• Jamie Lee Curtis

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    Angelina Jolie est une héroïne pour beaucoup

    de monde, moi y compris

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    PEOPLE - Angelina Jolie est une héroïne pour beaucoup de monde. Moi y compris. Il y a peu de personnalités publiques qui font les choses elles-mêmes, qui tiennent leurs engagements, qui agissent au lieu de parler et qui "font ce que vous penseriez être incapable de faire" comme le disait Eleanor Roosevelt. Elle est courageuse, téméraire, et exigeante. Elle met le monde au défi avec sa façon de penser et ses actions. Elle raconte des histoires qui ont du sens. Elle fait ce qu'elle dit, et le fait avec sa beauté sublime, d'une façon admirable et naturelle.

    Comme on dit, c'est une fille bien avec "un gène défectueux", selon ses propres mots.

    Sa récente révélation, faite avec éloquence, grâce et dignité est remarquable, aussi bien dans le message qu'elle fait passer que dans ce qu'elle apporte aux femmes.

     

    Ce qui m'a également frappée était sa capacité -dans ce monde où chaque maladie, chaque difficulté, chaque pas et faux-pas d'une personne publique est considéré comme digne de figurer dans les news et de nourrir la machine à tabloïds- à le faire en privé. Entourée de gens à qui elle devait faire confiance avec l'un des problèmes les plus délicats et sensibles qui existent, elle l'a fait protégée par le filet de sécurité constitué par sa famille, les médecins, les infirmières et les techniciens qui s'en sont tenus à leur premier devoir: ne pas faire de mal.

    Ils ont respecté la vie privée d'Angelina Jolie et lui ont ainsi permis de partager ce qu'elle traversait avec le public, si elle le voulait et quand elle le souhaitait. Grâce à la séparation entre l'église et l'État, le public et le privé, des millions de femmes dans son cas peuvent l'écouter et la regarder, maintenant qu'elle est guérie. Cela vaut mieux que de fixer l'image floue d'une Jolie peut-être très chétive après son opération, dans le sanctuaire intime de son équipe médicale.

    J'ajoute cela à la longue liste des qualités admirables qu'elle possède déjà et j'espère seulement que si je dois un jour affronter une maladie ou une épreuve, je m'inspirerai d'Angelina Jolie, en l'imitant dans son courage, sa force tranquille et sa dignité.

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    Angelina Jolie sous toutes les coutures  
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    AFP
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  • L'Assemblée nationale a supprimé

    le mot "race" de la législation

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      • Mis à jour <time data-ago="il y a 2 heures" data-original="le 16/05/2013 à 21:36" datetime="2013-05-16T21:36:01+02:00" itemprop="dateModified">le 16/05/2013 à 21:36</time>
      • Publié <time data-ago="il y a 2 heures" data-original="le 16/05/2013 à 21:19" datetime="2013-05-16T21:19:44+02:00" itemprop="datePublished">le 16/05/2013 à 21:19</time>
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    L'Assemblée nationale a adopté aujourd'hui une proposition de loi du Front de gauche supprimant le mot "race" de la législation française. La majorité PS s'est ralliée à cette proposition soulignant qu'il s'agissait d'"une première étape". François Hollande s'était en effet engagé pendant la campagne présidentielle à supprimer le mot "race" de la Constitution.

    Le texte, débattu dans le cadre d'une "niche" parlementaire réservée aux propositions du Front de gauche, se propose donc de supprimer le mot "race" du Code pénal, du Code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.  Le rapporteur de la proposition, Alfred Marie-Jeanne, a fait valoir que le mot "race", "ce concept aberrant, ayant servi de fondement aux pires idéologies, n'a pas sa place dans notre ordre juridique".

    Pour ne pas risquer de faire tomber l'incrimination de racisme, les députés socialistes ont fait adopter un amendement affirmant explicitement, dans l'article premier, que "la République combat le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l'existence d'aucune prétendue race".  Pour les députés PS, Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, la suppression du mot dans la législation "n'est qu'une première étape".

    A l'Elysée, on a récemment assuré que la promesse de François Hollande n'était "pas enterrée" mais qu'elle ne pouvait être insérée dans la première révision constitutionnelle prévue pour le 22 juillet. La Garde des sceaux, Christiane Taubira, a salué "un acte nécessaire, noble, fort, dans une période où l'on voit une résurgence, une désinhibition du rejet de l'autre". "Le message est bienvenu", a-t-elle dit.

    Jean-Frédéric Poisson (UMP), avant d'annoncer que "personnellement", il s'abstiendrait, a pour sa part jugé: "Evidemment, votre proposition a du sens (...) mais supprimer ce mot dans la législation sans l'éliminer dans le bloc constitutionnel pose un problème juridique". Il a aussi soulevé la question sémantique du remplacement du mot. "Vous proposez origine ou ethnie mais je ne suis pas sûr que ce soit satisfaisant". Lionel Tardy (UMP), qui s'est prononcé contre, a pour sa part stigmatisé "une démarche qui aboutit aux idéologies totalitaires". "On ouvre une boîte de Pandore (...) les juges ont assez de travail comme ça!". "On ne change pas la réalité en changeant les mots", a-t-il ajouté avant de lancer: "Vous gaspillez beaucoup de temps et d'énergie pour des chimères".

    Philippe Gomes (UDI) a voté le texte même s'il a émis des doutes: "Pensez-vous que supprimer un mot fera s'envoler la peste brune de la haine ordinaire?". D'autres députés UDI se sont abstenus jugeant que le texte risquait affaiblir l'appareil juridique existant pour lutter contre le racisme. Comme ses collègues de la majorité, l'écologiste Sergio Coronado a salué "une première étape". "Il faut débarrasser notre législation de ce terme", a-t-il dit.


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    De Kaboul à Boston, "with love"

    Deux femmes afghanes posent pour Beth Murphy.
     
    Au lendemain des attentats de Boston, une série de photos sur lesquelles des Afghans posent avec le message "To Boston from Kabul, with love" ("De l’amour, de Kaboul à Boston") a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Une démarche spontanée lancée par une photographe originaire de Boston qui a ému de nombreux Américains.
     
     
    Le 15 avril, lorsque deux explosions ont retenti près de la ligne d’arrivée du marathon annuel de Boston, Beth Murphy se trouvait dans la capitale afghane pour y tourner un documentaire. Quand elle a appris la nouvelle, la journaliste américaine a décidé d’écrire un message en soutien à la population de sa ville et de se photographier avec dans les rues de Kaboul. À sa surprise, de nombreux personnes l’ont abordée pour exprimer leur sympathie. Elle a donc demandé à plusieurs d’entre eux s’ils voulaient bien qu’elle les prenne aussi en photo.
     
     
    En Afghanistan, les attentats meurtriers sont très fréquents. Mercredi encore, une bombe artisanale a retenti, tuant au moins sept civils, dont des enfants, dans l’est du pays.
    Contributeurs

    "Les gens à qui j’ai parlé avaient tous un membre de leur famille ou un proche qui avait été directement touché par un attentat"

    Bethy Murphy est journaliste. Elle habite à Cape Cod, près de Boston, où elle travaille.
     
    On s’attend à une réaction de rejet étant donné la couverture médiatique qu’on accorde à un attentat dans un pays comme les États-Unis alors qu’en Afghanistan les attentats font partie de la vie quotidienne. Hier, par exemple, une bombe a explosé à trois rues de mon domicile.
     
    Mais les personnes que j’ai croisées étaient très touchées par le drame humain de Boston, notamment par l’histoire de cette famille qui a perdu un enfant de huit ans, dont la mère est en situation critique et dont la petite sœur a été amputée d’une jambe. Les gens à qui j’ai parlé avaient tous un membre de leur famille ou un proche qui avait été directement touché par un attentat et tous, sans exception, étaient sensibles au malheur qui a frappé les familles américaines de Boston.
     

    "Après avoir vécu trois décennies de guerre, je comprends le sentiment des victimes et des personnes qui ont assisté à la scène"

    Sahera vit à Kaboul, où elle a perdu son mari dans une explosion.
     
    J’ai voulu porter cette pancarte car nous sommes tous des êtres humains ; aucun humain au monde ne devrait vivre de telles choses. Après avoir vécu trois décennies de guerre, je comprends tout à fait la douleur des victimes et des personnes qui ont assisté à la scène. Ceux qui commettent des attentats sont dépourvus d’humanité. Je pense que c’est le sentiment d’une majorité d’Afghans aujourd’hui.
     
    Les attentats sont devenus quelque chose d’habituel en Afghanistan. Cette réalité accentue ma tristesse pour les Américains, car ils ne sont pas habitués à vivre ce genre de situation. Ça doit les secouer. 
     
    J’espère quand même qu’un jour, l’Afghanistan aura l’attention du monde, comme Boston aujourd’hui. Notre peuple en a assez et doit être secouru de cette noirceur qui nous entoure. Comme tant d’autres familles ici, la mienne a vécu des tragédies, et nous survivons aujourd’hui comme on peut, dans la misère.
     
     
    Billet rédigé avec la collaboration de Wassim Nasr (@SimNasr), journaliste à FRANCE 24.

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-04-14T15:25" itemprop="datePublished" pubdate=""> 14/04/2013 à 15:25</time> - Modifié le <time datetime="2013-04-14T15:26" itemprop="dateModified"> 14/04/2013 à 15:26</time>

    Le philosophe déplore le soudain recours à la morale qui permet de mieux fermer les yeux sur les vraies urgences de la République. Interview.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault, François Hollande et Vincent Peillon, le 8 avril 2013 à l'Élysée. <figcaption>Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault, François Hollande et Vincent Peillon, le 8 avril 2013 à l'Élysée. © BERTRAND LANGLOIS / AFP </figcaption> </figure>
    Propos recueillis par
    </header><section class="col_article">
     
    </section>

    Comment conjuguer la justice sociale et les libertés individuelles ? À gauche comme à droite, analyse Ruwen Ogien, directeur de recherche au CNRS, c'est désormais la pensée moraliste qui triomphe dans la sphère politique. Le chômage, l'école, les inégalités, la pauvreté peuvent passer au second plan. La priorité désormais consiste à retrouver un certain ordre moral fondé sur le goût de l'effort, de la hiérarchie, du contrôle des désirs, de la fidélité aux traditions et de la valorisation de la seule famille qui tienne, la famille hétérosexuelle. Au lendemain du scandale de l'affaire Cahuzac, des hommes politiques de tout bord en appellent à "la transparence", au "sursaut moral". Pour Ruwen Ogien, c'est surtout un excellent moyen de détourner l'attention des Français de la vraie crise politique qui se déroule sous leurs yeux. Le philosophe publie ces jours-ci deux livres, (L'État nous rend-il meilleurs ? (Folio essais) et La guerre aux pauvres commence à l'école (Grasset), qui éclairent à plus d'un titre ce nouvel élan de "moralisation". Pour Le Point.fr, il en décrypte les principaux enjeux.

    Le Point.fr : Vous publiez ces jours-ci deux livres sur la morale, une notion très à la mode. On ne parle plus désormais que de "transparence", d'"éthique", de "confiance". Comment expliquez-vous ce soudain besoin de valeurs ?

    Ruwen Ogien : Cela fait déjà un certain temps que le discours sur le besoin de valeurs morales s'est répandu. Il a marqué les dernières campagnes présidentielles aux États-Unis et en France. Politiquement, je le trouve assez dangereux. Dans le débat public, l'appel aux valeurs morales sert souvent à remettre en cause les droits sociaux ainsi que certaines libertés individuelles. Les conservateurs américains, par exemple, font appel à la valeur "famille" pour nier aux personnes de même sexe le droit de se marier, à la valeur "vie" pour contester le droit d'avorter, à la valeur "sécurité" pour brider les droits de défense de certains prisonniers, et à la valeur "travail" pour justifier les atteintes à la protection des salariés. Malheureusement, l'appel aux "valeurs morales" a désormais la même fonction en France qu'aux États-Unis : disqualifier les droits sociaux et certaines libertés individuelles.

    On parle d'une économie gangrenée, d'une classe politique corrompue, d'une école sans foi ni loi. Est-ce vraiment nouveau ?

    Le discours sur la "corruption de la classe politique" n'a rien d'original. L'exploitation d'une position de pouvoir pour faire des bénéfices personnels ou partisans est un phénomène attesté depuis toujours et dans tous les systèmes politiques. Et en ce qui concerne le discours sur la nécessité de ramener la morale à l'école, il n'y a évidemment rien de nouveau non plus. Depuis un siècle, en France, tous les ministres de l'Éducation nationale, de droite comme de gauche, ont eu ce projet pompeux, sauf pendant une courte période qui a suivi Mai 68. Mais tous ont échoué. Et pour des raisons qui n'ont rien d'accidentel. Ce sont des projets autoritaires, qui proposent de vaincre un ennemi intérieur, une classe dangereuse qui ne partagerait pas les fameuses "valeurs" de la République. Mais de quelles valeurs parle-t-on ? Bien souvent, ces projets sont inadaptés, dans leur forme même, à l'évolution de nos sociétés, et confus du point de vue du contenu philosophique. Ce qui est frappant dans les démocraties, c'est le rejet de la corruption et l'existence de contre-pouvoirs - justice indépendante, presse libre, réseaux sociaux actifs - qui permettent de la limiter. Des études sociologiques ont montré, en effet, que plus on adhère à la démocratie, moins on est tolérant à l'égard de la corruption. Si l'on veut rester optimiste, on peut dire que la multiplication des affaires qui deviennent des scandales publics est l'indice que l'adhésion à la démocratie reste quand même très forte en France, en dépit des attaques qu'elle subit.

    Peut-on faire de la politique sans morale ? N'est-ce pas antinomique ?

    C'est plus compliqué que cela. Les règles qui contraignent l'activité des personnes qui occupent des positions de pouvoir dans les sociétés démocratiques ne sont pas les mêmes que celles qui régissent la morale privée. Dans le domaine de la sécurité, par exemple, il peut être recommandé d'utiliser le secret, le mensonge, de ne pas tenir ses promesses, d'utiliser la menace et la force pour contraindre un adversaire. Mais si vous agissez ainsi dans vos rapports avec ceux qui vous aiment et vous font confiance, on dira que vous êtes complètement immoral ! De ce point de vue, on est moralement moins exigeant dans l'action publique que dans les rapports privés. Pour autant, il est juste qu'un ministre présente publiquement son patrimoine en début et en fin de mandat, pour prouver qu'il ne s'est pas enrichi avec de l'argent public. Et il est également normal qu'il renonce à certaines activités professionnelles pour éviter tout conflit d'intérêt.

    Les hommes politiques doivent-ils nécessairement donner l'exemple de la morale irréprochable ? Pourquoi la moralité a-t-elle pris le pas sur les compétences professionnelles ?

    Les citoyens ne sont pas des enfants, ils n'ont pas besoin que les hommes politiques leur montrent l'exemple. En revanche, dans une démocratie, ils ont le droit, et même le devoir, de contrôler ceux qui ont le pouvoir pour les empêcher d'en abuser. Certains voudraient aller plus loin. Ils exigent qu'en plus de ce contrôle des actions des hommes de pouvoir vienne s'ajouter un contrôle de leur âme. L'idée, c'est que si on est vertueux au quotidien, on agira pour le bien des plus faibles ou le bien commun ; or, si l'on manque de vertu, on ne le fera pas. Je crois que cette idée est de plus en plus répandue. Malheureusement, elle est fausse. L'expérience montre qu'il n'y a pas de rapport entre la vertu privée et l'action publique juste. Personne n'a nié que Margaret Thatcher était "vertueuse" dans sa vie privée. Mais elle a mené une politique si brutale envers les plus faibles que des masses de Britanniques se sont réjouis de sa mort et l'ont fait savoir en défilant dans les rues de Londres. À l'inverse, le doute plane encore sur les vertus privées de Bill Clinton. Mais nombreux sont ceux qui, aujourd'hui, regrettent sa politique de prospérité pour le plus grand nombre.

    Mais si l'État ne garantit pas lui-même un minimum d'ordre moral, qui le fera ?

    Attention à ce que l'on met derrière la notion même de morale. En ce qui concerne l'affaire Cahuzac, je trouve le mot parfaitement inapproprié. Il ne correspond pas aux enjeux, à ce qui devrait faire l'objet du débat. Il ne faut pas confondre ce qui est jugé "immoral" et ce qui est interdit par la loi. Je crois que nous avons un peu oublié ces derniers temps que le droit n'est pas la morale. Établir un contrôle légal des activités de ceux qui occupent de hautes fonctions (avec des sanctions) ne revient pas nécessairement à rendre ces actions morales, seulement à redonner un cadre juridique contraignant qui réponde aux principes de la démocratie.

    Vous affirmez que les extrêmes alimentent une "panique morale", notamment en ce qui concerne le mariage gay. Quelles sont les conséquences d'un tel positionnement ?

    Les agressions homophobes violentes qui ont lieu ces derniers temps montrent que les conséquences de la panique morale peuvent être extrêmement graves. Les anti-mariage pour tous ont fini par comprendre que la loi finira par passer quoi qu'il arrive. Du coup, ils se permettent d'abandonner tout effet argumentatif, et de passer à l'intimidation.

    Avec l'affaire Cahuzac ressurgit le serpent de mer de la morale à l'école, qui est l'objet de votre dernier livre. Pour vous, cela montre à quel point la pensée conservatrice est devenue hégémonique dans les esprits, à gauche comme à droite. Qu'entendez-vous par là ?

    L'idée qui se répand à nouveau, comme si l'on revenait à l'idéologie conservatrice du XIXe siècle, c'est que, si vous êtes riche, c'est que vous le méritez, et que si vous êtes pauvre, c'est de votre faute. Vous ne vous levez pas assez tôt, vous ne cherchez pas un emploi avec suffisamment de persévérance, vous préférez être assisté, etc. On cherche de plus en plus massivement à "blâmer" la victime. C'est ce que j'appelle la guerre intellectuelle contre les pauvres. Cette "guerre aux pauvres" s'exprime dans les tentatives d'expliquer la situation des plus défavorisés par des déficits moraux des individus, plutôt que par les effets d'un système social injuste à la base, et d'une redistribution des bénéfices de la coopération sociale et économique qui ne permet pas de compenser les handicaps initiaux. À mon avis, le retour de la morale à l'école exprime aussi cette philosophie. Mettre l'accent sur la nécessité de morale permet de diminuer l'importance du facteur social dans l'explication de la violence et de l'échec scolaire. Si les "pauvres" échouent, on dira que c'est davantage parce qu'ils sont immoraux que parce qu'ils sont plombés par leur hérédité sociale.


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  • Campagne pour l’abolition universelle de la peine de mort (12 avril 2013)

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    Partager sur FacebookÀ deux mois du Congrès mondial contre la peine de mort, qui se tient à Madrid du 12 au 15 juin 2013, la France réitère son opposition déterminée et constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances. Ce congrès, organisé par l’association "Ensemble contre la peine de mort", avec le parrainage de la France, de l’Espagne, de la Norvège et de la Suisse sera un moment important pour le mouvement abolitionniste. La France appelle tous les États à lui apporter le plus ample soutien politique.
    </section>

    En 1981, la France abolissait la peine de mort. Le 9 octobre 2012, Laurent Fabius a lancé une campagne en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort pour renouveler et intensifier les actions de la France contre ce châtiment cruel, inhumain et sans effet dissuasif sur la criminalité. En lien étroit avec la société civile, l’ensemble du réseau diplomatique français est mobilisé pour faire avancer cette grande cause dans tous les États qui appliquent encore cette peine.

    Nos efforts commencent à porter leurs fruits, comme en témoigne l’adoption, à une majorité toujours plus large, de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à l’instauration d’un moratoire universel, en décembre 2012. La prise de conscience mondiale progresse sur tous les continents, indépendamment du type de régime politique, du niveau de développement ou de l’héritage culturel.

    L’abolition de la peine de mort gagne du terrain chaque année : deux tiers des 193 pays de l’ONU n’appliquent plus la peine de mort, contre un tiers il y a 10 ans. Pourtant, le combat est loin d’être gagné. Plusieurs Etats ont rompu des moratoires et repris les exécutions depuis 2012. Les exécutions augmentent même dans un noyau dur d’Etats qui maintiennent la peine de mort. Le rapport d’Amnesty international, rendu public le 10 avril, dénombre au moins 682 exécutions dans 21 Etats en 2012.

    La France exhorte tous les États appliquant la peine de mort à mettre en place sans délai un moratoire sur les exécutions, dans la perspective d’une abolition définitive. Avec ses partenaires, elle continuera de porter avec ténacité le combat de l’abolition.

    Pour en savoir plus :
    - Présentation du rapport sur la situation de la peine de mort en 2012 par Amnesty International - Intervention de Gérard Araud, représentant permanent de la France auprès des Nations unies (10 avril 2013)
    - Site internet de l’association "Ensemble contre la peine de mort"


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