• Air France : le sacrifice proposé par Juniac laisse les pilotes de marbre

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    Air France : le sacrifice proposé par Juniac laisse les pilotes de marbre

    <time>Publié le 22-09-2014 à 17h44Mis à jour à 19h20   </time>lien 

    Le patron d'Air France-KLM est prêt à oublier ses ambitions pour Transavia en dehors de France et des Pays-Bas. Le SNPL et les autres syndicats lui répondent non. La grève continue.

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    Alexandre de Juniac le PDG du groupe Air France KLM et Frédéric Gagey, le patron d'Air France. (AFP)Alexandre de Juniac le PDG du groupe Air France KLM et Frédéric Gagey, le patron d'Air France. (AFP)
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    Faudra-t-il sacrifier Transavia Europe pour permettre la survie de Transavia France? Obligé de reculer face à la grève des pilotes, Alexandre de Juniac a annoncé ce lundi 22 septembre après-midi la suspension jusqu’en décembre du projet de créer une compagnie paneuropéenne basée en dehors de l’Hexagone avec des pilotes sous contrat locaux. Une "ultime proposition" pour mettre fin au conflit qui cloue au sol plus de la moitié des avions depuis huit jours. Soit le conflit le plus long depuis celui de 1998.

    Présenté aux investisseurs le 12 septembre, le projet Transavia qui a mis le feu aux poudres avait pour ambition "d’imposer le groupe dans le top cinq des principaux low cost d’ici 2017" selon le PDG d’Air France-KLM. Grâce à une flotte constituée de 115 avions d’ici 2019 et un investissement de l'ordre de 1 milliard d’euros. Mal perçu par les pilotes qui n’y avaient pas été associés, le projet devrait faire l’objet "d’une négociation avec toutes les catégories de salariés" à partir du 25 septembre a promis Alexandre de Juniac quelques heures avant d’apprendre que le SNPL, majoritaire chez les pilotes, rejetait sa proposition. Ce dernier considérant qu’il s’agissait d’un "écran de fumée qui n’offre pas plus de garanties que les annonces précédentes et qui ne résout aucun problème". 

    Dans un communiqué commun, les syndicats de pilotes, la CGT, le SNPNC-FO, l'Unac, l'Unsa et Sud-Aérien ont dans la soirée réclamé "le retrait sans condition du projet Transavia Europe, synonyme de délocalisation de nos emplois", condition pour mettre fin au conflit.

    Aller vite et plus fort sur Transavia France

    Visiblement désappointé par ce nouveau refus, le patron du groupe a renvoyé la balle dans le camp des pilotes jugeant que le "conflit n’avait plus de raison d’être" et que les motifs de la grève n’étaient "ni clairs, ni justifiés".   Or le temps presse. "Même si le projet Transavia ne représente que 10% de l’investissement total (10 milliards d’euros) que nous mettons en place avec Perform 2020 pour redresser le groupe, a rappelé le patron du groupe, il est impossible d’abandonner la moitié du marché européen à nos concurrents !".

    D’où la contrepartie à la suspension de Transavia Europe: aller "plus vite" et "plus fort" sur Transavia France. En passant la flotte d’avions de 14 à 37 avions d’ici 2019. C’est le projet initialement développé par la direction mais que cette dernière avait un temps proposé de revoir ses ambitions à la baisse, en redescendant à 30 avions, au cours des dernières négociations avec les pilotes pour faire cesser le conflit. Désormais c’est donnant-donnant : si les pilotes refusent cette proposition, "nous serons contraints de dénoncer l'accord de création de Transavia France actuellement en vigueur" a prévenu Juniac.

    Pas question d'accepter le contrat unique

    Reste que cette procédure prend du temps : 15 mois, entre le préavis et le délai de viduité. Donc autant de temps gagné pour les concurrents comme EasyJet ou surtout Ryanair qui lorgne de près le marché français au départ de la province. Air France n’a donc pas beaucoup de marge de manœuvre. Avec 11% de part de marché, la compagnie reste très loin derrière ses principaux concurrents qui en occupent plus de 40%. Pas question non plus de céder sur les coûts d’exploitation : à  5,6 centimes d’euros par siège au kilomètre parcouru fin 2013 (pour une recette de 5,3 centimes), Transavia France est à peine rentable et affiche des ratios entre 15 et 20% plus élevés que ceux d’Easyjet à distance équivalente. "On voit donc bien dans la situation actuelle que la direction a peu de marge pour négocier, explique Yan Derocles, analyste aérien chez Oddo Securities. D’autant qu’il lui faut aussi redresser son marché domestique lourdement déficitaire".

    Pas question donc pour Frédéric Gagey, le patron d’Air France, d’accéder à la requête des pilotes de créer un contrat unique aux conditions d’Air France pour les avions de plus de 110 sièges ni à changer de flotte pour voler sur les A 320 de la compagnie tricolore  au lieu des B737 de Transavia.  "C’est tout bonnement impossible, rappelle-t-il. Car ce n’est ni le même réseau, ni le même produit et au final cela impacterait la marge deTransavia de 2 à 3%. Soit tout juste l’écart qui nous permet de basculer vers un modèle rentable".

    </article>

    Sur le web : Juniac, PDG de Air France KLM: "la grève me paraît sans motif"
     

     

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