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    La centrale de Flamanville n'est pas complètement protégée en cas de séisme (ASN)

    LEMONDE.FR avec AFP | 26.08.11 | 21h17   •  Mis à jour le 26.08.11 | 21h23

    Tous les endroits qui le nécessitent sont "dimensionnés" pour un séisme de 5,7 sur l'échelle de Richter sauf le "bloc de sécurité", selon l'ASN.

    Tous les endroits qui le nécessitent sont "dimensionnés" pour un séisme de 5,7 sur l'échelle de Richter sauf le "bloc de sécurité", selon l'ASN.AFP/STEPHANE MAHE

    L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à la centrale de Flamanville, dans la Manche, d'améliorer ses mesures de prévention contre les tremblements de terre, notamment pour un bâtiment de gestion de crise qui n'est pas aux normes sismiques prévues, a-t-on appris vendredi auprès de l'institution. Tous les endroits qui le nécessitent sont "dimensionnés" pour un séisme de 5,7 sur l'échelle de Richter sauf le "bloc de sécurité" (BDS), un "bâtiment abritant une partie des équipes de crises et des moyens de télécommunication utilisés" en cas de "plan d'urgence interne", précise une lettre de l'ASN à EDF datée du 10 août.

    Les installations nucléaires du Cotentin sont normalement conçues pour résister à un tremblement de terre d'une puissance significativement plus importante que celle du plus grave séisme survenu dans la région de mémoire d'homme (à Jersey en 1926, avec 5,2). Le gendarme du nucléaire a demandé à l'exploitant de "confirmer que le futur BDS commun à l'EPR [le réacteur en construction à Flamanville à côté des deux actuels] sera bien dimensionné" pour un tel incident.

    Si l'ASN garde une "impression mitigée" concernant la conformité au risque sismique du site, l'inspection est "globalement satisfaisante" sur les quatre autres points étudiés : "Gestion des situations d'urgence, inondations, alimentation électrique et refroidissement".

    L'ASN, qui mène une vague d'inspections pour vérifier la conformité des installations françaises à la lumière des problèmes rencontrés par la centrale de Fukushima en mars au Japon, a aussi presque terminé son inspection à l'usine Areva de retraitement de déchets nucléaires de La Hague. Le gendarme est "globalement satisfait" pour les bâtiments du cœur de l'usine qu'il a inspectés en juillet mais, dans un courrier du 11 août, note que lors de son inspection le sismographe le plus précis du site était "indisponible depuis octobre 2010". Ce qui a été corrigé depuis, a indiqué Areva.

    L'ASN émet plusieurs autres demandes parmi lesquelles "corriger au plus tôt les défauts d'étanchéité relevés au niveau de la toiture" d'une centrale de refroidissement du site, et démontrer que les pompes de cette centrale résisteront au séisme, étant donné "leur état de corrosion très important".


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