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Ayrault évoque un éventuel retour aux 39 heures
Ayrault évoque un éventuel retour aux 39 heures
Par AFP, AP, Reuters Agences Mis à jour <time class="updated" datetime="30-10-2012T08:28:00+02:00;">le 30/10/2012 à 08:28</time> | publié <time datetime="30-10-2012T07:13:00+02:00;" pubdate="">le 30/10/2012 à 07:13</time> lien
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Crédits photo : REMY GABALDA/AFPLe premier ministre Jean-Marc Ayrault estime dans une interview qu'un retour à la semaine de 39 heures n'est «pas un sujet tabou». Laurence Parisot appelle à un «big-bang économique».
Jean-Marc Ayrault laisse planer le spectre de la fin des 35 heures, et estime qu'un retour à la semaine de 39 heures n'est «pas un sujet tabou», dans un échange avec des lecteurs publié aujourd'hui dans Le Parisien/Aujourd'hui-en-France. «La seule chose qui me préoccupe, c'est que la France est en panne, et il faut que l'on redémarre le moteur, à fond. Mais pas pour foncer dans le mur», explique le premier ministre.
Selon Jean-Marc Ayrault, qui a reçu hier après-midi plusieurs grands patrons pour évoquer la situation économique du pays et les mesures réclamées par l'Association françaises des entreprises privées (Afep), «pour y arriver, il faut trouver les bons compromis». «Le monde des entreprises a ses représentants, le monde du travail a ses représentants. C'est pour cela que je suis partisan de la négociation. C'est comme ça qu'on s'en sort», résume-t-il.
L'ancien patron d'EADS Louis Gallois doit remettre lundi 5 novembre au premier ministre un rapport très attendu sur la compétitivité, dont certaines mesures avaient été révélées par Le Figaro . Le document préconiserait la suppression des 35 heures, mesure emblématique du gouvernement Jospin à la fin des années 1990.
Le patronat appelle à un «big-bang économique»
La présidente du Medef, Laurence Parisot, appelle à un «big-bang économique» immédiat car, dit-elle, «les entreprises étouffent» en France, dans un entretien à Usine nouvelle à paraître demain. «Le rapport Gallois est notre dernière chance pour éviter le déclin», affirme la patronne des patrons. Elle n'hésite pas à parler de la France comme d'un «Titanic». «L'histoire a fait de la France un grand pays et cette force nous empêche de voir que le danger est imminent», explique-t-elle, estimant que «l'iceberg est tout près: la crise de l'Europe pourrait devenir la crise de la France».
«C'est maintenant à l'État de se remettre en question», poursuit Laurence Parisot, appelant l'exécutif à «trancher pour relancer le premier moteur de notre économie: les entreprises» et à cesser de «tergiverser». Elle regrette que le «taux des prélèvements obligatoires sur les entreprises (soit) maintenant le plus élevé des pays européens, devant la Suède: ils représentent 26,3% de la valeur ajoutée contre seulement 15,6% en Allemagne», dit-elle. «Les entreprises françaises étouffent», estime-t-elle, appelant de ses voeux un «big bang économique qui se produirait immédiatement si le gouvernement mettait en oeuvre une stratégie permettant aux entreprises de reconstituer leurs marges, aujourd'hui les plus faibles d'Europe».
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Tags : 35 heures, COMPETITIVITE, Jean-Marc Ayrault, Louis Gallois, Laurence Parisot
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