• Attentats de Paris : trois caches en Belgique, Abaaoud passé par Charleroi

    Attentats de Paris : trois caches en Belgique, Abaaoud passé par Charleroi

     

    La justice belge a identifié trois logements loués en Belgique pour préparer les attentats de Paris et confirme que leur organisateur présumé, Abdelhamid Abaaoud, a séjourné à Charleroi avant les attaques.

    <time datetime="2016-01-13T08:39:54+01:00" itemprop="datePublished">13 Janv. 2016, 08h39</time><time datetime="2016-01-13T08:39:54+01:00" itemprop="datePublished"></time> | MAJ : <time datetime="2016-01-13T10:40:53+01:00" itemprop="dateModified">13 Janv. 2016, 10h40  lien </time>

    <figure> Charleroi (Belgique), mercredi. Des traces de la présence d'Abdelhamid Abaaoud, coordonnateur présumé des attentats du 13 novembre, ont été retrouvées dans un appartement de cette rue. <figcaption class="articleChapeau ">Charleroi (Belgique), mercredi. Des traces de la présence d'Abdelhamid Abaaoud, coordonnateur présumé des attentats du 13 novembre, ont été retrouvées dans un appartement de cette rue. AFP/Virginie Lefour</figcaption> </figure>

    La police belge a retrouvé trois logements loués en Belgique par les auteurs des attentats de Paris, annonce ce mercredi le Parquet fédéral. «Trois logements conspiratifs utilisés par les auteurs des attentats du 13 novembre 2015 ont été retrouvés par les enquêteurs», a indiqué le Parquet dans un communiqué. Il s'agit d'un appartement à Schaerbeek, une commune de Bruxelles, d'un autre appartement à Charleroi, au sud de la Belgique, et d'une maison à Auvelais, dans la région de Namur, également au sud du pays. Les loyers et garanties ont été réglés en liquide aux trois propriétaires respectifs.

    Le parquet indique que l’appartement de Schaerbeek a été loué le 1er septembre pour un an, sous la fausse identité de Fernando Castillo. Lors d'une perquisition, le 10 décembre, les enquêteurs belges y ont découvert «du matériel destiné à la préparation d’explosifs, une balance de précision, des traces de TATP (un explosif), des ceintures ventrales ainsi qu'un schéma dessiné à la main décrivant un personnage portant une large ceinture à la taille». Ils y ont par ailleurs relevé des empreintes digitales de Salah Abdeslam, suspect dans les attentats, en fuite, et de Bilal Hadfi, kamikaze au Stade de
    France (Saint-Denis).

    Il était déjà apparu vendredi que l'appartement de Schaerbeek
    avait probablement servi à fabriquer des ceintures d'explosifs.

    L’appartement de Charleroi a été loué le 3 septembre, également pour un an, sous la fausse identité d'Ibrahim Maaroufi. En le perquisitionnant, le 9 décembre, les enquêteurs y ont relevé les empreintes digitales de Bilal Hadfi et Abdelhamid Abaaoud, le coordonnateur présumé des attentats tué à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 18 novembre, mais n'ont découvert ni arme ni explosif. «Une perquisition (...) a permis la découverte de matelas ainsi que d'empreintes digitales» des deux hommes.

    La maison d’Auvelais, indique le parquet fédérala été louée le 5 octobre, toujours pour un an, sous la fausse identité de Soufiane Kayal, utilisée par l’un des deux hommes que Salah Abdeslam est allé chercher à Budapest (Hongrie), le 9 septembre. Les enquêteurs y ont découvert plusieurs matelas, mais ni arme ni explosif. Ce logement était déjà soupçonné d'avoir servi de cache. 

    En outre, révèle le parquet fédéral belge, les enquêteurs ont établi que la voiture Seat Leon utilisée pour les attentats de
    Paris, notamment pour le mitraillage des terrasses dans le 11e arrondissement, a été localisée près des logements de Charleroi et Auvelais, et qu'une BMW louée par l'un des complices déjà inculpés en Belgique a été localisée près des trois logements.

    Quatre hommes encore recherchés

    La Belgique a été désignée très rapidement comme base arrière organisationnelle des commandos qui ont fait 130 morts à  Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 13 novembre, mais c'est la première fois que la justice donne autant de détails sur les planques utilisées. La justice belge a au total inculpé dix individus, dont neuf sont toujours incarcérés, dans le volet belge de l'enquête sur les attentats. Plusieurs d'entre eux sont accusés d'avoir aidé Salah Abdeslam au début de sa cavale, notamment lors de son retour en Belgique le lendemain des attentats.

    Deux mois après, quatre hommes restent traqués par les polices européennes, dont Salah Abdeslam, et trois des kamikazes restent à identifier. Outre Abdeslam, La police recherche Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain vu en compagnie de Salah Abdeslam deux jours avant et sans doute la veille des tueries, sur l'autoroute entre Bruxelles (Belgique) et Paris. Elle recherche aussi deux hommes contrôlés en septembre avec de fausses cartes d'identité belges au noms de Soufiane Kayal et Samir Bouzid, alors qu'ils se trouvaient en voiture avec Salah Abdeslam, entre Budapest et Bruxelles.

    Avec sa fausse carte d'identité, l'homme se présentant comme Samir Bouzid a notamment transféré 750 € à la cousine d'Abaaoud depuis une agence Western Union en région bruxelloise, la veille de l'assaut de Saint-Denis du 18 novembre, dans lequel ils ont tous les deux été tués.


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