• Après l\'accident sur l\'Everest, les sherpas réticents à reprendre le travail

    Après l'accident sur l'Everest,

    les sherpas réticents à

    reprendre le travail

     

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-04-21T11:55:51+02:00" itemprop="datePublished" style="box-sizing: border-box;">

    21.04.2014 à 11h55

    </time> • Mis à jour le <time datetime="2014-04-21T12:46:21+02:00" itemprop="dateModified" style="box-sizing: border-box;">21.04.2014 à 12h46   </time>

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    Des secouristes népalais sortant un rescapé des décombres, le 18 avril au camp de base de l'Everest.

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    Des guides népalais et des agences d'alpinisme ont annulé, lundi 21 avril, leur expédition sur les pentes de l'Everest après la mort vendredi dans une avalanche d'au moins treize Népalais. Des sherpas envisagent par ailleurs de suspendre leur participation aux ascensions du plus haut sommet du monde pour protester contre leurs revenus trop bas au vu des risques considérables pris pour transporter les équipements.

     

    Les corps de treize sherpas ont été extraits de la neige et trois autres seraient toujours ensevelis depuis l'avalanche survenue vendredi, l'accident le plus meurtrier de l'histoire de l'Everest. Neuf autres guides ont été sauvés alors que le groupe de sherpas transportait du matériel pour préparer l'ascension d'alpinistes internationaux en attente au camp de base de l'Everest.

    L'agence d'alpinisme américaine Alpine Ascents International, qui a perdu quatre sherpas dans l'accident et était sans nouvelle d'un cinquième, a décidé lundi d'annuler son expédition, selon le chef de ses sherpas. « Nous avons perdu cinq membres de notre équipe. Par respect pour eux, nous ne poursuivrons pas notre expédition », a dit Lakpa Rita Sherpa, qui a gravi 17 fois l'Everest.

     

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    « Cela a été l'un des jours les plus sombres, et tous ceux qui sont morts sont des sherpas, aussi, la plupart des autres guides ne veulent pas continuer », a-t-il dit depuis le camp de base. Une autre agence américaine, Discovery Channel, a également annulé son expédition après la perte de son équipe de sherpas, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

     

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     Un portrait d'Ankaji Sherpa, l'un des guides népalais enseveli dans l'avalanche meurtrière du 18 avril.  

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    « IL NE S'AGIT PAS DE METTRE FIN AUX EXPÉDITIONS »

    Plusieurs équipes toujours stationnées au camp de base réfléchissaient lundi à la suite à donner à leur expédition, mais nombre d'entre elles sont anéanties par la perte de ces treize hommes. Ang Tshering Sherpa, président de l'Association d'alpinisme du Népal, a indiqué que les sherpas voulaient que le gouvernement mette en place un fonds de soutien pour les guides et leurs familles.

    « Il ne s'agit pas de mettre fin aux expéditions, mais leurs demandes doivent êtresatisfaites », a dit Sherpa dont l'organisation représente les acteurs du tourisme népalais. Certains sherpas sont en colère contre la proposition du gouvernement de verser 40 000 roupies (400 dollars) pour les dépenses d'inhumation des victimes, jugeant qu'il s'agit d'un manque de respect.

    Les sherpas, du nom d'un groupe ethnique connu pour son aptitude aux métiers de la montagne, gagnent entre 3 000 et 6 000 dollars (2 100 et 4 200 euros) par saison. Les assurances-vie atteignent au maximum 10 000 dollars (7 200 euros).

    Cet accident met en lumière les risques pris par les sherpas qui transportent les tentes, apportent l'approvisionnement, réparent les échelles et fixent des cordes pour aider les alpinistes étrangers à atteindre le sommet qui culmine à 8 848 mètres. Ces annulations auront probablement un impact sur l'économie du Népal, pays pauvre de l'Himalaya, qui repose largement sur les recettes du tourisme.


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