• Attentats de Boston : la peine de mort pour Djokhar Tsarnaev

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    Attentats de Boston :

    la peine de mort

    pour Djokhar Tsarnaev

    Frédéric AUTRAN (à New-York) <time datetime="2015-05-15T21:38:27" itemprop="datePublished"> 15 mai 2015 à 21:38 </time> (Mis à jour : <time datetime="2015-05-15T23:09:44" itemprop="dateModified">15 mai 2015 à 23:09</time>)
    <aside class="tool-bar"> </aside> <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Image fournie par la justice américaine, présentée aux jurés à Boston le 23 mars 2015, de Djokhar Tsarnaev   <figcaption itemprop="description">Image fournie par la justice américaine, présentée aux jurés à Boston le 23 mars 2015, de Djokhar Tsarnaev (Photo --. AFP)</figcaption> </figure>
    A CHAUD

    Le jury du procès des attentats du marathon de Boston a délibéré ce vendredi.

     
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    La mort par injection létale. Après trois mois de procès, Djokhar Tsarnaev, l’auteur des attentats de Boston au printemps 2013, a été condamné à la peine capitale par un jury populaire. Les douze jurés – sept femmes et cinq hommes – devaient être unanimes pour imposer la peine de mort au jeune homme de 21 ans. A la lecture du verdict, trois d’entre eux ont fondu en larmes, tout comme certains proches de victimes, présents dans la salle du tribunal de Boston. Comme à son habitude, l’accusé, lui, est resté impassible.

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    Obtenu au terme de quatorze heures de délibération, ce verdict marque l’échec de la stratégie de la défense, dont l’unique objectif était d’éviter à son client la peine de mort. Dès l’ouverture du procès, les avocats de Tsarnaev avaient choisi de reconnaître sa culpabilité et de se focaliser sur d’éventuelles circonstances atténuantes, espérant convaincre ainsi les jurés d’opter pour la seconde option: la prison à vie sans possibilité de remise de peine.

    Unanimité du jury

    Ces dernières semaines, la défense du jeune Américain d’origine tchétchène a tenté – en vain – de le dépeindre comme un «enfant perdu». Un adolescent manipulé par son frère aîné Tamerlan, présenté comme le cerveau des attentats qui avaient fait trois morts et 265 blessés le 15 avril 2013. Sur les douze jurés, trois ont certes conclu que Djokhar était sous l’influence de Tamerlan. Trois ont également estimé que le plus jeune des deux frères n’aurait pas commis les attentats sans son frère aîné. Mais au moment de prendre la décision finale, le jury a opté à l’unanimité pour la peine capitale.

    Dans leur décision, les jurés ont approuvé les circonstances aggravantes mises en avant par l’accusation, à commencer par l’absence de regrets de la part de Djokhar Tsarnaev. Une seule fois, en dix semaines de procès, l’accusé a laissé transparaître un peu d’émotion. Quelques larmes, rapidement essuyées, alors qu’une tante venue spécialement de Russie pour témoigner quittait la salle du tribunal en sanglots, trop bouleversée pour s’exprimer. Le reste du temps, le jeune homme est resté imperturbable, l’air absent, le visage pâle le plus souvent baissé vers le sol.

    La vidéo du chaos suivant l’explosion près de la ligne d’arrivée du marathon, les photos sanglantes des blessures, les témoignages déchirants des victimes amputées : rien de tout cela n’a semblé atteindre le jeune homme de 21 ans, né en 1993 au Kirghizstan et arrivé aux Etats-Unis à l’âge de 8 ans.

    Comme l’autorise la Constitution américaine, les avocats de Tsarnaev avaient décidé de ne pas le faire témoigner au cours de son procès. Inquiets, sans doute, du contre-interrogatoire acharné que le procureur n’aurait pas manqué de mener.

    «Pas de remords, pas d’excuses»

    Au cours des deux mois d’audience, l’accusé est donc resté silencieux, ce que l’accusation, qui réclamait la peine de mort, n’a pas manqué de souligner. «Pas de remords, pas d’excuses», a déploré le procureur, rappelant l’inscription ensanglantée découverte sur la paroi du bateau où Djokhar Tsarnaev avait été retrouvé, quatre jours après les attentats. «Le gouvernement américain tue nos civils innocents», avait-il écrit, affirmant vouloir venger les guerres en Irak et en Afghanistan. «Ce sont les mots d’un terroriste convaincu qu’il a fait ce qu’il devait. Il trouvait justifié de tuer, mutiler et blesser grièvement des innocents, hommes, femmes et enfants», avait martelé mercredi le procureur dans sa plaidoirie finale. Il a semble-t-il convaincu les jurés.

    Si elle n’est pas une surprise – pour être sélectionnés, les douze jurés devaient être «ouverts à la peine de mort» -, cette décision va toutefois à l’encontre de l’opinion publique majoritaire dans l’Etat du Massachussetts, où la peine capitale a été abolie en 1984. Et où la dernière exécution remonte à 1947. Jugé pour terrorisme, Djokhar Tsarnaev n’était toutefois pas soumis aux lois locales, mais à celles de l’Etat fédéral américain, qui avait requis la peine de mort.

    Selon un sondage réalisé le mois dernier par le Boston Globe, moins de 20% des habitants de l’Etat étaient en faveur d’une condamnation à mort. Il y a quelques semaines, les parents de Martin Richard, un garçonnet de huit ans tué dans les attentats, avaient même demandé – en vain – aux autorités de ne pas requérir la peine capitale, afin d’éviter une très longue procédure d’appel. «Le châtiment suprême est une punition adéquate pour ce crime odieux», a réagi la ministre américaine de la Justice, Loretta Lynch, quelques minutes après le verdict. Selon toute vraisemblance, les avocats de Djokhar Tsarnaev devraient faire appel de cette décision.

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