• Alès Inquiétude des apiculteurs face à la multiplication des nids de frelon asiatique

    Alès Inquiétude des apiculteurs face à la multiplication des nids de frelon asiatique

    T. Dg.
    22/11/2012, 08 h 33 | Mis à jour le 22/11/2012, 12 h 37   lien
    Gilbert Dumas, référant alésien pour les frelons, et René Malhautier avec un nid.
    Gilbert Dumas, référant alésien pour les frelons, et René Malhautier avec un nid. (D. R.)

    Les dégâts occasionnés par les frelons asiatiques sur les ruchers gardois sont de plus en plus importants, mettant l’avenir de la profession en danger. D’où la nécessité de repérer les nids et de donner l’alerte, ont rappelé les apiculteurs gardois lors de leur assemblée générale à Alès.

    C’est maintenant que les particuliers découvrent les nids de frelons asiatiques, avec les chutes des feuilles. Le premier cas gardois a été isolé en 2007 à Saint-Laurent-du-Minier avant de se propager dans tout le département. Les professionnels ont ainsi recensé 12 nids en 2010 puis 49 en 2011 et déjà 39 depuis le début de l’année. "C’est un insecte dangereux jusqu’à 4 ou 5 mètres de son nid. Le risque est grave pour les personnes allergiques", confie René Malhautier, responsable de la cellule frelons au syndicat des apiculteurs du Gard.

    Appelez le 18 pour une intervention gratuite

    L’assemblée générale du syndicat à Alès a été l’occasion de rappeler que le département est en pointe dans la lutte puisqu’une convention a été signée avec les sapeurs-pompiers. En cas de découverte d’un nid, il suffit d’appeler le 18. Six apiculteurs référents sont désignés par secteurs et interviennent gratuitement, avec l’aide des pompiers si besoin, pour neutraliser les frelons. Avec une canne télescopique, un produit est injecté dans le nid. L’opération se pratique à la tombée de la nuit pour que la majorité des frelons soient présents et que leur activité soit réduite et donc moins dangereuse.

     

    Les interventions se multiplient

    Ces dernières semaines, les interventions se sont multipliées, à Saint-Jean-du-Gard et Mialet mais aussi sur Alès, dans la région du Vigan où 11 nids ont été trouvés. "Il y en a beaucoup aussi dans les faubourgs de Nîmes qui sont très infectés. Mais les nids n’ont jamais été localisés", explique René Malhautier.

    Frédéric Chambon, apiculteur : "Aujourd’hui, 60 % du miel est importé"

    Lors de l’assemblée, les apiculteurs ont mis l’accent sur la mortalité des abeilles et la pénurie de récolte pour la quarantaine de professionnels gardois qui en vivent. La France consomme 40 000 tonnes de miel par an et n’en produit que 18 000 tonnes. "Il y a encore quelques années, la France était autonome. Aujourd’hui 60 % du miel est importé", regrette Frédéric Chambon, président du syndicat des apiculteurs du Gard.

    Une motion contre l'IGP

    Parmi les autres sujets abordés, une motion contre l’Indication géographique protégée a été adoptée et envoyée au ministre de l’Agriculture. Les bonnes relations avec les collectivités locales, notamment alésiennes, ont aussi été évoquées. "Alès a un projet d’installation de ruches et de sensibilisation auprès des enfants et du grand public", s’est réjoui Frédéric Chambon. Il est vrai que le métier du maire d’Alès, Max Roustan, était apiculteur.


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