• Affaire Bygmalion : l'UMP lance une procédure d'exclusion contre Jérôme Lavrilleux

    Affaire Bygmalion : l'UMP lance une procédure d'exclusion contre Jérôme Lavrilleux

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-06-24T21:57:06+02:00" itemprop="datePublished">24.06.2014 à 21h57</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-06-24T22:05:38+02:00" itemprop="dateModified">24.06.2014 à 22h05</time>

     

    <figure>Jérôme Lavrilleux, ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé.</figure>

     

    L'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, est sous le coup d'une procédure d'exclusion de l'UMP, engagée à son encontre mardi 24 juin en raison de son implication dans l'affaire Bygmalion. Le bureau politique du parti a voté à main levée. Sur une trentaine de présents, une dizaine environ s'est abstenue, dont Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie. M. Copé n'était pas présent au moment du vote.

    M. Lavrilleux – qui compte garder son adhésion à l'UMP – avait affirmé au Mondeque si son exclusion était votée, il serait prêt à se défendre devant la justice : « Je me battrai jusqu'au bout contre cette décision, en allant au bout de la procédure contradictoire. Je porterai plainte contre mon exclusion, qui ne repose sur rien car les statuts de l'UMP ne prévoient pas d'exclure une personne citée dans une affaire. Si mon exclusion était prononcée, ce serait donc un procès politique. »

    « Cela fait vingt-cinq ans que je me dévoue pour ma famille politique. Je n'accepte pas qu'en dehors de tous les usages fondamentaux du droit, on fasse de moi une victime expiatoire, alors que je ne me suis pas enrichi dans cette histoire », dit-il encore.

    Lire : Affaire Bygmalion : Lavrilleux refuse d'être « le type qui paiera pour tous »

    Jérôme Lavrilleux, fraîchement élu député européen, a démissionné de sesfonctions de directeur de cabinet de M. Copé, ex-président de l'UMP, dans une lettre datée du 13 juin et adressée à Luc Chatel, secrétaire général du parti. Mais il n'a pas l'intention de démissionner de son poste de député UMP. « Pourquoi moi, demande-t-il, alors que pour l'instant, il n'y a pas d'information judiciaire à mon encontre et que je ne suis pas mis en examen ? »

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    • Bygmalion à Levallois-Perret : "Portez plainte!" s'énerve Balkany - 24/06

      La société de communication Bygmalion, protagoniste principal dans l'affaire des frais de la campagne de Nicolas Sarkozy, a également travaillé à Levallois-Perret. La socialiste Anne-Eugénie Faure a interrogé le maire UMP lundi Patrick Balkany sur les près de 200.000 euros alloués à cette société pour des conseils en communication très basiques et qu'elle accuse d'être politiquement orientés. "Vous venez me parler d'un dossier dont vous ne connaissez strictement rien [...] Si vous avez quelque chose à dire, portez plainte. Portez plainte et je vous attaquerai immédiatement en diffamation et en négociation (sic) calomnieuse!", lui a répondu le maire.

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    « DÉRAPAGES » DANS LE FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE SARKOZY

    L'ancien bras-droit de Jean-François Copé est au cœur de l'enquête sur l'affaire Bygmalion, après voir décrit un système de fausses factures pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, dont il a été le directeur adjoint, en 2012.

    M. Lavrilleux a reconnu des « dérapages » dans le mode de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, dont les dépenses ont largement dépassé le plafond autorisé, impliquant l'invalidation des comptes de campagne de l'UMP, confirmée l'été 2013 par le Conseil constitutionnel.

    D'après le système décrit par M. Lavrilleux, l'UMP a demandé à Event & Cie, la filiale de Bygmalion chargée d'organiser les meetings, de réaliser de fausses factures afin de masquer une partie du surplus de dépenses, pour un montant de 17 millions d'euros, selon Mediapart, imputées à des événements organisés par le parti qui n'ont en fait jamais eu lieu.

    Dans ses déclarations, Jérôme Lavrilleux épargne cependant ses deux supérieurs hiérarchiques, MM. Sarkozy et Copé, affirmant qu'ils n'étaient pas au courant de la manœuvre. Il a réitéré cette version auprès des enquêteurs qui l'ont entendu lors d'une garde à vue de douze heures, mardi 17 juin.

    Voir aussi l'infographie : Affaire Bygmalion-UMP : Qui savait quoi ? Qui accuse qui ?


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