• "42", l'étrange école d'informatique de Xavier Niel

    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    "42", l'étrange école d'informatique de Xavier Niel

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-03-26T19:54:35+01:00" itemprop="datePublished">26.03.2013 à 19h54</time>
    lien 

    Partager google + linkedin

    <figure class="illustration_haut">

    Les quatre créateurs de "42", lors de la conférence de presse de présentation de l'école, le mardi 26 mars.

    </figure>

    Inscription gratuite, promotions de mille étudiants par an, système de sélection durant l'été... Le fondateur d'Iliad-Free, Xavier Niel (également actionnaire à titre individuel du Monde) a présenté mardi 26 mars une nouvelle formation à l'informatique, qui ouvrira ses portes en novembre prochain. Créée avec plusieurs associés, dont l'ancien directeur de l'Epitech, Nicolas Sadirac, cette école sera baptisée "42", en référence au roman de science-fiction de Douglas Adams, le Guide du voyageur intergalactique.

    Les références à la culture Web et informatique, les créateurs de "42" les ont multipliées au cours de la présentation de leur nouvelle formation, vantant une "école 2.0" avec une pédagogie "peer-to-peer". Une "révolution" nécessaire, car "les jeunes ne veulent plus" des formations classiques, trop rigides, selon M. Niel, et qui peinent par ailleurs à faire émerger de nouveaux talents, dès lors que ces derniers n'ont pas le bagage social nécessaire ou les ressources financières pour suivre un cursus d'ingénieur.

    Les règles d'entrée à "42" seront donc radicalement différentes de celles pratiquées par les grandes écoles classiques. L'inscription est ouverte à tous, sans conditions de diplôme – pas même le bac – à condition d'avoir entre 18 et 30 ans. Lors de leur inscription en ligne, les candidats passeront une série de tests rapides censés discerner leurs capacités à apprendre l'informatique. De cette présélection émergeront environ 4 000 personnes, qui passeront au cours de l'été un test grandeur nature, la "piscine" : un mois de cours et travaux pratiques intensifs – "15 heures par jour", au terme duquel seuls mille élèves obtiendront le droit de revenir à la rentrée de novembre, pour au moins trois années de formation aux différents métiers de l'informatique : développeur, responsable réseau... Les créateurs de l'école disent viser en priorité les "200 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans aucune qualification", parmi lesquels ils espèrent trouver un millier de "génies".

    SCOLARITÉ GRATUITE, DIPLÔMES NON RECONNUS

    Autre point marquant, la formation sera gratuite – là où un autre projet éducatif cofondé par Xavier Niel (avec Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon), l'Ecole européenne des métiers de l'Internet, coûte environ 7 500 euros l'année. La création de "42" (dont l'achat d'un bâtiment de 4 200 m2 dans le XVIIe arrondissement de Paris) et les frais de fonctionnement pour les dix premières années seront intégralement pris en charge par Xavier Niel, pour des montants qu'il estime respectivement à 20 et 50 millions d'euros.

    Au-delà des moyens, les fondateurs de "42" estiment que, philosophiquement, la révolution du système éducatif ne peut venir que de "l'initiative privée". Et que le projet aurait des retombées importantes pour la société dans son ensemble : les mille étudiants formés chaque année devraient contribuer à créer 10 000 emplois annuels supplémentaires par la création d'entreprises, a estimé mardi M. Niel. Cette philosophie libérale est présente dans l'ensemble du projet, jusque dans ses limites : la formation ne délivrera pas de diplôme reconnu par l'Etat. Un problème balayé par M. Sadirac, pour qui "42" – et le système éducatif en général – "ne doivent pas délivrer un diplôme, mais un métier".

    L'initiative a également fait grincer quelques dents du côté des écoles "classiques". Dans un communiqué cité par Numerama, le groupe Ionis, qui possède notamment les deux écoles Epitech et Epita, s'est félicité du lancement de "42", pour mieux souligner qu'une grande partie des méthodes pédagogiques mises en avant mardi sont également appliquées à Epita et à Epitech. Sans que cela ne soit très surprenant : parmi les quatre fondateurs, trois ont été étudiants de ces deux institutions avant d'y occuper des postes d'encadrement. Nicolas Sadirac, Kwame Yamgane et Florian Bucher, responsables à divers postes d'Epitech, avaient soudainement annoncé leur départ de l'école mi-janvier.

    </article>

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :