L'assaillant voulait venger les morts en Syrie
Un papier avec un drapeau de l'EI et une revendication «non équivoque» ont été retrouvés sur le corps de l'homme abattu par la police devant un commissariat parisien jeudi.
La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie de l'enquête sur l'attaque, jeudi matin, d'un commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris. Un papier avec un dessin d'un drapeau du groupe État islamique et une revendication «non équivoque» en langue arabe, évoquant «des actes pour venger les morts en Syrie», ont été retrouvés sur le corps de l'homme abattu par la police alors qu'il tentait de pénétrer dans le bâtiment. Pas encore identifié, l'individu était porteur d'un engin explosif factice et a crié «Allah akbar», a confirmé le procureur de la République de Paris, François Molins, dans un communiqué.
Cet homme, muni d'un hachoir de boucher, s'est présenté à 11h30 devant le commissariat de la rue de la Goutte-d'Or, quartier populaire et multiethnique du nord de Paris, a exhibé son arme et crié «Allah Akbar» (Dieu est le plus grand, en arabe, NDLR) avant d'être abattu par des tirs de riposte des policiers. Il était vêtu d'un manteau sombre, dans lequel était dissimulée une petite pochette scotchée d'où sortait un fil. Un robot de déminage a permis de s'assurer que ce dispositif ne contenait pas d'explosifs.
Un an après Charlie
Un témoin a fait état de «deux à trois tirs» dans la rue de la Goutte d'or, qui a été bouclée par les forces de l'ordre. Les policiers ont ordonné aux passants de se réfugier dans les magasins de la rue, les rideaux de fer ont été baissés. Des enfants ont été confinés dans une école maternelle située à proximité, dont l'accès a été fermé. La circulation a été interrompue sur le boulevard Barbès, emprunté par plusieurs ambulances et véhicules de police qui se rendaient sur les lieux.
Cette attaque est survenue un an jour pour jour après l'attentat contre le journal Charlie Hebdo, et quelques minutes après un discours du président français François Hollande demandant aux services de sécurité, dans un discours à la préfecture de police de Paris, de mieux coopérer face au risque terroriste.
(L'essentiel/AFP)