Le chantier de l'EPR de Flamanville, dans la Manche, vient à nouveau de subir un contre-temps, à cause d'une pièce montée à l'envers. Il s'agit d'une vanne de sécurité du réacteur en construction, mal assemblée par Areva.
Le 2 juillet dernier, Areva a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qu'une vanne avait été montée à l'envers. "Ce qui devait être à gauche était à droite, ce qui devait être à droite était à gauche", a dit le directeur de la division de l'ASN de Caen, Simon Huffeteau, confirmant ainsi les informations du Canard enchaîné du 4 septembre. La position du moteur de la vanne était également erronée, selon M. Huffeteau.
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UNE PIÈCE UTILISÉE EN CAS D'ACCIDENT
Cette pièce, "un équipement qui fait environ deux mètres de long sur un petit mètre de large en terme d'encombrement général", se trouve sur un circuit "de sauvegarde, qui est utilisé en situation accidentelle par exemple", a précisé M. Huffeteau. L'absence "d'une personne compétente en tuyauterie" au moment du montage de la vanne serait en cause, selon le gendarme nucléaire.
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L'erreur a entraîné la suspension d'une petite partie des activités sur le chantier, ont annoncé jeudi l'ASN et EDF, maître d'œuvre du chantier.
Une irrégularité qui n'aura pas d'incidence sur le calendrier, assure un porte-parole d'EDF : "Les travaux sur une seule vanne sont suspendus, mais les autres sont déjà achevés. La suspension concerne cinq ou six personnes, et n'a aucun impact sur le reste du chantier."