• Après une semaine d'omniprésence, Hollande passe le relais à Ayrault

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-08-09T16:53" itemprop="datePublished" pubdate=""> 09/08/2013 à 16:53</time> - Modifié le <time datetime="2013-08-09T17:08" itemprop="dateModified"> 09/08/2013 à 17:08</time>

    "Le chômage ne part pas en vacances" aura été le leitmotiv aoûtien du chef de l'État qui a enchaîné cinq déplacements sur le thème de l'emploi.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> François Hollande a été omniprésent dans les médias depuis le 31 juillet. <figcaption>François Hollande a été omniprésent dans les médias depuis le 31 juillet. © Zacharie Scheurer / AFP </figcaption> </figure>
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    Après une semaine de déplacements destinés à bien illustrer l'idée que l'exécutif ne prend pas de vacances, François Hollande s'apprête à passer le relais à Jean-Marc Ayrault, qui à son tour va se montrer auprès des Français et préparer la vraie rentrée du gouvernement, le 19 août. "Le chômage ne part pas en vacances" aura été le leitmotiv aoûtien de François Hollande qui, depuis le 31 juillet, a enchaîné cinq déplacements sur le thème de l'emploi, en Seine-Saint-Denis, en Dordogne, dans le Gers, en Vendée puis dans les Yvelines jeudi. Affichant son optimisme, le chef de l'État a martelé que les signaux de reprise étaient là : "Il y a quelque chose qui se passe" et "nous devons tout faire pour accompagner ce mouvement".

    "A minima, cela ne peut pas faire de mal, cela montre un président déterminé", commente Frédéric Dabi, de l'institut Ifop. Pour le politologue, la phrase "le chômage ne part pas en vacances" est même signe "d'un vrai volontarisme", en rupture avec le "On a tout essayé" de Mitterrand, "L'État ne peut pas tout" de Jospin ou le "Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?" de Sarkozy.

    "Diagnostic erroné"

    "Un président qui va sur le terrain peut remédier à la tendance négative" des derniers sondages, selon Frédéric Dabi, qui souligne toutefois que ces "déplacements partent d'un diagnostic erroné". La chute dans les sondages de François Hollande n'est pas intervenue en août 2012 alors qu'il était en vacances. François Hollande "passe sous les 50 % (d'opinions favorables) en septembre, au lendemain de son annonce du choc fiscal", rappelle-t-il.

    S'il peut inverser la tendance négative dans les sondages, le président prend en outre le risque d'un retour de bâton dans quelques mois. "Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, notamment sur l'inversion de la courbe du chômage, il risque de passer pour un trompeur", explique Frédéric Dabi. "Il peut y avoir une relecture de cet activisme de l'été sur le mode de la vanité, car ce qu'il aura fait aura été vain, et de la tromperie, car il a annoncé une inversion de la courbe du chômage", ajoute-t-il.

    "Une continuité de l'État en août"

    Mercredi, un sondage Ifop annonçait que 84 % des Français ne croient pas à l'inversion de la courbe du chômage d'ici fin 2013. "Dans la conjoncture actuelle, cette omniprésence risque soit de lasser, soit de susciter la critique", ajoute Jean Garrigues, spécialiste d'histoire politique. "La critique serait de dire qu'il s'agit de gesticulation si les résultats ne sont pas là", fait valoir ce professeur à l'université d'Orléans.

    "Le temps du président de la République surplombant les problèmes est en train de disparaître, du fait de la surmédiatisation", déplore l'historien. Pour lui, il y a "une contradiction entre ce qui est le rôle du président dans la Ve République, qui doit donner les grandes orientations, et donc prendre de la distance, et la nécessité de communication aujourd'hui, qui fait qu'il est conduit à être omniprésent".

    Surmédiatisation

    "Cette surmédiatisation pose une question par rapport à nos institutions", insiste Jean Garrigues, qui se demande si en période de crise "il ne faudrait pas prendre le temps de la réflexion pour engager une politique de long terme ?" En attendant, François Hollande, qui a assuré que "Premier ministre, président de la République, ministres: il y aura au cours de ce mois d'août une continuité de l'État" devrait s'octroyer une semaine de repos. Ce week-end, il doit passer le relais à Jean-Marc Ayrault.

    Dès lundi, le Premier ministre accueillera à Matignon 300 enfants privés de vacances, accompagnés de bénévoles du Secours populaire. Un déplacement de Jean-Marc Ayrault sur le thème de la pénibilité du travail est également prévu en début de semaine. La rentrée du gouvernement au grand complet aura lieu le 19 août, lors d'un "séminaire de travail" convié autour de François Hollande sur le thème de la France à l'horizon 2025.


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