Au moins vingt personnes sont mortes dans un puissant séisme qui a frappé mardi le sud de l’Iran, à une centaine de kilomètres de la ville de Bouchehr où est construite la seule centrale nucléaire du pays, a annoncé la télévision iranienne. L’épicentre de ce séisme d’une magnitude de 6,1, selon le Centre sismique iranien, est situé à Kaki, à 89 km au sud-est de la ville côtière de Bandar Bouchehr.
Selon la télévision, les communications téléphoniques ont été coupées dans le secteur du séisme, où six répliques ont été enregistrées, la plus forte étant mesurée à 5,3 de magnitude. Des équipes de secours ont été envoyées dans cette zone rurale, ont indiqué les médias iraniens qui n’ont pas fait état de dégâts. Environ 12 000 personnes vivent à Kaki. La secousse a été ressentie jusqu’à la grande ville de Shiraz, située plus loin à l'intérieur des terres, à 170 km de Kaki.
«Il est probable qu’il y ait des dégâts, étant donné que la zone touchée est rurale», a expliqué à l’agence Isna le chef du Croissant-Rouge iranien, Mahmoud Mozafar. Le séisme a eu lieu à 16h22 locales (13hH52 en France), selon le Centre américain de géophysique (USGS) qui a estimé sa magnitude à 6,3.
La centrale nucléaire de Bouchehr est intacte, a par la suite souligné le gouverneur de la région. Construite au bord du Golfe par la Russie qui fournit son combustible, la centrale est entrée en production à l’automne 2011 mais a connu de nombreux déboires et arrêts techniques depuis son inauguration officielle en août 2010. Moscou avait repris en 1995 la construction de la seule centrale iranienne, commencée par les Allemands avant la révolution islamique de 1979.
L’Iran fêtait mardi la Journée nationale de la technologie nucléaire. Le tremblement de terre a été aussi ressenti dans les monarchies arabes du Golfe proches de l’Iran, notamment les Emirats arabes unis, le Qatar et le Koweït provoquant la panique dans certaines tours de bureaux, selon des témoins.
L’Iran est situé sur plusieurs failles sismiques importantes et a connu de nombreux tremblements de terre dévastateurs. Le séisme le plus meurtrier ces dernières années a tué 31 000 personnes, soit un quart de la population, dans la ville de Bam (sud) en décembre 2003. En août 2012, deux secousses de magnitude 6,3 et 6,4 avaient fait 306 morts et plus de 3 000 blessés près de la ville de Tabriz (nord-ouest).