• Accord sur le budget européen : la revanche de Barroso

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-06-27T19:18" itemprop="datePublished" pubdate=""> 27/06/2013 à 19:18</time> - Modifié le <time datetime="2013-06-28T10:21" itemprop="dateModified"> 28/06/2013 à 10:21</time>

    Critiqué de toute part en France, le président de la Commission européenne peut se targuer d'une série de succès d'envergure à Bruxelles.

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    José Manuel Barroso à son arrivée au sommet européen du 27 juin, à Bruxelles.

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    José Manuel Barroso à son arrivée au sommet européen du 27 juin, à Bruxelles.

    © THIERRY CHARLIER / AFP

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    N'enterrez pas trop vite José Manuel Barroso ! Critiqué à Berlin, violemment attaqué à Paris, qualifié d'homme "dépassé" par Claude Bartolone, le président de la Commission européenne a montré jeudi matin qu'il avait encore de la ressource. En effet, François Hollande n'avait pas encore quitté l'Élysée pour se rendre à Bruxelles au sommet consacré à la lutte contre le chômage - un dossier prioritaire pour le président socialiste -, que Barroso bouclait un accord sur le budget européen... indispensable pour financer la politique de l'emploi chère à la France. "Sans budget, pas de fonds structurels ni de subventions pour le Pacte pour la croissance", a-t-il insisté.

    En février dernier, les dirigeants européens s'étaient séparés sur un accord pour un budget de 908 milliards d'euros, afin de financer les politiques européennes (politique agricole commune, subventions régionales, fonds sociaux, recherche et développement, etc.) entre 2014 et 2020. Mais ce budget avait été jugé trop rigide et pas assez consacré à des politiques tournées vers l'avenir et la croissance par le Parlement européen, qui l'avait rejeté, obligeant les institutions à remettre l'ouvrage sur le métier.

    Jeudi matin, les dirigeants de l'UE se trouvaient donc face à un dilemme : désireux de montrer à leur opinion publique - de plus en plus eurosceptique - que l'Union se préoccupe de l'emploi et de la croissance, les Vingt-Sept s'apprêtaient à déployer une batterie de mesures, dont une très symbolique, pour la création d'emploi. Alors que l'UE compte 23,5 % de chômeurs de moins de 25 ans, les États-membres veulent apporter à chaque jeune la garantie de se voir offrir un apprentissage ou un emploi quatre mois après son inscription au chômage. Une mesure à six milliards d'euros. Difficile de la défendre, sans budget pour la financer.

    Barroso, "honnête faiseur de deal"

    José Manuel Barroso a donc pris l'initiative de réunir les représentants du Parlement et des États-membres, pour forcer un accord de dernière minute. Bon calcul : le budget amendé ne prévoit pas une enveloppe plus grosse, mais offre plus de flexibilité dans l'utilisation des fonds disponibles. Il dégage plus d'argent pour divers programmes, comme le support aux PME, l'Erasmus pour les apprentis. Il offre un milliard supplémentaire pour l'aide aux plus démunis, notamment par le programme d'aide alimentaire qui atteint 3,5 milliards d'euros.

    Du coup, les deux grands partis du Parlement, qui ensemble forment la majorité, y sont favorables. "Ce n'est pas l'idéal, mais c'est acceptable", lâche le président du groupe socialiste Hannes Swoboda. "La fermeté a payé", s'est félicité son homologue PPE (conservateur) Joseph Daul. Le vote définitif aura lieu en septembre. La condamnation par le président des Verts Daniel Cohn-Bendit d'un "compromis lamentable" ne devrait pas y changer grand-chose.

    François Hollande devait rencontrer José Manuel Barroso en arrivant au Conseil européen, jeudi après-midi. Outre le budget, le président de la Commission pourra lui présenter une liste d'accords européens négociés ces derniers jours sous sa houlette : la réforme de la Politique agricole commune, et l'Union Bancaire, pilotée avec le Français Michel Barnier. Barroso pourra aussi se targuer des compliments prononcés publiquement par le président du Parlement : "J'ai été longtemps ton opposant, mais je dois dire que tu as joué ton rôle d'honnête faiseur de deal", a ainsi déclaré Martin Schulz. Un socialiste...


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