• A Albi, les pro-barrage défilent contre les « zadistes » de Sivens

    A Albi, les pro-barrage défilent contre les « zadistes » de Sivens

    Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | <time datetime="2014-11-15T21:50:07+01:00" itemprop="datePublished"></time><time datetime="2014-11-15T21:50:07+01:00" itemprop="datePublished">15.11.2014 à 21h50  lien </time>

     
     

    <figure> Les manifestants en faveur du projet de barrage à Sivens, le 15 novembre à Albi (Tarn). </figure>

    C'était la première grande manifestation en faveur du barrage sur le site de Sivens, dans le Tarn. Entre 2 200 et 4 000 partisans du projet ont défilé samedi 15 novembre dans les rues d'Albi pour demander le retour de « l'ordre républicain » sur le site occupé par des opposants à l'ouvrage, endeuillés par la mort d'un jeune écologiste et autobaptisés « zadistes ».

    Les travaux de la retenue d'eau ont été suspendus pour une durée indéterminée le 31 octobre dernier par le conseil général du Tarn, porteur du projet, après la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade lancée par les gendarmes.

    Cet événement a suscité un fort émoi dans tout le pays, des associations, des syndicats et des proches de Rémi Fraisse accusant les autorités d'avoir caché pendant 48 heures la vérité sur les circonstances de son décès.

    Lire : Mort de Rémi Fraisse : une communication officielle parcellaire

    « Une question de survie »

    Depuis, deux rassemblements organisés en sa mémoire à Toulouse ont dégénéré en affrontements violents avec les forces de l'ordre. Sur le site du chantier, les opposants au projet ont renforcé l'occupation de la « zone à défendre » (ZAD) du Testet en installant de nouveaux campements, malgré l'intervention de la ministre de l'écologie Ségolène Royal qui a appelé à l'évacuation du terrain, après avoir promis une solution alternative au barrage d'ici la fin de l'année.

    Dans le cortège, qui défilait à l'appel du collectif Tarn Ruralité, Laurent Viatgé, éleveur de canards, explique que « pour les agriculteurs qui ont de petites exploitations, cette retenue est une question de survie ». Pascale Puibasset, secrétaire générale de l'association « Vie eau Tescou », qui regroupe plusieurs agriculteurs, pêcheurs et habitants de la vallée, fustige « le climat menaçant et violent qui règne depuis plus d'un an sur la zone » du chantier. « Nous sommes en démocratie, il y a des modes et des temps pour s'exprimer. User de la violence pour faire valoir ses points de vue, ce n'est pas un procédé démocratique », dit-elle.

    Le député PS du Tarn, Jacques Valax, qui a menacé de démissionner de son mandat de conseiller général si le barrage n'était pas construit, s'est dit « satisfait » samedi de la mobilisation, révélatrice selon lui de « la détermination de cette majorité silencieuse qui s'exprime pour la première fois ». Pour lui, ce projet, voté à la majorité des conseillers généraux, « est indispensable pour l'équilibre économique et écologique de la vallée ».

    Voir notre infographie : Qui est à l'origine du projet du barrage de Sivens ?


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