• Attaques de Ouagadougou : les victimes françaises étaient collègues de travail

    Attaques de Ouagadougou : les victimes françaises étaient collègues de travail

    Jean-Marc Ducos et Corinne Fourcin (avec O.Bo.) | <time datetime="2016-01-16T22:46:58+01:00" itemprop="datePublished">16 Janv. 2016, 22h46</time> | MAJ : <time datetime="2016-01-16T22:46:48+01:00" itemprop="dateModified">16 Janv. 2016, 22h46   lien </time>

    <figure> Antonio Basto, 52 ans, Eddie Touati, 54 ans, et Arnaud Cazier, 41 ans, sont trois salariés français morts à Ouagadougou, au Burkina-Faso, au cours d'une attaque djihadiste. <figcaption class="articleChapeau ">Antonio Basto, 52 ans, Eddie Touati, 54 ans, et Arnaud Cazier, 41 ans, sont trois salariés français morts à Ouagadougou, au Burkina-Faso, au cours d'une attaque djihadiste. (DR.)</figcaption> </figure>

    Ce sont trois collègues, tous trois salariés d'une société de transports exceptionnels et de levage du Val-d'Oise, qui ont trouvé la mort sous les balles des djihadistes d'Aqmi à Ouagadougou, au Burkina-Faso, vendredi soir. Eddie Touati, 54 ans, Arnaud Cazier, 41 ans, et Antonio Basto, 52 ans, étaient en mission pour leur employeur, la société Scales de Saint-Ouen-l'Aumône.

    «Eddie était responsable d’équipe et travaillait par exemple sur le transport de moteurs de centrales électriques», raconte un de ses amis de Beauvais (Oise). «Il mettait aussi en place les bateaux au salon nautique. Il était très souvent à l’étranger pour son travail : Canada, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Bora-Bora, Tahiti…, se souvient-il. Eddie n’a pas fait de grandes études, il n’avait peut-être qu’un CAP de carrosserie automobile mais il était très débrouillard et surtout pas fainéant. Il travaillait tout le temps.» Eddie Touati a longtemps habité à Fontaine-Saint-Lucien (Oise) avant de déménager dans un village proche d'Amiens (Somme). Il était père de deux enfants, un garçon de 26 ans et une fille de 22 ans. 

    C'est cette dernière qui a d'abord publié sur Twitter ce samedi soir un appel à témoin pour retrouver son papa dont elle était sans nouvelles.


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    Toujours sans nouvelle de mon papa qui était présent lors des attentats

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    Un avis de recherche qui s'est mué sur le fil du réseau de micro-blogging en un cri de détresse déchirant. «Papa, je n'arrive toujours pas à y croire. Tu as succombé aux balles de ces détraqués. Mon cœur est anéanti», écrit la jeune fille après avoir appris la terrible nouvelle.

    Arnaud Cazier, 41 ans, habitait aussi dans l'Oise, à Crillon. Antonio Basto, 52 ans, résidait non loin de là, à Bosc-Hyons, en Seine-Maritime.

    Céline Cazier, 44 ans, l'épouse d'Arnaud, a accepté de se confier au «Parisien-Aujourd'hui en France» malgré le chagrin. «Il m'a appelée vendredi soir à 17h42 pour me dire que tout allait bien... Il m'a prévenue que, pour une fois, ils allaient manger un bon repas ensemble avec ses collègues Eddie et Antonio. Arnaud se faisait une joie de rentrer. Ils étaient partis le 5 janvier et tous devaient reprendre l'avion dimanche soir… Nous devions fêter notre vingtième anniversaire de mariage le 30 janvier. On ne le fera pas...», confie encore Céline qui garde le «souvenir d'un mari généreux qui donnait tout ce qu'il avait et engrangeait les missions pour nous assurer un confort matériel». Arnaud Cazier avait une fille, Illona, qui elle aussi avait publié sur Twitter des appels à témoin pour obtenir des nouvelles de son papa.

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