• 2000 coeurs pour l'ultime adieu à Jordi Barre

    JORDI BARRE Funérailles historiques, ce samedi matin à Perpignan

    2000 coeurs pour l'ultime adieu à Jordi Barre

    Samedi 19.2.2011. 14:30h Les obsèques de Jordi Barre se sont déroulées en présence des plus hautes autorités de la Catalogne du Nord, ce samedi en la cathédrale Saint-Jean de Perpignan, bien trop étroite pour l'occasion. L'hommage du peuple envers le chanteur ouvre de nouvelles pages de l'Histoire de la Catalogne du Nord, dans lesquelles Monsieur Barre prendra le rôle de repère.

    Les obsèques religieuses de Jordi Barre, disparu mercredi soir, se sont déroulées dans une immense ferveur, ce samedi matin en la cathédrale Saint-Jean Baptiste de Perpignan. Le plus grand chanteur du Pays Catalan a été très longuement salué par ses amis et admirateurs, ces innombrables personnes qui, un jour dans leur vie, ont partagé avec l'artiste une conversation, un instant d'échange. Selon un protocole réglé par la famille, les premiers rangs de l'assemblée étaient réservés aux proches du défunt et aux amis artistes, parmi lesquels figurait le chanteur Cali, ou encore Martial Fernandez, dernier producteur du disparu. Outre les anonymes figurait également le directeur des services territoriaux du gouvernement de Catalogne à GironaAntoni Baulida, ou encore les chanteurs amis Joan-Llorenç Solé, Gisela Bellsolà et Stéphanie Lignon.

    Le président de la région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, ou encore Jean-Paul Alduy, président de l'Agglomération Perpignan-Méditerranée, ont aussi vécu ce long instant, finalisé par un glas pesant. Ce "nang nang nang (...) de la campana que plora", cette cloche qui pleure, que décrit le texte "Toquen les hores", du poète Joan Cayrol, mis en musique par Monsieur Barre, s'est agrémenté, au terme de la cérémonie, de plusieurs séquences d"applaudissements, au son du "Cant del ocells" du compositeur Pau Casals, et de deux sardanes interprétées par la cobla Mil·lenària. 

    L'hommage du peuple à son représentant, dont le cercueil s'est éloigné vers une ultime cérémonie, privée celle-ci, pour la crémation du corps, s'est déroulé sous le soleil. L'air doux, en contraste avec la journée de jeudi, jour de l'annonce de la fin, lorsque le ciel de la partie Nord de la Catalogne a lui-même pleuré, a donné à l'artiste une nouvelle vie, celle de la mémoire, mais aussi de l'Histoire.

    Si nul ne doute de l'immense portée de l'homme, dont l'oeuvre, conjuguée à l'humanité, se détache sans effort des banalités d'usage lors de la mort des célébrités, la béatification de fait semblait une évidence. Jordi Barre, l'homme du présent, qui ne cessait jamais d'évoquer l'avenir, était d'ailleurs parvenu, ces jours derniers, à vaincre sa fatigue pour écrire une ultime chanson. Les 700 personnes accueillies à l'intérieur de la cathédrale de Perpignan, et toutes les autres, présents sur le parvis et la place Gambetta, ont "tous fredonné", au moins une fois, les chansons du disparu, comme le ressentait M. Bourquin dans sa condoléance livrée jeudi.

    Après ce samedi 19 février 2011, tout un pays part vers l'inconnu, avec un repère culturel, humain et "national", qui trouvera sa place dans la composition de son avenir.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :