• Aung San Suu Kyi au Parlement

    Aung San Suu Kyi au Parlement

    Mise à jour le mercredi 2 mai 2012 à 14 h 35 HAE
      |  Radio-Canada avec Agence France-Presse

    AP/Khin Maung Win

    Le reportage de Raymond St-Pierre
     
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    L'opposante de longue date à la junte militaire birmane et Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a finalement prêté serment pour faire son entrée au Parlement.

    La « Dame » a consenti, après quelques jours d'hésitations, à prêter serment et a promis de « sauvegarder » la Constitution.

    Élue avec une forte majorité lors des élections législatives partielles du 1er avril dernier, Mme Suu Kyi refusait depuis la semaine dernière de prêter serment. Elle et ses 33 autres députés du parti de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) souhaitaient simplement s'engager à « respecter » la constitution de 2008.

    Le texte de la Constitution, adoptée en 2008, octroie notamment 25 % des sièges des assemblées aux militaires.

    « Je serai loyale à la République de l'Union de Birmanie et à ses habitants et tiendrai toujours en estime la non-désintégration de l'Union, la non-désintégration de la solidarité nationale et la perpétuation de la souveraineté », ont promis Mme Suu Kyi et les députés de la LND devant le président de la chambre basse, l'ancien général Shwe Mann.

    L'opposante Suu Kyi est revenue sur sa décision de bouder l'assermentation, mardi, afin d'éviter une impasse avec le régime du président Thein Sein. « Nous avons toujours cru en la flexibilité dans le processus politique », a-t-elle déclaré mardi en présence de son invité le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. « C'est notre seul moyen d'atteindre nos objectifs sans violence. »

    « Je pense que je peux servir les intérêts du peuple mieux qu'avant. » — Aung San Suu Kyi

    La décision de boycotter le Parlement était le premier signe de discorde avec le pouvoir depuis son élection et sa décision de prêter serment est son premier choix politique majeur à titre de députée. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué la décision de Mme Suu Kyi et a souligné sa « flexibilité ».

    « C'est un évènement important pour l'avenir de la Birmanie », s'est félicitée pour sa part la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, plaidant depuis Pékin mercredi pour « une véritable transition vers une démocratie, avec plusieurs partis, conduisant à des élections générales en 2015 ».

    Lauréate du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi est entrée en politique en 1988 devenant rapidement l'une des dissidentes les plus connues de la planète. Le départ de la junte militaire du pouvoir, il y a un an, lui a permis de réintégrer l'arène politique. La junte militaire a été remplacée par un régime qui se prétend civil, mais qui est dirigé par d'anciens militaires réformateurs.

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    Les évêques birmans saluent l’accession de Aung San Suu Kyi au parlement
     

    Aung San Suu Kyi (au centre) et des députés de son parti lors de leur prestation de serment au parlement birman, mercredi 2 mai à Naypyitaw.

    Les évêques catholiques de Birmanie ont exprimé leur satisfaction suite au « nouveau pas en avant » accompli mercredi 2 mai dans le pays. Après sa prestation de serment, la militante Aung San Suu Kyi est entrée officiellement au parlement birman, avec les autres membres de son parti, la Ligue nationale pour la Démocratie.

    Après l’appel à l’unité lancé par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, Aung San Suu Kyi a décidé de ne pas boycotter l’événement, comme cela avait été annoncé les jours précédents.

    Interrogé par l’agence Fides, Mgr Raymond Saw Po Ray, président de la Commission Justice et Paix de la conférence épiscopale, a affirmé : « Nous sommes heureux de ce progrès. Nous croyons qu’il s’agit d’une amélioration pour le changement et le renouvellement du pays. » « Il s’agit d’un nouveau signal positif pour l’avenir » après de nombreux autres qui se sont succédé précédemment, remarque l’évêque.

    « Apporter une contribution au renouvellement du pays »

    Mais, « avant de parler de nouvelle époque », remarque-t-il, il faut encore être prudents et dire que « nous sommes au début d’une nouvelle phase, attendu qu’il demeure encore de nombreux défis à relever ».

    L’un d’entre eux, rappelle-t-il, est la réconciliation avec les minorités ethniques : « Actuellement, on est arrivé à un cessez-le-feu dans différents foyers de conflit avec les minorités ethniques mais dans le nord du pays, dans la zone kachine, la situation est encore très difficile et problématique pour différentes raisons, liées à la présence de l’armée mais aussi à l’influence de puissances étrangères. »

    L’Église catholique, petite minorité, conclut l’évêque, « œuvre au sein de la société, avec la population, aux côtés des fonctionnaires civils et d’autres communautés religieuses afin d’apporter une contribution au renouvellement du pays ».

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