées: peut-être par des semences, de l'eau ou des animaux porteurs.

    Dès samedi, dans la région de Hambourg, l'une des plus durement frappées par l'épidémie, les clients du marché de Wandsbek recommençaient à acheter des concombres, tomates et laitues, un temps soupçonnés. Certains client restaient cependant méfiants, les autorités ayant évoqué plusieurs pistes avant de désigner les graines.

    Le ministre de la Santé a exprimé sa "compréhension" pour les producteurs de concombres, tomates et laitues qui ont vu leurs ventes s'effondrer, "mais protéger la santé est la priorité". "Si, grâce à cet avertissement, une seule vie humaine n'a pas été mise en danger, c'est dans l'intérêt de tous", juge Daniel Bahr.


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  • Terre 11/06/2011 à 00h00

    Graines germées, un nid pour la bactérie mortelle


    Par ELIANE PATRIARCA

    Le mystère de la bactérie tueuse, qui a fait 31 morts en Europe depuis le 24 mai, a enfin été levé. Vendredi, les autorités sanitaires allemandes ont incriminé les graines germées et levé l’alerte sur la consommation de concombres, tomates et salades crus.

    D’où vient la bactérie ?

    Les graines germées issues d’une ferme biologique de Bienenbüttel, au nord de l’Allemagne, étaient bien à la source de la contamination par cette souche rare et très virulente de la bactérie Escherichia.coli entérohémorragique (Eceh). Selon Reinhard Burger, le directeur de l’Institut sanitaire Robert-Koch, «les gens qui ont mangé ces graines ont neuf fois plus de chances d’avoir des diarrhées sanglantes et d’autres signes d’infection par la bactérie (Eceh) que ceux qui n’en ont pas mangé». Riches en vitamines et minéraux, les graines germées de lentilles, luzerne, fenouil, soja, etc. sont devenues populaires en restauration. Elles sont servies notamment dans les salades et les sandwichs. Mais elles sont élevées dans la chaleur et l’humidité, et certains chercheurs y voient des vecteurs de bactéries pathogènes, comme l’Eceh et la salmonelle.

    L’épidémie est-elle terminée ?

    Selon les autorités sanitaires allemandes, «la source d’infection n’est plus active», la ferme incriminée a été fermée, et «les chiffres de nouveaux malades infectés baissent», même si «l’épidémie n’est pas encore finie». Un nouveau décès a été annoncé vendredi, portant à 31 morts le bilan de l’épidémie. Quelque 3 000 malades ont été recensés dans 14 pays en cinq semaines.

    Peut-on manger des légumes crus ?

    Les milliers d’analyses effectuées sur des tomates, des concombres et des salades se sont révélées négatives. L’alerte lancée le 25 mai en Allemagne contre ces aliments a été levée vendredi. La Russie a annoncé qu’elle allait lever l’embargo décrété sur les importations de légumes de l’Union européenne. L’UE a proposé une aide de 210 millions d’euros aux agriculteurs dont les marchandises ont été boudées depuis le début de l’épidémie.


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  • Terre 11/06/2011 à 00h00

    Graines germées, un nid pour la bactérie mortelle


    Par ELIANE PATRIARCA

    Le mystère de la bactérie tueuse, qui a fait 31 morts en Europe depuis le 24 mai, a enfin été levé. Vendredi, les autorités sanitaires allemandes ont incriminé les graines germées et levé l’alerte sur la consommation de concombres, tomates et salades crus.

    D’où vient la bactérie ?

    Les graines germées issues d’une ferme biologique de Bienenbüttel, au nord de l’Allemagne, étaient bien à la source de la contamination par cette souche rare et très virulente de la bactérie Escherichia.coli entérohémorragique (Eceh). Selon Reinhard Burger, le directeur de l’Institut sanitaire Robert-Koch, «les gens qui ont mangé ces graines ont neuf fois plus de chances d’avoir des diarrhées sanglantes et d’autres signes d’infection par la bactérie (Eceh) que ceux qui n’en ont pas mangé». Riches en vitamines et minéraux, les graines germées de lentilles, luzerne, fenouil, soja, etc. sont devenues populaires en restauration. Elles sont servies notamment dans les salades et les sandwichs. Mais elles sont élevées dans la chaleur et l’humidité, et certains chercheurs y voient des vecteurs de bactéries pathogènes, comme l’Eceh et la salmonelle.

    L’épidémie est-elle terminée ?

    Selon les autorités sanitaires allemandes, «la source d’infection n’est plus active», la ferme incriminée a été fermée, et «les chiffres de nouveaux malades infectés baissent», même si «l’épidémie n’est pas encore finie». Un nouveau décès a été annoncé vendredi, portant à 31 morts le bilan de l’épidémie. Quelque 3 000 malades ont été recensés dans 14 pays en cinq semaines.

    Peut-on manger des légumes crus ?

    Les milliers d’analyses effectuées sur des tomates, des concombres et des salades se sont révélées négatives. L’alerte lancée le 25 mai en Allemagne contre ces aliments a été levée vendredi. La Russie a annoncé qu’elle allait lever l’embargo décrété sur les importations de légumes de l’Union européenne. L’UE a proposé une aide de 210 millions d’euros aux agriculteurs dont les marchandises ont été boudées depuis le début de l’épidémie.


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  • Epidémie de diarrhées mortelles (ECEH) : les recommandations de l'OMS

    dimanche 5 juin 2011

     

    allemagne OMS
    Après le dernier point effectué le 5 juin 2011, l'Organisation Mondiale de la Santé indique qu'en Allemagne, l'E. coli entérohémorragique (ECEH) continue sa progression.  "Le nombre des cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infection à E. coli entérohémorragique (ECEH) a continué d’augmenter ces derniers jours en Allemagne. Dix pays en ont désormais notifié au Bureau OMS de l’Europe". 



    Une augmentation des cas durant le week-end
    Au 5 juin à 10 h 00 HEC, l'Allemagne avait signalé 627 cas de SHU (dont 15 cas mortels), soit 54 de plus que la veille. 1536 cas d'infection à ECEH (sans HUS) avaient été signalés en Allemagne (dont 6 cas mortels), soit 108 de plus que la veille. Pour le reste de l'Europe, au 5 juin à 18 h 00, 11 autres pays  avaient signalé 31 cas de SHU (dont un cas mortel) et 71 cas d'ECEH (sans cas mortel) au total.
    En outre, indique l'OMS, "les Centers for Disease Control and Prevention d'Atlanta, aux Etats-Unis d'Amérique, avaient précédemment publié des informations sur 2 cas de SHU survenus dans ce pays et dus à la même flambée épidémique".
    Le foyer semble localisé en Allemagne mais d'autres pays européens sont touchés
    Dans tous les cas mentionnés ci-dessus, sauf un, les patients affectés par un SHU ou une infection à ECEH s'étaient rendus en Allemagne ou avaient quitté ce pays durant la période d'incubation de l'infection, qui dure généralement de 3 à 4 jours après l'exposition à l'agent pathogène (mais peut varier de 2 à 10 jours). Tous les pays touchés notifient leurs cas aux autorités allemandes et à l'OMS.

    Aucune restriction des échanges commerciaux n'est recommandée

    De nombreuses investigations se poursuivent pour établir l’origine de cette flambée, qui reste encore incertaine. Conformément au Règlement sanitaire international les États Membres sont informés des derniers évènements. L'OMS ne recommande à ce stade aucune restriction des échanges commerciaux en raison de la flambée épidémique.

    Foire aux questions :

    Que dois-je faire pour éviter d'être infecté ?
    En général, les mesures de prévention des infections dues à l'Escherichia coli entérohémorragique (ECEH) sont comparables à celles qui sont recommandées pour d’autres maladies d'origine alimentaire, à savoir notamment les pratiques fondamentales d'une bonne hygiène alimentaire. Il est surtout conseillé de se laver les mains après être allé aux toilettes et avant de consommer de la nourriture, de laver soigneusement les aliments à l'eau potable, surtout s'ils sont consommés crus, et d'éviter les contaminations croisées lors de la préparation des repas.

    Devrais-je éviter de manger des concombres et autres légumes ?
    Les personnes vivant dans la zone de l'épidémie devraient suivre les conseils des autorités locales et nationales. En général, elles devraient se conformer aux mesures d'hygiène les plus strictes en ce qui concerne la consommation et la manipulation d'aliments, comme le décrit la publication de l'OMS intitulée "Cinq clés pour des aliments plus sûrs".


    Que faire si j'ai la diarrhée ?
    Si vous vous trouvez dans le nord de l'Allemagne ou avez eu des contacts avec cette zone géographique récemment, et que vous ressentez les symptômes de la diarrhée, consultez votre médecin généraliste. Il convient de veiller à une rigoureuse hygiène des mains, notamment si vous êtes en contact avec de jeunes enfants et des personnes immunodéprimées. Si vous avez une diarrhée grave ou sanglante, prenez immédiatement un avis médical et informez le médecin si vous vous êtes rendu en Allemagne récemment. Ne prenez pas, de votre propre initiative, d'antidiarrhéiques et ne recourez pas à des antibiotiques, car ces médicaments pourraient aggraver la situation.

    Les professionnels de la santé et les autorités sanitaires devraient s'assurer qu'ils sont informés quant à la manière de diagnostiquer et de traiter ces patients et de signaler tous les cas aux autorités nationales.

    Quelle est l'origine de cette épidémie ?
    C'est la grande question à laquelle les laboratoires de toute l'Europe s'attachent à répondre : l'Agence France Presse indique que dimanche, le ministre de l'agriculture de Basse-Saxe (nord) a annoncé que des graines de soja germées pourraient être en cause. Le ministre Gert Lindemann a estimé lors d'une conférence de presse à Hanovre que, si la preuve définitive n'a pas encore été apportée, «les indices sont toutefois si forts que nous devons toutefois recommander aux consommateurs de renoncer pour l'instant à la consommation de graines germées». 
    Selon le ministre, la piste remonterait à une entreprise de jardinage qui vend des graines de soja germées en Allemagne mais aussi dans d'autres pays européens et en Extrême-Orient. L'Allemagne s'apprêterait à lancer un avertissement via le système européen d'alerte rapide.

    Le biogaz produit par la fermentation des déchets organiques ?
    Le quotidien Le Parisien relève aussi la piste suivie par des scientifiques qui ont émis l'hypothèse du biogaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales. «Il y a toutes sortes de bactéries qui n'existaient pas auparavant qui sont maintenant produites dans les bacs de fermentation, a déclaré, au quotidien Welt am Sonntag, Bernt Schottdorf, patron d'un laboratoire médical à Augsbourg. Elles produisent des hybrides, se mélangent les unes aux autres sans que l'on n'ait étudié ce qui se passe vraiment».  Plus de 80% de ces déchets sont ensuite utilisés pour fertiliser les terres.


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  • Toutes les réactions suite à la décision de l'Allemagne

    30/05/11 à 11:25 3 réactions

    Les réactions sont contrastées, après l'annonce de la sortie du nucléaire des Allemands d'ici à 2022.

    La présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, lors d'une conférence de presse à Tokyo, le 19 avril 2011. (AFP)
    La présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, lors d'une conférence de presse à Tokyo, le 19 avril 2011. (AFP)

    - Anne Lauvergeon, présidente du groupe nucléaire français Areva : "C'est une décision totalement politique. Il n'y a pas eu de référendum, ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands". Interrogée sur le caractère "irréversible" de la décision allemande, la présidente d'Areva a fait valoir que "d'ici 2022, il peut se passer beaucoup de choses".

    - Laurence Parisot, présidente du Medef, a jugé que le choix de l'Allemagne de sortir du nucléaire était une "décision tout à fait majeure", qui risque de poser un "problème de compétitivité" pour l'Union européenne à terme. "Est-ce que l'Allemagne fait ce choix tout en sachant qu'elle va continuer à importer du nucléaire de France ? C'est ce qu'on appelle la théorie du passager clandestin. Est-ce qu'il y a au contraire derrière cela un plan gigantesque d'innovation technologique ?", s'est-elle interrogée.

    - Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP : "Moi j'y suis, pour la France, totalement défavorable. La situation de la France et de l'Allemagne vis-à-vis de l'indépendance énergétique n'est pas la même sur le nucléaire. 85% de notre énergie est produite par le nucléaire (...) C'est aujourd'hui un élément majeur de la puissance industrielle de la France". (sur RTL)

    - Harlem Désir, numéro 2 du PS : "Je crois que, nous aussi, nous devons nous préparer à la sortie progressive du nucléaire". "On a été très bon dans le nucléaire, ça a joué un rôle à un moment. Demain, il faut qu'on soit pionnier dans le solaire, dans la géothermie, dans les éoliennes". "Personnellement je pense qu'il faut se préparer à en sortir, même si ce sera long. Raison de plus pour commencer dès maintenant" (sur Canal+)

    - Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS à l'international : "On voit bien que Mme Merkel est extrêmement fragilisée dans sa coalition et qu'elle cherche l'électorat écologiste" (sur RFI)

    - Jérôme Cahuzac, président PS de la commission des Finances à l'Assemblée : la décision de Mme Merkel est "probablement une obligation politique mais l'Allemagne est dans un contexte énergétique qui n'a rien à voir avec celui que connaît la France, qui dépend beaucoup plus de l'énergie nucléaire que n'en dépend aujourd'hui l'Allemagne (...) La convergence en la matière avec l'Allemagne n'est pas indispensable. Nous avons une politique énergétique qui a été décidée il y a plusieurs dizaines d'années, tous les gouvernements successifs ont souscrit à cette politique énergétique, je pense qu'il en sera de même à l'avenir même si je crois nécessaire le développement des énergies renouvelables et alternatives" (Europe 1)

    Le Nouvel Observateur - AFP


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