• Ayrault veut encadrer des salaires des patrons du public en place

    Ayrault veut encadrer des salaires des patrons du public en place

    Mesures du gouvernement Ayrault


    Contrairement à ce que proposait Michel Sapin, l'encadrement des rémunérations des patrons d'entreprises publiques pourrait s'appliquer également à ceux qui sont déjà en place.

    Henri Proglio, patron d'EDF, devrait voir son salaire diminuer

    Henri Proglio, patron d'EDF, devrait voir son salaire diminuer MaxPPP

    La baisse de rémunération des dirigeants d'entreprises publiques pourrait s'appliquer à ceux qui sont déjà en place. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre de François Hollande, a confirmé que, contrairement à ce que proposait Michel Sapin pendant la campagne présidentielle, le plafond de rémunération à 20 fois le salaire minimum s'appliquerait non seulement aux nouveaux contrats, mais aussi aux contrats déjà existants. « Je crois au patriotisme des dirigeants, qui peuvent comprendre que la crise suppose l'exemplarité des élites politiques et économiques. Cette fourchette s'appliquera donc, y compris aux contrats en cours », explique le nouveau locataire de Matignon à L'Express.fr.

     

    Un certain nombre de patrons peuvent donc s'attendre à voir rapidement leurs émoluments baisser. Si la rémunération la plus basse dans une entreprise publique est le Smic, un écart de un à 20 correspond à environ 350.000 euros. Serait donc concerné Henri Proglio, à la tête d'EDF, qui a gagné en 2010 1,17 millions d'euros. C'est le cas également de Pierre Graff, patron d'Aéroports de Paris, dont la rémunération brute a atteint l'an dernier 736.000 euros. Luc Oursel, qui a pris la succession d'Anne Lauvergeon à la tête d'Areva (679.000 d'euros), tout comme Jean-Paul Bailly, qui dirige la Poste (609.000 euros), devront aussi diminuer leur salaire.

    Le patron de la SNCF à l'abri

    D'autres chefs d'entreprises publiques sont eux à l'abri, du fait de rémunérations plus faibles. Le patron de la Française des jeux, Christophe Blanchard-Dignac, gagnait en 2009 235.000 euros. De même, Guillaume Pépy, qui dirige la SNCF, gagne environ 250.000 euros par an, et Jean-Luc Hees, le président de Radio France, touche 145.000 euros par an.

    Parmi ceux qui pourraient échapper à une baisse de salaire, on trouve également les dirigeants des entreprises où l'État n'est qu'actionnaire minoritaire. C'est le cas par exemple de GDF Suez, dont l'État ne détient que 36,05% et dont le président, Gérard Mestrallet, gagne 3,3 millions d'euros par an. Dans ce cas, le gouvernement n'a pas de pouvoir de décision, et doit se contenter d'émettre une proposition, que le conseil d'administration est en droit de refuser.

    Paradoxalement, tailler dans les salaires des dirigeants en place pourrait être une mauvaise opération financière pour l'État. La modification unilatérale du contrat d'un salarié pourrait en effet poser des problèmes juridiques, avec à la clé de grosses indemnités à verser aux patrons concernés.


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