Habitant Romilly-sur-Seine, dans l'Aube, comme la famille Mostefaï, cet homme de 33 ans était poursuivi pour apologie du terrorisme et recel d'images portant atteinte à l'intégrité physique de personnes.
Une condamnation plus sévère que les réquisitions
Le tribunal correctionnel de Troyes est allé au-delà des réquisitions du procureur qui avait réclamé trois ans de prison dont un ferme à son encontre. Le prévenu, jugé en comparution immédiate, a été reconduit en prison à l'issue de l'audience. "Nous allons faire appel pour que ce dossier arrive devant des magistrats qui sauront l'examiner de façon moins passionnelle", a expliqué Me Christian Chevalot-Sylvestre, son avocat.
"Si l'apologie de terrorisme est matériellement caractérisée, la radicalisation supposée de mon client n'est absolument pas avérée", a-t-il poursuivi. L'homme, connu de la justice pour des délits de droit commun, notamment des trafics de stupéfiants et des violences conjugales, avait été interpellé le 17 novembre à Romilly-sur-Seine par les gendarmes de la section de recherche de Reims.
Repéré pour avoir fait la promotion du terrorisme islamiste sur des sites internet, le prévenu conservait de nombreuses images et vidéos jihadistes dans son ordinateur. Au moment de leur intervention, les forces de l'ordre avaient notamment découvert des scènes de décapitation ou de tirs contre des soldats américains. Son arrestation était prévue avant les attentats du 13 novembre.