• 38e César: "Camille redouble" ou "Amour", le suspense à son comble

    Une comédie douce amère, "Camille redouble", et le bouleversant "Amour", pour lequel Emmanuelle Riva, 85 ans, pourrait rafler le prix d'interprétation, sont les grands favoris de la 38e cérémonie des César, vendredi soir au théâtre du Châtelet à Paris.
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    38e César: "Camille redouble" ou "Amour", le suspense à son comble

    • 22/02/13
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    PARIS (AFP) - Une comédie douce amère, "Camille redouble", et le bouleversant "Amour", pour lequel Emmanuelle Riva, 85 ans, pourrait rafler le prix d'interprétation, sont les grands favoris de la 38e cérémonie des César, vendredi soir à Paris.

    Sur le papier, avec treize nominations, "Camille redouble" de Noémie Lvovsky, film sur une quadragénaire qui revit ses 16 ans, fait course en tête.

    Mais voilà, "Amour", nommé dix fois dont les catégories meilleurs actrice et acteur, meilleur réalisateur et meilleur film, pourrait lui damer le pion malgré un sujet grave, sur la vieillesse et la mort.

    Depuis sa Palme d'or au dernier Festival de Cannes, le film de Michael Haneke a déjà accroché de nombreux prix en attendant les Oscars dimanche, où le film est nommé dans cinq catégories.

    Le réalisateur autrichien est d'ailleurs déjà parti à Los Angeles. Jean-Louis Trintignant étant sur scène actuellement à Bruxelles, ce sont la productrice du film Margaret Menegoz et Emmanuelle Riva qui seront présentes au Théâtre du Châtelet.

    L'actrice, 86 ans dimanche, se disait encore vendredi matin sur RTL "très honorée" car il "pleut des prix de partout" pour le film, mais tout cela était "très fatigant".

    "Camille redouble", belle surprise de l'année 2012, pourrait toutefois permettre à Noémie Lvovsky, à la fois réalisatrice et actrice principale du film, de ne pas repartir les mains vides.

    Une seule femme a reçu le César de la meilleure réalisatrice depuis la création du prix. C'était Tonie Marshall en 2000 pour "Venus Beauté (Institut)".

    "Les Adieux à la reine" de Benoît Jacquot, sur un Versailles à son crépuscule, est cité dix fois également (notamment dans la catégorie meilleure actrice pour Léa Seydoux, meilleur film et meilleur réalisateur).

    D'autres films espèrent jouer les trouble-fête parmi lesquels l'ovni "Holy Motors" de Leos Carax (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur notamment) ou encore "De rouille et d'os" de Jacques Audiard, neuf nominations également (dont meilleure actrice pour Marion Cotillard, meilleur film, meilleur réalisateur).

    Pour le César du meilleur film deux autres longs métrages sont en lice: "Dans la maison" de François Ozon, sorte de thriller littéraire, et la comédie à succès "Le prénom" de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière.

    Côté réalisateur, Stéphane Brizé espère aussi accrocher le graal pour son émouvant "Quelques heures de printemps", l'histoire d'un ex-taulard handicapé des sentiments obligé de retourner vivre chez sa mère, murée dans sa maladie.

    Hélène Vincent, dans le rôle de la mère, est nommée dans la catégorie meilleure actrice. Tout comme Corinne Masiero, impressionnante de force dans "Louise Wimmer". Elle y incarne une quinquagénaire qui vit de petits boulots et dort dans sa voiture. Catherine Frot ("Les saveurs du palais") est également en lice.

    Chez les acteurs, Jean-Louis Trintignant, 83 ans,fait figure de grand favori aux côtés de Jérémie Renier ("Cloclo") et Denis Lavant qui interprète 11 personnages différents dans "Holy Motors".

    Les autres nommés sont Vincent Lindon ("Quelques heures de printemps"), nommé pour la cinquième fois mais jamais couronné, Patrick Bruel pour "Le prénom", Fabrice Luchini ("Dans la maison"), et Jean-Pierre Bacri ("Cherchez Hortense").

    Dans la série "fille et fils de", la soirée permettra de savoir si Lola Dewaere ("Mince alors") et Izia Higelin ("Mauvaise fille) emportent un César du meilleur espoir, tout comme Félix Moati ("Télé gaucho").

    Un César d'honneur sera remis à l'acteur américain Kevin Costner, 58 ans, à l'occasion d'une cérémonie qui permettra de voir si la tension est retombée au sein de la "grande famille" du cinéma français après la polémique sur le cachet des stars et le financement du cinéma français.

    Le président de la soirée, l'acteur et humoriste Jamel Debbouze a promis début février d'essayer de camper son rôle "avec toute le sérieux qu'on ne me connaît pas".

    La soirée, qui débutera à 21h00, sera animée par Antoine de Caunes et retransmise en direct sur Canal+.


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